Archives pour la catégorie Entreprises

Une lutte qui peut faire tache d’huile

Chez Audi Forest, la direction vient de donner un coup d’accélérateur à la fermeture : les voitures devraient encore être produites jusqu’au 28 février 2025. Mais les 300 travailleurs d’Imperial Logistics, principal fournisseur de pièces, risquent de compliquer l’affaire ! Ils exigent des réponses claires sur leurs licenciements et viennent de voter une grève au finish qui paralyse la production chez Audi. Ce temps libre offre la possibilité aux travailleurs de discuter : ils sont tous confrontés à la rapacité de leurs propres patrons, derrière lesquels se trouve le groupe VW. Ce groupe s’apprête d’ailleurs à fermer trois usines et à licencier plus de 10 000 travailleurs sur les 120 000 dans le pays. Ces milliers de travailleurs en Belgique, en Allemagne et ailleurs représentent une force colossale. Unis, ils sont capables de faire plier leurs patrons et leur faire regretter leurs sales décisions.

Manques de postes à Bpost

Début octobre, les trois syndicats en front commun ont déposé un préavis de grève à Bpost. Si les syndicats mettent en avant le “manque de concertation sociale”, comme s’il était surprenant que la direction ne demande pas leur avis avant de rendre la vie impossible aux travailleurs, on comprend surtout le ras-le-bol des travailleurs face aux cadences infernales, aux conditions de travail qui se dégradent, au manque d’effectifs et aux économies qui se font toujours sur leur dos. Le bureau de distribution de Wetteren a montré la voie avec une grève qui a duré une semaine. Il en faudra au moins autant au niveau national si les travailleurs veulent se faire entendre.

Nouvelle grève chez De Lijn

Ce vendredi 11 octobre, les chauffeurs de bus des dépôts de Louvain et de Tielt-Winge de la société de transport public De Lijn sont repartis en grève. Ils protestent contre le nouvel horaire de travail coupé que la direction veut leur imposer d’ici janvier. Avec des horaires éparpillés du matin au soir, ils n’auront plus de vie en dehors du travail. Sans compter qu’avec la diminution des services, les bus seront tout le temps bondés. Les chauffeurs de De Lijn ne se laissent pas faire, et ils ont bien raison. Ce n’est ni à eux ni aux voyageurs de payer la rapacité capitaliste.

Seules les mobilisations comptent

Chez Audi, le cirque de la procédure Renault se poursuit. Les syndicats et le PTB critiquent la bonne foi des patrons qui feraient semblant de se conformer à la loi. Rien de nouveau ! Pour les contraindre, les uns voudraient saisir la justice, les autres monter une commission parlementaire. Combien de fois faudra-t-il encore entendre ces foutaises ? Ces propositions ne sont que des impasses qui détournent l’attention des travailleurs et qui permettent, en fin de compte, aux patrons de continuer à licencier tranquillement. C’est le cas aussi de la procédure Renault ! La seule chose qui compte, que craignent les patrons et qui les oblige à puiser dans leurs fortunes, c’est la mobilisation des travailleurs.

🎼 Ils ont r’culé, ils ont r’culé…

Ces 12 et 13 septembre, aucun avion n’a pu décoller ou atterrir à l’aéroport de Charleroi. La quasi-totalité des travailleurs ont arrêté le travail. Épuisés, ils réclament de meilleures conditions de travail et des embauches pour compenser l’augmentation de la charge de travail due à l’augmentation du nombre de vols et de passa-gers. Alors qu’ils dénoncent cela depuis de longs mois, sans aucun résultat, deux jours de grève ont suffi pour que la direction ait tout à coup des propositions à mettre sur la table. Les travailleurs devront sans doute encore se mobiliser s’ils veulent voir ces propositions réelle-ment appliquées et leur charge de travail diminuer. Mais ils ont au moins pu constater que le seul langage que les patrons comprennent, c’est la grève et la déter-mination des travailleurs à aller jusqu’au bout !

Contre l’agenda des patrons : celui des travailleurs

Chez Audi, le train-train de la procédure Renault a repris et les travailleurs ne savent toujours pas ce que les patrons leur réservent. Plusieurs scénarios de reprise ont fuité dans la presse afin d’entretenir l’illusion qu’il y avait quelque chose à espérer de ces négociations. Mais nombreux sont ceux qui ne sont pas dupes. Si un repreneur se manifeste, ce n’est pas pour se lancer dans le social mais parce qu’il a flairé le profit ! La reprise de VW avait elle-même été un moyen de faire les poches des travailleurs en leur imposant de moins bonnes conditions. Repreneur ou pas, c’est uniquement sur eux-mêmes que les travailleurs doivent compter s’ils veulent des garanties pour leur avenir. Dès aujourd’hui, il est possible de fixer des revendications et même de discuter de la façon de les imposer… à Audi ou à tout autre rapace !

Grève chez De Lijn

Ce lundi 23 septembre, les chauffeurs de la société flamande de transport public De Lijn ont largement suivi l’appel à la grève des syndicats. Seuls 45% des bus et trams du réseau étaient en service, et à peine 28% à la Côte et 21% à Gand. Les grévistes continuent à s’opposer à la nouvelle planification et aux modifications d’horaires que la direction veut leur imposer. Celle-ci augmente les cadences de travail tout en supprimant un arrêt sur six. Des économies de bout de chandelle qui se font au détriment de la santé des travailleurs et des usagers les plus faibles !

La vie chère, le secret de leurs affaires !

Si l’inflation alimentaire s’est stabilisée en août, les courses restent toujours aussi chères. En deux ans, le prix du panier a augmenté de 27 % alors que les salaires n’ont été indexés que de 16 %. Et le prochain gouvernement voudrait encore accroître la TVA ! Les travailleurs ont de plus en plus de mal à se nourrir correctement. Quant aux petits producteurs, ils peinent toujours à joindre les deux bouts. Les multinationales de l’agroalimentaire continuent de se gaver grâce à leurs spéculations et au secret des affaires. Il est plus que temps qu’on y fourre notre nez !

Grève aux TEC

Mercredi 4 septembre, les chauffeurs de bus des régions de Mons et du Centre étaient en grève. La veille au soir, un chauffeur a été agressé par un passager pendant son service. Les agressions sont si fréquentes – 15 par jour déclarées en Belgique – pour les travailleurs des transports en commun, qu’on ne peut plus parler d’accidents ou d’imprévus. Cette violence, tous les chauffeurs la vivent au quotidien. Il faut exiger de la direction des mesures qui nous permettent de nous sentir en sécurité quand on travaille. A commencer par être beaucoup plus nombreux. Car c’est au détriment de notre santé que les directions font des économies !

Ça suffit comme ça !

Ce sont des millions d’euros d’économies que la direction de la Stib a fait sur le dos des salariés ! Moins de temps de régulation, moins de breaks. Les dépôts atteignent des records d’absence. Et pendant ce temps, les directeurs se félicitent. Dans leurs bureaux, ils ne la ressentent pas la fatigue, le dos qui fait mal, le stress au travail permanent. C’est nous qui faisons rouler les bus toute la journée, réparons les trams, entretenons les métros. C’est sur notre dos qu’ils font leurs économies, jusqu’à nous en rendre malades. Et pour enfoncer le clou, la hiérarchie nous refuse encore nos jours de congé. Ça suffit comme ça ! Non aux économies, il faut refinancer et embaucher.