Archives pour la catégorie Entreprises

ArcelorMittal se fait la malle

Le groupe sidérurgique ArcelorMittal vient d’annoncer un nouveau plan de délocalisation. 2000 emplois administratifs devraient quitter ses sites européens pour l’Inde, dont 190 postes en Belgique. Gavée d’aides publiques depuis des années, la multinationale continue de sabrer dans ses effectifs. En France, elle a déjà décidé le mois passé de supprimer 6000 emplois à la production. Le but est toujours le même : augmenter ses profits. Et ce ne sont sûrement pas ses multiples larbins européens qui vont lui faire cracher au bassinet les bénéfices déjà empochés.

Prenons nos luttes en mains

Ce 20 mai, de nombreux travailleurs ont débrayé, particulièrement dans les transports et les prisons. La grève a été moins suivie que les précédentes. Il faut dire que les directions syndicales n’ont pas aidé du tout : seule la CGSP a appelé à y participer… du bout des lèvres ! Une action était prévue devant la tour des pensions pour dénoncer les attaques du gouvernement en la matière, mais encore fallait-il être au courant ! Deux jours après, une manifestation en front commun était prévue pour les travailleurs du non-marchand seulement. Plutôt que de débrayer et de défiler chacun dans notre coin, il faudrait discuter de nos intérêts communs et nous bagarrer ensemble pour faire reculer les patrons et leurs serviteurs politiques. Il est grand temps qu’on prenne le contrôle de nos luttes !

La négociation sans grève, c’est comme un train sans locomotive, ça n’avance à rien

Les dirigeants des syndicats de cheminots ont annoncé « suspendre leur plan d’actions » pendant qu’ils « négocient » avec le ministre. Mais on peut déjà prévoir que ça n’amènera aucune avancée pour les revendications des travailleurs. Les négociations dans les salons de la bourgeoisie sont une fumisterie, qui ne servent pour les délégués qu’à se donner de l’importance, et faire lanterner les travailleurs. La seule chose qui impressionne les patrons, c’est quand les travailleurs font grève et s’organisent, et c’est la seule chose qui peut faire aboutir nos revendications.

Grève tournante pour école exsangue

Du 7 au 11 avril, une grève tournante a été menée dans les différentes écoles de Wallonie et de Bruxelles. Les enseignants restent nombreux à être mobilisés contre la réforme de leur statut, avec la suppression des nominations, et les mesures d’économie dans l’enseignement qualifiant. Après des décennies d’austérité, l’école est exsangue à tous les niveaux : classes surchargées, pénurie de profs, infrastructures vétustes… Dans un système qui est déjà des plus inégalitaires, les classes populaires auront encore moins de chances d’accéder à des apprentissages de qualité.

L’offensive du capital contre l’inclusion

L’entreprise pharmaceutique GSK, qui emploie 9000 personnes en Belgique, a arrêté en son sein les programmes d’inclusion et de diversité. Ceux-ci avaient pour but de diminuer les discriminations dont sont victimes toute une série de personnes comme les femmes, les personnes d’origine étrangère ou les personnes plus âgées, tant dans le recrutement que dans l’organisation du travail ou même les essais cliniques. Une directive de l’administration américaine leur a suffi comme prétexte car en réalité, les problèmes des personnes exclues du système ne les intéressent pas. Eux-mêmes sont presque tous des hommes blancs issus de familles riches. Pour défendre nos droits, il n’y a rien à attendre des patrons et nous devrons en imposer le respect nous-mêmes, que ce soit ici ou aux États-Unis.

Les livreurs ne veulent pas se faire rouler

La colère monte chez les livreurs de Takeaway. Les patrons pleurnichent sur les difficultés qu’ils rencontrent face à leurs concurrents. Ainsi, ils veulent faire des économies sur le dos des travailleurs en réduisant les heures de service payées et en fermant les « hubs » où les livreurs peuvent se reposer, être au sec, manger un bout et charger les vélos. Ces menaces s’ajoutent aux retards de paiement des salaires. Les travailleurs n’ont pas à payer pour les prétendues difficultés de cette multinationale qu’ils enrichissent quotidiennement. Ils comptent bien ne pas se laisser faire : un préavis de grève illimitée a été déposé à partir du 29 avril. La grève, voilà une bonne manière de se faire respecter.

Cora va fermer, Delhaize va garder le blé

Le groupe Louis Delhaize vient d’annoncer la fermeture de ses sept hypermarchés Cora d’ici début 2026. 1800 travailleurs vont être licenciés tandis que les galeries commerciales vont être cédés à une autre société immobilière. La famille Bouriez, propriétaire du groupe Delhaize, va empocher un dernier gros pactole après avoir amassé durant des décennies des millions d’euros de profits de ses magasins Cora, Match, Smatch, Delitraiteur et Louis Delhaize. Des millions qui devraient être réquisitionnés pour la reconversion des travailleurs sans aucun licenciement !

Grèves sur le rail… organisons-nous !

Après la grève des cheminots qui a duré neuf jours à l’appel des deux syndicats SACT et SIC, la CGSP et la CSC ont à leur tour déposé des préavis pour 18 jours répartis sur les 5 prochains mois. Les revendications des travailleurs du rail sont mille fois légitimes, et bien sûr il faut que ces grèves soient un succès. Mais ces grèves dispersées sont décourageantes car elles nous isolent. Il n’y a pas de raison de faire grève chacun dans son coin, ni au compte-goutte. Profitons de ces journées pour nous organiser car, si nous voulons les voir aboutir, il faudra que nous reprenions le contrôle de nos propres luttes

Casa, la faillite du patronat

Ce mercredi 5 mars, la chaîne d’ameublement et de décoration d’intérieur Casa a fait aveu de faillite. Ces 63 magasins, son centre de distribution et son siège social vont fermer leurs portes avec 544 pertes d’emplois. Ballottée de grands groupes en fonds d’investissement recherchant le profit immédiat, la société n’a jamais pu se relever de sa transition tardive au commerce en ligne. La faute à des patrons ayant sciemment sous-investi dans les services en surexploitant la flexibilisation du personnel. Une faillite, oui, mais celle d’un patronat cupide et incompétent.

Les cheminots montrent la voie

Depuis le 21 février, les cheminots se sont lancés dans une grève de neuf jours. Alors que deux syndicats seulement ont appelé à la grève, le mouvement est bien suivi. En ce début de semaine, seulement deux trains sur cinq circulent entre les grandes villes. Les divisions entretenues par les directions syndicales et leur mollesse habituelle n’ont donc pas eu raison de la détermination des travailleurs. Ils refusent de subir les attaques du gouvernement qui veut leur voler douze ans de leur vie en reportant les pensions tout en réduisant, en plus, leur montant. Leur colère est mille fois légitime! Les travailleurs n’ont pas à payer pour que les gouvernements puissent préserver les profits du patronat.