Archives pour la catégorie Entreprises

Licenciement boursier chez Barry Callebaut

Ce jeudi 28 novembre, un accord social entre le chocolatier Barry Callebaut et les syndicats ont entériné le licenciement de 150 travailleurs de son usine de Wieze en Flandre orientale. Les syndicats se gargarisent d’avoir réduit la saignée de moitié. Pas de quoi rassurer les 178 encore sur la sellette dans l’usine de Hal. Le premier fabricant mondial de produits à base de chocolat est déterminé à accroitre des profits déjà bien sucrés. Pour les travailleurs, la recette est toujours aussi indigeste : des centaines de postes à la trappe et une augmentation de la charge de travail.

Les travailleurs d’Auchan face à la rapacité des Mulliez

Le 5 novembre, la direction d’Auchan a annoncé plus de 2000 suppressions d’emplois et la fermeture de 10 magasins. Certains travailleurs ont appris la suppression de leur poste par mail ou par SMS. D’autres sont toujours dans l’angoisse de connaître le sort que les patrons d’Auchan leurs réservent. La famille Mulliez, à la tête d’Auchan et d’une myriade d’autres enseignes, est une des plus grandes fortunes de France. Leur fortune personnelle est estimée à plus de 20 milliards d’euros ! C’est pour la préserver qu’ils s’apprêtent à jeter des familles à la rue. Il faut les empêcher de nuire !

Audi : les travailleurs défendent leur peau

Le 13 novembre, une réunion était organisée entre les délégués syndicaux et la direction de l’usine Audi pour discuter des indemnités de licenciement. Afin de soutenir les délégués et faire savoir à la direction qu’ils ne se laisseraient pas vendre à n’importe quel prix, une centaine de travailleurs ont débarqué dans la matinée. Voyant bien que les négociations piétinaient alors que les patrons ne proposaient que des miettes, les travailleurs ont décidé de se poster derrière la porte de la salle de réunion. La direction a eu la trouille et a appelé la police… qui était déjà dans l’usine ! Comme chez Delhaize, les flics ont rempli leur rôle de gardes patronaux en chargeant les ouvriers pour les évacuer de l’usine. Les travailleurs ont mille fois raisons de vouloir se mêler de ce qui les concerne. C’est leur peau qu’ils défendent ! Pour le faire, il faudra trouver le moyen de s’imposer aux patrons et à ceux qui protègent leurs profits.

Uber, la course des voleurs

Le jeudi 14 novembre, 400 chauffeurs de taxis utilisant l’application Uber sont partis en grève. Ils protestent contre la commission de plus de 25 % que la société leur soutire à chaque course. Le système mis en place par la multinationale américaine lui permet en plus de les mettre à tout moment en concurrence. À la fin, les chauffeurs prestent des horaires à rallonge pour un revenu de misère. Dans la course aux profits, le patronat u-beurré n’hésite pas à renouveler les pratiques des débuts du capitalisme. Il reste aux travailleurs à renouer avec les siennes : les grèves !

Une lutte qui peut faire tache d’huile

Chez Audi Forest, la direction vient de donner un coup d’accélérateur à la fermeture : les voitures devraient encore être produites jusqu’au 28 février 2025. Mais les 300 travailleurs d’Imperial Logistics, principal fournisseur de pièces, risquent de compliquer l’affaire ! Ils exigent des réponses claires sur leurs licenciements et viennent de voter une grève au finish qui paralyse la production chez Audi. Ce temps libre offre la possibilité aux travailleurs de discuter : ils sont tous confrontés à la rapacité de leurs propres patrons, derrière lesquels se trouve le groupe VW. Ce groupe s’apprête d’ailleurs à fermer trois usines et à licencier plus de 10 000 travailleurs sur les 120 000 dans le pays. Ces milliers de travailleurs en Belgique, en Allemagne et ailleurs représentent une force colossale. Unis, ils sont capables de faire plier leurs patrons et leur faire regretter leurs sales décisions.

Manques de postes à Bpost

Début octobre, les trois syndicats en front commun ont déposé un préavis de grève à Bpost. Si les syndicats mettent en avant le “manque de concertation sociale”, comme s’il était surprenant que la direction ne demande pas leur avis avant de rendre la vie impossible aux travailleurs, on comprend surtout le ras-le-bol des travailleurs face aux cadences infernales, aux conditions de travail qui se dégradent, au manque d’effectifs et aux économies qui se font toujours sur leur dos. Le bureau de distribution de Wetteren a montré la voie avec une grève qui a duré une semaine. Il en faudra au moins autant au niveau national si les travailleurs veulent se faire entendre.

Nouvelle grève chez De Lijn

Ce vendredi 11 octobre, les chauffeurs de bus des dépôts de Louvain et de Tielt-Winge de la société de transport public De Lijn sont repartis en grève. Ils protestent contre le nouvel horaire de travail coupé que la direction veut leur imposer d’ici janvier. Avec des horaires éparpillés du matin au soir, ils n’auront plus de vie en dehors du travail. Sans compter qu’avec la diminution des services, les bus seront tout le temps bondés. Les chauffeurs de De Lijn ne se laissent pas faire, et ils ont bien raison. Ce n’est ni à eux ni aux voyageurs de payer la rapacité capitaliste.

Seules les mobilisations comptent

Chez Audi, le cirque de la procédure Renault se poursuit. Les syndicats et le PTB critiquent la bonne foi des patrons qui feraient semblant de se conformer à la loi. Rien de nouveau ! Pour les contraindre, les uns voudraient saisir la justice, les autres monter une commission parlementaire. Combien de fois faudra-t-il encore entendre ces foutaises ? Ces propositions ne sont que des impasses qui détournent l’attention des travailleurs et qui permettent, en fin de compte, aux patrons de continuer à licencier tranquillement. C’est le cas aussi de la procédure Renault ! La seule chose qui compte, que craignent les patrons et qui les oblige à puiser dans leurs fortunes, c’est la mobilisation des travailleurs.

🎼 Ils ont r’culé, ils ont r’culé…

Ces 12 et 13 septembre, aucun avion n’a pu décoller ou atterrir à l’aéroport de Charleroi. La quasi-totalité des travailleurs ont arrêté le travail. Épuisés, ils réclament de meilleures conditions de travail et des embauches pour compenser l’augmentation de la charge de travail due à l’augmentation du nombre de vols et de passa-gers. Alors qu’ils dénoncent cela depuis de longs mois, sans aucun résultat, deux jours de grève ont suffi pour que la direction ait tout à coup des propositions à mettre sur la table. Les travailleurs devront sans doute encore se mobiliser s’ils veulent voir ces propositions réelle-ment appliquées et leur charge de travail diminuer. Mais ils ont au moins pu constater que le seul langage que les patrons comprennent, c’est la grève et la déter-mination des travailleurs à aller jusqu’au bout !

Contre l’agenda des patrons : celui des travailleurs

Chez Audi, le train-train de la procédure Renault a repris et les travailleurs ne savent toujours pas ce que les patrons leur réservent. Plusieurs scénarios de reprise ont fuité dans la presse afin d’entretenir l’illusion qu’il y avait quelque chose à espérer de ces négociations. Mais nombreux sont ceux qui ne sont pas dupes. Si un repreneur se manifeste, ce n’est pas pour se lancer dans le social mais parce qu’il a flairé le profit ! La reprise de VW avait elle-même été un moyen de faire les poches des travailleurs en leur imposant de moins bonnes conditions. Repreneur ou pas, c’est uniquement sur eux-mêmes que les travailleurs doivent compter s’ils veulent des garanties pour leur avenir. Dès aujourd’hui, il est possible de fixer des revendications et même de discuter de la façon de les imposer… à Audi ou à tout autre rapace !