Les ministres de la défense des 30 pays membres de l’OTAN sont occupés à se mettre d’accord pour augmenter les dépenses militaires. L’objectif, qui était jusqu’ici de consacrer au minimum 2% du PIB à l’armement, serait d’y consacrer 4%. Même si certains pays n’atteignent pas cet objectif, tous sont d’accord pour augmenter les dépenses militaires. La Belgique a déjà prévu de tripler le budget de l’armée.
La course à l’armement bat son plein, pour le plus grand profit des marchands de canons. Pour nous, leurs guerres ne peuvent engendrer que la misère, la destruction et la mort !
Archives pour la catégorie International
Élections US : une claque pour les réacs
Aux États-Unis, les républicains n’ont pas obtenu les résultats qu’ils espéraient, en particulier à cause de la mobilisation des femmes contre leur politique anti-avortement.
Les élections américaines, c’est 16 milliards de dollars versés par les entreprises pour aider leurs poulains à se faire élire. Les démocrates se sont posés en défenseurs des droits des femmes pour gagner des voix face à des républicains réactionnaires caricaturaux mais, comme eux, ils sont au service du patronat. Ni les femmes, ni les minorités ethniques, ni les travailleurs en général n’ont rien à attendre d’eux.
Qatar, la coupe de la honte
Cette semaine débute la 22e édition de la coupe du monde de football. L’attribution de cette compétition au Qatar suscite depuis le début la polémique et les appels au boycott se multiplient. Les arguments ne manquent pas (ouvriers migrants surexploités pour la construction des stades, gabegie climatique, magouilles diplomatiques, etc.) mais ne sont que l’arbre qui cache la forêt. C’est tout le système du foot-business qui est corrompu, depuis la fédération internationale de football jusqu’aux multinationales qui le sponsorisent et en tirent une publicité très lucrative.
En Iran, la contestation s’étend
Sept semaines après l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs iranienne, la contestation ne faiblit pas en Iran. La répression, qui a fait plus de 185 morts, n’entame pas le moral des hommes et des femmes, parfois très jeunes, qui continuent de risquer leur vie pour descendre dans la rue et crier toute leur colère contre les dirigeants de la République islamique. Alors que les dirigeants annoncent la fin du mouvement, de nombreux étudiants se rassemblent devant les universités pour dénoncer la pauvreté et la corruption en criant « mort à la dictature ». Dans certaines villes, les commerces sont en grève. À Abadan, à Kengan et surtout dans la grande usine pétrochimique d’Assalouyeh, des travailleurs se sont mis en grève et ont manifesté. Ils montrent la voie à suivre pour balayer cette dictature réactionnaire qui les opprime.
En Turquie, les mineurs n’ont qu’à mourir
41 mineurs ont péri dans un coup de grisou survenu dans une mine de la société publique des charbonnages turcs à Amasra. Arrivé sur place, Erdogan s’est dédouané de toute responsabilité en présentant cette catastrophe comme une fatalité divine. L’accident était pourtant tout-à-fait évitable comme en témoignent les fortes émanations de gaz ressenties depuis plusieurs jours par les mineurs. Mais en Turquie comme dans toute autre société capitaliste, les profits priment sur la santé et la sécurité des travailleurs, peu importe les risques qu’ils peuvent encourir.
Les drones turcs massacrent au Kurdistan irakien
Une délégation d’avocats belges est revenue d’une mission d’enquête dans le Kurdistan d’Irak avec un dossier à charge sur les exactions commises par l’armée turque. Sur le terrain de guerre ukrainien, les drones turcs sont acclamés par les dirigeants de l’OTAN. Dans le nord de l’Irak, ils frappent indistinctement civils et guérilleros du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans le silence gêné et complice des chancelleries occidentales. Difficile de faire plus hypocrite lorsqu’un allié applique à ses frontières la même politique de terreur que celle de Poutine.
En Iran, la contestation s’étend
Quatre semaines après l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs iranienne, la contestation ne faiblit pas en Iran. La répression, qui a fait plus de 185 morts, n’entame pas le moral des hommes et des femmes, parfois sans voile, souvent très jeunes, qui continuent de risquer leur vie pour descendre dans la rue et crier toute leur colère contre les dirigeants de la République islamique. Au contraire, la contestation ne cesse de s’étendre. De nombreux étudiants se rassemblent devant les universités pour dénoncer la pauvreté et la corruption en criant « mort à la dictature ». À Abadan, à Kengan et surtout dans la grande usine pétrochimique d’Assalouyeh, des travailleurs se sont mis en grève et ont manifesté. Ils montrent la voie à suivre pour balayer cette dictature réactionnaire qui les opprime.
Iran : la révolte vient des femmes
Le 16 septembre dernier, une étudiante de 22 ans, Mahsa Amini, est morte sous les coups de la police religieuse iranienne sous prétexte qu’elle ne portait pas correctement son voile. Cela a été la fois de trop pour la jeunesse iranienne. Des centaines de manifestations ont eu lieu dans le pays malgré une répression policière qui a déjà fait plus de 80 morts, des centaines de blessés et des milliers d’arrestations. Rien ne semble faire reculer ces jeunes qui ont soif de liberté. On a vu des jeunes femmes se couper publiquement les cheveux ou brûler leur tchador, en révolte contre cette société qui leur dicte jusqu’à la manière de s’habiller. Les slogans sont dirigés contre le régime militaro-religieux et son chef, l’ayatollah Ali Khamenei : « mort au tyran », « à bas l’oppresseur » ou encore « Femme, vie, liberté », un slogan d’origine kurde, comme la jeune fille, mais qui est repris par tous les manifestants sans distinction.
Un chanteur célèbre a été arrêté pour avoir écrit une chanson en soutien à la protestation ; elle est depuis reprise dans les manifestations et même par des lycéennes et lycéens qui postent des vidéos où ils la chantent et insultent les portraits des dirigeants.
On ne peut que se réjouir de voir l’énergie de ces jeunes filles et garçons ébranler l’ordre établi de ces vieux croulants engoncés dans une vision religieuse et archaïque du monde. Encore une fois, ce sont les femmes qui ont été le fer de lance du mouvement. Ce n’est pas un hasard : dans toutes les sociétés, et encore plus dans les sociétés dominées par la religion, ce sont elles qui sont les plus opprimées : elles n’ont pas le droit de faire les mêmes métiers que les hommes, elles gagnent moins, elles sont mises sous la tutelle de leur père, frère ou mari et elles doivent se cacher de la tête aux pieds dans un tchador noir. En cas d’adultère, elles sont condamnées à mort. Ceux qui parlent ici en Europe de la liberté de choix religieuse oublient vite que dans des pays comme l’Iran, la religion ne laisse aucun choix aux femmes ni aux hommes.
Alors oui, bravo à ces femmes et à tous ceux qui ont rejoint cette révolte.
Le président Khamenei a accusé les manifestants d’être manipulés par les Etats-Unis et Israël. Il est probable que les dirigeants occidentaux se réjouissent de tout ce qui peut nuire à un régime qui leur est hostile, mais les Iraniennes et les Iraniens qui se révoltent ne sont pas des marionnettes, ils savent très bien ce dont ils ne veulent plus et pourquoi ils sont prêts à mourir.
Et même si les Occidentaux voulaient un changement de régime, ils préfèrent la dictature au désordre et ils craignent les révoltes tout autant que Khamenei.
Le régime militaro-religieux de l’Iran est hérité de la révolte de 1979 qui a permis à l’ayatollah Khomeini de prendre le pouvoir en s’appuyant sur la haine des couches pauvres envers la dictature corrompue du Shah, inféodée aux intérêts américains. Des paysans, des ouvriers, des jeunes sont morts par milliers pour s’en libérer mais ont hérité d’une nouvelle dictature, qui n’a de démocratie que le nom. Le régime de Khomeini est resté anti-impérialiste mais il a réduit à néant les droits des femmes, tandis que les syndicats indépendants sont interdits, tout comme les grèves. La prison, la torture ou les exécutions ont été systématiquement utilisées pour empêcher toute forme d’opposition politique.
Les travailleurs ont malgré tout continué à lutter pour leurs salaires et leurs conditions de travail. Dans les transports publics de Téhéran, par exemple, un syndicat clandestin a perduré malgré les arrestations de délégués, parfois condamnés à des années de prison.
L’économie stagne, minée à la fois par l’embargo des Occidentaux et par la corruption du régime. Le chômage sévit et les gouvernements tiennent le tout artificiellement en subventionnant les denrées de base comme le blé, le sucre ou l’essence. Ces subventions permettent aussi de maintenir les campagnes dans la dépendance vis-à-vis du régime et d’opposer les travailleurs des villes à ceux des champs.
De grandes grèves ont eu lieu ces dernières années, dans les industries sucrière et pétrolière. Ce sont à chaque fois des milliers de grévistes qui ont exigé de meilleurs salaires, ou parfois simplement d’être payés !
Derrière le vernis religieux du régime, il y a l’armée pour maintenir l’ordre et, surtout, il y a comme ailleurs des entreprises privées qui exploitent des travailleurs pour le profit de leurs actionnaires, comme dans tous les pays capitalistes de la planète.Il existe au sein du régime des tendances favorables à l’Occident. Pour eux, la liberté, c’est celle du commerce et d’exploiter « librement » les travailleurs d’Iran. Ce n’est évidemment pas pour ça que se battent les jeunes aujourd’hui. On espère qu’ils seront rejoints par les travailleuses et travailleurs du pays. S’il parviennent à chasser les ayatollahs, ils devront mettre en avant leurs propres objectifs pour ne pas se faire confisquer leur révolution.
Guerre en Ukraine : les pauvres meurent, les riches dans le beurre
Après six mois de guerre en Ukraine, le bilan des pertes humaines et matérielles est des plus lourds, sans compter les millions de déplacés. Et la boucherie n’est pas près de s’arrêter, au plus grand bonheur des marchands de canon qui l’alimentent. Tout en évitant de recourir à une conscription qu’elle sait impopulaire, l’armée russe recrute massivement parmi les couches les plus pauvres pour renouveler ses effectifs. Car dans les deux camps, ce sont surtout les plus pauvres qui sont envoyés au front. Les riches, eux, peuvent continuer à profiter de la belle vie.
Aux USA, offensive des réactionnaires contre l’avortement
Le 23 juin dernier, la Cour Suprême des USA a abrogé la loi qui, depuis 1973, légalisait l’avortement dans l’ensemble des Etats-Unis. Dorénavant, chaque État américain est libre de décider si oui ou non l’avortement est autorisé sur son territoire.
Il n’a fallu attendre que quelques jours pour que l’Idaho, le Dakota, le Texas, la Louisiane, le Mississipi et toute une série d’États du Sud-Est, au total 25 États sur 50 interdisent totalement l’avortement, même en cas de viol, d’inceste, de danger pour la mère ou de maladie grave du fœtus. Des scandales ont déjà éclaté : une enfant de 10 ans, violée, a dû quitter l’Ohio pour avorter dans l’État voisin. Au Texas, un soignant qui pratiquerait une IVG risque dorénavant la prison à vie. La délation y est même récompensée.
Cependant, la loi de 1973 n’avait jamais réellement garanti le droit des femmes à l’IVG. Au fil des années, les cliniques pratiquant l’avortement se sont raréfiées dans de nombreux États, soit par manque de moyens financiers, soit à cause des menaces exercées par des bandes d’extrême-droite. Pour trouver une clinique, il fallait donc parfois parcourir des centaines de kilomètres, ce qui, ajouté au prix déjà élevé de l’intervention, mettait l’IVG hors de portée des femmes des classes populaires. Au moment où la crise ne cesse de s’approfondir et appauvrit toujours plus de travailleurs, les restrictions à l’avortement obligeront toujours plus de femmes à pratiquer des avortements clandestins au péril de leur vie.
L’arrêt de la Cour aggrave encore la situation. Il est déjà question d’attaques contre le droit à la contraception. Les politiciens qui mènent ces attaques sont les mêmes qui remettent en cause le droit de grève et celui de se syndiquer, et qui font passer des lois qui rendent le vote plus compliqué pour les couches pauvres, par exemple, en limitant le vote par correspondance, largement répandu parmi ceux qui ne peuvent se permettre de s’absenter du travail pour aller voter. Ce sont ces mêmes politiciens qui défendent la « liberté », mais uniquement celle des riches ! Aux pauvres, ils veulent imposer leur ordre moral où hommes et femmes sont sensés se laisser exploiter, sans autre droit que celui de se taire.