Archives pour la catégorie Actualité

Un service qui déraille

En dix ans, la situation n’a fait que s’aggraver à la SNCB. Depuis les coupes budgétaires des gouvernements Di Rupo et Michel, les ministres qui se sont succédé n’ont pas été avares en bonnes paroles mais les moyens n’ont jamais suivi. Quoi qu’ils en disent, la qualité et l’offre du service n’a cessé de diminuer au fil des ans. Entre 2013 et 2023, le nombre de places assises a diminué de 5 %, sans parler du nombre de guichets ! Les retards s’accumulent par manque de matériel ou de personnel. Quoi de plus normal quand on sait que les effectifs ont été réduits de 8 000 salariés sur cette période ! Quelle que soit la façon dont ils l’appellent, c’est la casse de ce service public, comme des autres, qu’organisent les gouvernements.

Plein le dos des machos

Une récente étude sur le harcèlement de rue en Belgique confirme que rien n’a vraiment bougé depuis le mouvement #MeToo : 95 % des femmes s’y sentent parfois en danger et 83 % y avoir déjà été harcelées. Une sur trois déclarent y recevoir régulièrement des commentaires insultants sur leur apparence mais très peu portent plainte, sachant pertinemment qu’elle n’aboutira à rien. Comment s’en étonner dans cette société pourrie où, comme dans la récente affaire Depardieu en France, le machisme rime avec patriotisme et la culture du viol continue d’être banalisée.

Pas de travail, pas de logement

Le gouvernement flamand a décidé d’accorder, d’ici 2025, un accès prioritaire aux logements sociaux aux personnes à l’emploi. Elles seront aussi les seules à bénéficier d’une prime en cas de déménagement vers le marché locatif privé. Déjà qu’avec la pénurie de logements publics, les propriétaires véreux font la loi. Monter les travailleurs les uns contre les autres et forcer les plus précaires – chômeurs, minimexés, invalides ou pensionnés – à accepter des jobs sous-payés sous la menace de se retrouver à la rue : c’est une attaque dirigée contre toute la classe ouvrière.

Des riches toujours plus riches

Alors qu’aux quatre coins du monde se préparent de nouveaux plans d’austérité sur le dos des classes populaires, les riches ont continué à amasser des milliards durant toute l’année écoulée. Plus des trois quarts des 500 plus grosses fortunes de la planète ont vu en 2023 leur portefeuille gonfler du simple au septuple. Rien qu’avec ses actions dans l’entreprise automobile Tesla, Elon Musk a vu sa fortune grimper de 98 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB de l’Angola ! Autant de moyens pour couvrir les besoins de l’humanité. Il n’y a plus qu’à aller les chercher.

Flexi-profs

De nombreux enseignants sont contraints de donner cours dans plusieurs écoles pour compléter leurs horaires. C’est un stress permanent pour ces profs qui multiplient les trajets en essayant d’éviter les retards et les accidents sur la route. À cela s’ajoute la multiplication des réunions de profs ou de parents, ainsi que les galères administratives de chaque école. Pour finir, c’est bien plus qu’un temps plein qu’ils doivent prester pendant des mois ou des années… et pour pas un euro de plus !

La responsabilité des dirigeants de la Stib

Fin octobre, un travailleur étudiant de 16 ans, employé par Iris au nettoyage des bus, avait été étranglé par la vitre d’un poste de conduite. Aujourd’hui, il est sorti du coma mais se retrouve dans un état végétatif et risque de ne plus jamais récupérer ses facultés. C’était son premier jour de travail… Il était seul alors qu’il aurait dû être accompagné ! La Stib ne donnait pas assez de clefs aux travailleurs et c’est ce qui l’a poussé à enjamber la portière comme ses collègues. Ce n’est pas le premier accident de ce genre… La direction de la Stib compte bien se défausser de sa responsabilité sur Iris ! C’est pourtant elle qui donne les accès aux locaux, aux bus, au matériel et qui encadre le travail. Preuve qu’elle ne veut pas qu’on reconnaisse ses responsabilités, elle en dit le moins possible sur l’incident et fait pression pour éviter que les travailleurs de la Stib et d’Iris communiquent. Le comportement de ces dirigeants est ignoble, leurs économies détruisent notre santé !

Brussels Airlines, une menace de grève efficace

Fin novembre, les pilotes de la compagnie aérienne belge Brussels Airlines, à bout et en colère, avaient annoncé le lancement d’une grève au finish à partir du 11 décembre contre la surcharge de travail. Les conditions de travail étaient devenues infernales et intenables tant pour la santé des pilotes que pour la sécurité des passagers. Il n’a fallu que quelques jours aux pilotes pour faire plier la direction qui a accepté de lâcher du lest sur les horaires et les temps de repos. On ne le répètera jamais assez, le seul langage que les patrons comprennent, c’est la grève !

Eternit condamné, ce n’est pas cher payé

Eternit, un groupe spécialisé dans la construction et qui produisait des matériaux à base d’amiante, a été condamné pour avoir rendu malade les ouvriers et les riverains de son usine en pleine connaissance de cause. La société connaissait le caractère cancérigène de ses produits depuis les années 1970. Mais pour se faire toujours plus de fric, elle n’a pas hésité à en dissimuler la dangerosité. Quelques milliers d’euros de dédommagement ne compenseront jamais les dégâts de décennies d’intoxication et encore moins le coût du désamiantage de toutes les constructions concernées.

Enseignants surchargés, qualité de l’enseignement dégradée

2000 enseignants ont manifesté ce 30 novembre à Liège. Ils dénoncent leurs mauvaises conditions de travail, que ce soit dans le primaire ou le secondaire : les élèves sont trop nombreux par classe et la surcharge de travail ne permet pas aux enseignants de donner à chaque enfant l’attention dont il a besoin pour apprendre. Chaque année 11 000 jeunes quittent l’école sans aucun diplôme et le niveau des élèves ne cesse de baisser. Un sur dix quitte l’école sans savoir bien lire ni écrire. Et le gouvernement prévoit de supprimer encore des emplois, dans l’enseignement technique et professionnel, et dans les centres PMS.
La bourgeoisie d’aujourd’hui n’a pas d’avenir à offrir à nos enfants.

Dans les oubliettes de la société

Près de 1000 personnes, en Belgique, croupissent dans les annexes psychiatriques des prisons. Arrêtés pour des infractions qui sont souvent mineures, ils se retrouvent là parce qu’un juge d’instruction a trouvé leur comportement bizarre. Certains peuvent y passer plusieurs années avant d’être jugés, ou avant qu’une place se libère dans un lieu adapté. Un expert psychiatre est censé donner son avis sur leur santé mentale, mais son rapport se base le plus souvent sur une seule entrevue de moins d’une demi-heure et sur… le rapport de la police. Les prisonniers et les malades mentaux sont un des maillons les plus faibles de la société. La façon dont on les traite en dit long sur la valeur qu’a un être humain, dans ce système capitaliste.