Comme il était à prévoir, Hollande et Valls ont choisi de se passer de l’avis du Parlement pour imposer la loi travail en ayant recours à « l’article 49.3 ». Les députés frondeurs se lamentent et parlent d’un déni de démocratie. Mais cette absence de démocratie ne réside pas seulement dans la limitation des débats et des votes au sein de l’Assemblée nationale. L’immense majorité des travailleurs rejette cette loi sur le travail. Des centaines de milliers d’entre eux l’ont montré par la grève et dans les manifestations. Mais le gouvernement n’en tient pas compte et envoie les forces de l’ordre contre eux. Voilà qui montre ce que vaut cette démocratie où les désirs du patronat font office de loi.
De nouvelles journées de grèves et de manifestations sont d’ores et déjà annoncées. Le 12 mai, puis les 17 et 19 mai, les travailleurs ont les moyens d’augmenter la pression contre ce gouvernement.