Archives pour la catégorie Belgique

Les vieilles crapules de bénitier sont de retour

La discussion sur la prolongation du délai de l’avortement est revenue devant le Parlement. Les politiciens de tous bords discutent d’une nouvelle limite à imposer aux femmes au-delà des 12 semaines autorisées. Évidemment, les plus réactionnaires d’entre eux, NVA et Belang en tête, s’y sont opposés. Mais les catholiques bon teint, francophones comme néerlandophones ne font pas mieux. Ils marchandent les semaines, comme ils marchanderaient des pommes. « Allez, 18 semaines, non 12, bon je t’en donne 14 ! ».
Ils se croient démocrates contrairement aux gouvernements d’Amérique latine et au républicains américains qui interdisent l’avortement et mettent les femmes en prisons ; ou encore aux émirs qui les font lapider. Voilà une belle bande d’hypocrites. Les droits des femmes ont toujours progressés de concert avec les révolutions, comme en Russie en 1917, ou lorsque la bourgeoisie a eu la frousse de sa vie et craint pour son pouvoir, comme après la première guerre mondiale. Et en 2022 en Colombie, si l’avortement a été dépénalisé jusqu’à 24 semaines, c’est bien parce qu’un immense mouvement de femmes a secoué tout le pays.

Un ministre qui adore les syndicats… Sans blague ?

Le ministre du Travail Dermagne a vanté les mérites des syndicats dans la presse début avril. On comprend pourquoi : il les voit comme des outils permettant d’encadrer les travailleurs et de canaliser leur colère pour maintenir la « paix sociale ». Si même lui le voit comme ça. Vraiment, il nous ôte les mots de la bouche ! Alors, si lui et les patrons y trouvent leur bonheur, c’est peu dire que c’est une vraie plaie pour les travailleurs. Combien de fois lors d’une grève, les syndicats nous font des coups bas, traficotent dans notre dos ? On l’a tous vécu au moins une fois. Cette histoire est un éternel recommencement.
Mais d’une certaine façon, on a le syndicat qu’on mérite. Si on leur laisse le champ libre, pas étonnant que des bureaucrates et des opportunistes en profitent. Si on veut un syndicat qui marche droit, qui reste du côté des travailleurs, il faut que les travailleurs s’en mêlent, il faut imposer la démocratie ouvrière.
Bien sûr, dans ce cas, il faudra se passer des éloges du ministre !

Des trains pour tous!

La SNCB parle de supprimer une vingtaine de petites gares, là où moins de 50 personnes embarquent en semaine. Pour ceux qui habitent près de ces gares et qui en ont besoin, cette décision rendra la vie quotidienne encore plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Pour faire passer la pilule, les dirigeants prétendent que ce serait la condition pour que les trains soient plus ponctuels. C’est n’importe quoi ! L’humanité a conquis l’espace et a envoyé des milliers d’engins en orbite autour de la terre. En y mettant un peu de moyens, bien sûr qu’il est possible d’offrir des services publics de qualité ET accessibles à tous. Mais ce n’est pas la volonté de notre gouvernement.

Petits larcins et gros voleurs

Avec la flambée des prix, les travailleurs ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. En Belgique, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 19 % en un an, bien plus que dans les pays voisins. Partout en Europe, les vols de nourriture se multiplient dans les supermarchés sans qu’on en connaisse l’ampleur exacte. Les grands groupes de la distribution se gardent bien d’en faire la publicité ! Car avec l’envolée des prix et les juteux bénéfices qu’ils se font en ce moment, tout le monde se rend bien compte qui sont les véritables voleurs.

Gaz-électricité, encore des factures à payer

Les prix de l’énergie ont beau avoir baissé, ils restent toujours trois fois plus élevés qu’il y a deux ans. En 2021 déjà, un ménage sur cinq n’avait plus la capacité de payer ses factures. Si on ne dispose pas encore des chiffres pour 2022, le service fédéral de médiation des dettes a déjà, à lui seul, enregistré trois fois plus de cas. Pour beaucoup de travailleurs et de pensionnés, les miettes du gouvernement ne suffiront pas à payer des arriérés de factures qu’ils devront encore rembourser durant plusieurs années. Les actionnaires, en revanche, continueront à bien se gaver.

Baisse des prix et des profits !

Elia, le gestionnaire du réseau électrique, veut investir dans les années à venir, notamment dans les éoliennes et dans le réseau à haute tension. Elias a fait 150 millions de bénéfices en 2022, une hausse de 25% en un an ! Mais l’entreprise à l’intention de financer l’opération par une hausse de 80% du prix de l’électricité d’ici 2027. Tout ça avec la bénédiction du gouvernement. La guerre en Ukraine a bon dos.

Accueil des réfugiés, une crise organisée

Le gouvernement fédéral s’est accordé sur une série de mesures en matière d’asile. Seulement 2000 nouvelles places d’accueil seront créées alors que 2400 demandeurs attendent encore un hébergement. Et les plus chanceux seront au mieux logés dans un conteneur ou sur un ponton ! Pour faire de la place dans les centres existants, les candidats déboutés en seront expulsés dans les 30 jours et rapatriés de manière forcée. Cette politique inhumaine démontre une fois encore comment cette crise de l’accueil est délibérément organisée pour pourchasser les réfugiés.

Un travailleur pauvre sur quatre n’aura jamais de retraite

27 % des travailleurs les plus pauvres meurent avant 67 ans contre moins de 15 % des plus riches. Le constat de la mutualité socialiste Solidaris rappelle que si l’espérance de vie moyenne continue de croitre, elle augmente surtout pour ceux qui ont la chance de vivre en bonne santé. Justifier le relèvement de l’âge de départ à la retraite au nom du vieillissement de la population n’a rien du bon sens mais tient bien d’un choix de classe : grapiller quelques millions sur le dos des travailleurs les plus exploités pour arroser ceux qui s’en mettent déjà plein les poches.

La honte des conditions d’accueil

Pour ne plus dormir dans la rue, plus de 1000 demandeurs d’asile avaient trouvé refuge, depuis octobre, dans un grand bâtiment inoccupé à Schaerbeek. Les conditions de vie y étaient catastrophiques : promiscuité, insalubrité, épidémies… L’insécurité y était telle que, début février, la région bruxelloise s’est sentie obligée de faire quelque chose. Elle a fait évacuer le bâtiment, mais n’avait prévu que 250 places pour reloger ses occupants ! Les autres se sont retrouvés à nouveau à la rue. Une telle gabegie ne s’explique pas uniquement par l’habituel foutoir de l’état belge. Les droits de l’hommes sont un cache sexe des États impérialistes qui s’accommodent très bien de la misère des peuples.

L’argent public finance les profits des actionnaires !

En Belgique en 2021, les aides publiques aux entreprises ont atteint presque 15 milliards d’euros. Ces subventions directes prennent la forme de réductions de cotisations sociales, d’aides à l’investissement ou encore de titres-services. La Belgique est un des pays où ces aides financières aux entreprises sont les plus élevées. Cet argent public est distribué aux plus riches pendant que les hôpitaux, les écoles, les transports en commun, sont exsangues faute d’investissement.