L’entreprise pharmaceutique GSK, qui emploie 9000 personnes en Belgique, a arrêté en son sein les programmes d’inclusion et de diversité. Ceux-ci avaient pour but de diminuer les discriminations dont sont victimes toute une série de personnes comme les femmes, les personnes d’origine étrangère ou les personnes plus âgées, tant dans le recrutement que dans l’organisation du travail ou même les essais cliniques. Une directive de l’administration américaine leur a suffi comme prétexte car en réalité, les problèmes des personnes exclues du système ne les intéressent pas. Eux-mêmes sont presque tous des hommes blancs issus de familles riches. Pour défendre nos droits, il n’y a rien à attendre des patrons et nous devrons en imposer le respect nous-mêmes, que ce soit ici ou aux États-Unis.
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A bas les plans du gouvernement, à bas cette société capitaliste
Il n’aura pas fallu longtemps au gouvernement Arizona pour donner sa réponse à la « grève générale » du 31 mars : c’est une attaque en règle contre le monde du travail !
La mesure principale, c’est la limitation des allocations de chômage dans le temps, qui va se traduire par la perte des allocations pour plus de 100 000 personnes au premier janvier prochain et 300 000 d’ici 2028. Ce sont les patrons qui licencient mais ce sont les travailleurs qu’on pointe du doigt. Le ministre de l’Emploi, David Clarinval (MR), se vante de « remettre le travail en valeur centrale de notre société » en laissant sous-entendre que les ouvriers d’Audi ou les caissières de chez Cora qui ont perdu ou vont perdre leur emploi seraient tous des fainéants. Est-ce eux qui ont choisi de se retrouver au chômage ? Non. Ces discours moralisateurs n’ont rien à voir avec la réalité des millions de femmes et d’hommes qui s’échinent tous les jours pour nourrir leur famille.
En réalité, exclure les chômeurs sert deux objectifs. D’abord, cela va précariser encore plus les travailleurs en faisant planer au-dessus de leur tête la menace d’une plus grande pauvreté s’ils perdent leur boulot. Ensuite, cela permettra au gouvernement de réduire encore plus les budgets des assurances sociales, c’est aussi pour cette raison que les pensions seront moins bien indexées et que les malades de longue durée seront eux aussi pourchassés. Et pour quoi faire ? Augmenter les budgets militaires de plusieurs milliards et réduire les cotisations patronales pour que les patrons paient encore moins cher leurs salariés. On l’a déjà dit et redit : quand les cotisations baissent, les patrons n’embauchent pas plus et ils encaissent la différence.
Dans le même temps où il s’attaque aux chômeurs et aux malades, accusés de vivre aux crochets de la société, que fait le gouvernement contre les fraudeurs qui ont planqué leur argent dans des paradis fiscaux ? Il leur offre une nouvelle régularisation fiscale qui leur permettra, une fois de plus, de blanchir leur argent sale.
Tout cela sous le prétexte de sauver l’économie ou de créer des emplois. Gouvernement et patronat en appellent solennellement à la « responsabilité ». Voilà qui est facile quand on gagne des salaires à six chiffres ou plus et qu’on sait qu’on va encore s’enrichir. Les dirigeants de la FEB et les ministres ne se sentent responsables que devant les bourgeois, les actionnaires des grandes entreprises, qui accaparent tout ce que la société produit comme richesses et ne donnent rien en échange.
Le responsable de cette crise économique qui n’en finit pas, c’est l’appétit de richesse des grands capitalistes. Qui baisse les salaires pour s’enrichir, qui exige des gouvernements qu’ils coupent dans les budgets pour réduire leurs coûts sociaux et ainsi vider les services publics de leur contenu ? Qui engage des experts fiscaux pour ne pas payer d’impôts ? Toujours les mêmes : les grands bourgeois. Qui refuse le moindre contrôle sur la pollution des usines et continue à polluer, à brûler des milliards de tonnes de pétrole quitte à transformer la planète en enfer climatique ? Qui investit aujourd’hui par milliards dans la production d’armes pour envoyer demain les jeunes travailleurs de tous les pays s’entretuer pour défendre leur contrôle sur les ressources minières et économiques dans les autres régions du monde ? Les mêmes responsables : le patronat, les actionnaires, les capitalistes.
Tout ce système ne crée que misère, guerres et dévastations.
Travailleuses et travailleurs, nous produisons tout mais nous n’avons rien. Nous faisons tout fonctionner mais nous ne décidons rien. C’est le monde à l’envers, c’est absurde mais c’est ça le capitalisme. Il a réussi à prendre le pas sur la planère entière et depuis plus de deux siècles, il l’entraîne dans sa folie.
La seule alternative est que le monde du travail se mobilise pour prendre la direction de la société, pour qu’elle soit gérée collectivement en fonction de l’intérêt commun. En 1917, en Russie, des femmes et des hommes, de simples ouvriers et paysans, se sont révoltés et ont réussi l’exploit d’arracher le pouvoir aux mains des capitalistes. Ils n’ont pas su le garder mais ils ont prouvé que c’était possible et nous portons aujourd’hui la responsabilité de mener cette tâche à bien.
Cela paraît peut-être lointain, inatteignable, mais nous n’avons pas d’autre choix d’essayer ou de regarder le monde sombrer dans la barbarie.
Pas de vieillards obligés de travailler, mais des salaires et des pensions décentes !
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vient de présenter un projet de décret qui faciliterait l’engagement, par les écoles, d’anciens professeurs pensionnés, sans limite d’âge. Plutôt que de payer correctement les enseignants et de leur permettre de travailler dans de bonnes conditions, le gouvernement essaie de les remplacer par des pensionnés, dont la pension est insuffisante pour vivre. C’est vraiment n’importe quoi, et ça montre bien tout le mépris du gouvernement pour les pensionnés comme pour les enseignants.
Matraqueurs professionnels
Les violences policières se sont enchaînées lors des dernières manifestations. Dans les rangs de la police elle-même, certains dénoncent les « incidents » récurrents commis par leurs collègues du service INT déployés lors des manifs, qui sont couverts en permanence par la hiérarchie. On peut saluer l’honnêteté de ces quelques policières, embarrassés par la brutalité de leurs collègues qui molestent des jeunes ou des travailleurs. Mais la totale impunité dont bénéficient ces derniers prouvent qu’il ne s’agit pas de simples « incidents ». Ces brutes remplissent la mission pour laquelle ils ont été embauché : maintenir l’ordre dans une société injuste contre ceux qui voudraient la changer.
Une grève « sauvage » bien utile
Ce 29 mars, à la suite de deux agressions de chauffeurs et de contrôleurs à Liège, les travailleurs de plusieurs dépôts sont partis en grève spontanément. Devant l’ampleur du mouvement, la direction, le bourgmestre de Liège, jusqu’au ministre wallon de la Mobilité, sont intervenus pour dénoncer les agressions. La direction a porté plainte et, tout en versant quelques larmes, elle n’a pas pu s’empêcher de critiquer la « forme non-préavisée » de la grève. Mais force est de constater que c’est comme ça que les travailleurs ont fait bouger tout ce beau monde ! Reste à voir si de véritables actes suivront les belles paroles afin que les travailleurs puissent bosser en sécurité.
Chasse aux chômeurs, les patrons en raffolent
Le ministre wallon de l’emploi Jeholet vient de présenter au comité de gestion du Forem son plan anti-chômeur. Au menu, pression maximale sur les chômeurs, sanction au moindre faux pas, évaluation du personnel du Forem sur les seules remises au travail. Quant aux patrons, s’ils sont priés d’être moins exigeants dans leurs critères, ils n’ont rien à craindre. Ils continueront à recevoir de juteuses aides publiques pour des contrats essentiellement précaires. La chasse aux chômeurs, c’est avant tout une attaque contre les travailleurs. Et de ça, les patrons raffolent.
Les budgets de guerre… et la propagande qui les accompagne
Les campagnes et les initiatives de notre gouvernement se succèdent, visant à nous faire croire qu’une horrible menace planerait au-dessus de nos têtes, venant des pays étrangers. Il faudrait faire des provisions de nourriture, être prêt à se cacher, avoir chez soi un « kit de survie ». Tout cela vise à nous faire croire que les habitants des autres pays du monde seraient prêts à nous envahir, et on nous les présente comme des barbares. Au même moment, les travailleurs russes, chinois, subissent le même lavage de cerveau pour les convaincre d’aller se faire trouer la peau. Mais chez eux ce sont les travailleurs belges, français, allemands ou américains, qu’on accuse de menacer la sécurité. Au final, nous serons tous victimes de la guerre quand elle arrivera. Ceux qui en profiteront, ce sont les capitalistes de tous les pays, eux qui empochent les milliards de bénéfices, d’abord sur les ventes d’armes, ensuite sur la reconstruction de tout ce qui aura été détruit.
Faisons la chasse aux… faiseurs de chômeurs
Selon les estimations, le gouvernement s’apprête à couper les allocations à près de 100 000 travailleurs au chômage depuis plus de deux ans. Cette chasse s’accentue et les condamne à la galère au moment où les grands groupes créent de nouvelles légions de chômeurs pour protéger leurs profits. Delhaize, Van Hool, Tupperware, Audi, Lunch Garden ne sont que les derniers d’une longue série de patrons licencieurs. Voilà les vrais responsables du chômage ! Pour combattre réellement le chômage, il faut commencer par interdire à tous ces patrons de licencier en les obligeant à puiser dans leurs coffres forts. Les travailleurs sont les seuls à pouvoir l’imposer.
Les budgets démentiels de l’industrie de la mort…
Le ministre du budget, Van Peteghem, vient d’annoncer qu’il ambitionne d’augmenter de plus de 17 milliards d’euros en 4 ans le budget de l’armée. Ils s’ajouteront aux 8 milliards d’euros que la Belgique investit déjà, chaque année, dans cette grande entreprise destinée à semer la destruction et le chaos aux quatre coins du monde. Autant de milliards qui seront pris sur les budgets des hôpitaux, des écoles, des pensions et des autres services publics. Non, investir l’argent public dans la mort plutôt que dans le bien-être n’est pas quelque chose auquel nos ministres seraient « contraints » par les Américains, les Russes ou les Chinois. C’est un choix que les capitalistes font de prolonger par la guerre physique la guerre économique qu’ils se livrent, mais c’est notre sang qui coulera pour sauvegarder leurs profits.
Travailleurs belges ou immigrés, unissons-nous contre les exploiteurs
La nouvelle ministre N-VA Anne Bossuyt, en charge de l’asile et des migrations, se vante de vouloir mener « la politique migratoire la plus dure jamais menée en Belgique » : diminution du nombre de places d’accueil, expulsions, diminution des regroupements familiaux. Cette politique sert le patronat, en essayant de faire croire aux travailleurs que s’ils sont pauvres, c’est à cause d’autres travailleurs plus pauvres encore. Mais nous ne sommes pas dupes, et nous savons que les vrais responsables de notre misère, ce sont les capitalistes, ceux qui empochent les milliards sur notre dos sans verser une goutte de leur sueur. Ne nous laissons pas diviser, nous avons besoin de toutes nos forces pour résister aux exploiteurs.