Le dernier rapport de l’association Oxfam sur les inégalités dénonce l’ampleur des inégalités dans le monde : 1% de la population, super-riche, possède plus que les 99% restants. Devant ce chiffre choquant, Oxfam a appelé les participants au forum de Davos à s’attaquer aux paradis fiscaux.
Il faut être au mieux naïf pour espérer que les plus riches requins du monde réunis à Davos vont faire quoique ce soit pour limiter leur propre richesse !
La situation n’est pas nouvelle, elle n’est pas spécialement due aux paradis fiscaux, aussi injustes soient ils. Durant toute son histoire, le capitalisme n’a jamais bien fonctionné pour la population car il est fondé sur l’inégalité. Les capitalistes ont besoin que les travailleurs soient pauvres, déracinés, divisés et faibles pour leur imposer des conditions de travail les plus pénibles et les salaires les plus bas.
Aujourd’hui, quelques centaines d’individus contrôlent la production mondiale en fonction de leurs intérêts propres. La nourriture, les médicaments, l’énergie et l’eau pourraient et devraient être accessibles à tous mais leur production dépend des profits qu’ils peuvent en tirer et pas des besoins de la population, quitte à créer des famines et laisser les épidémies se répandre.
En plus de traiter les humains comme des marchandises, le capitalisme a créé une course effrénée aux profits où celui qui en fera le plus pourra éliminer ou racheter ses concurrents. C’est cette fuite en avant qui a gonflé la finance, créé des bulles boursières et qui a été la cause de toutes les crises économiques. Les capitalistes cherchent à y échapper en créant de nouveaux produits, en ouvrant de nouveaux marchés, en utilisant les jeux financiers. Mais la crise les rattrape toujours et alors, avec la complicité des États, ils la font à chaque fois payer aux travailleurs – ici, par des plans d’austérité, ailleurs par des guerres.
Les gouvernements se présentent comme des protecteurs face aux crises. Mais, évidemment, ils sont complices. La démocratie actuelle n’est qu’un mot creux. La puissance réelle, économique, est aux mains des capitalistes, l’État n’est là que pour organiser les affaires publiques. Il n’est pas un arbitre au-dessus de la mêlée mais le concierge des capitalistes.
Les socialistes, en particulier, ont emmené les travailleurs dans une impasse. Sous prétexte de chercher une voie pacifique, ils leur ont toujours demandé de faire des concessions, soi-disant pour éviter le pire. Les travailleurs ont fait les concessions, mais le pire arrive quand-même. Il n’y a pas de voie pacifique car le patronat ne veut pas de paix avec le monde du travail, il lui mène une guerre sans pitié, c’est la lutte des classes.
Voilà pourquoi les communistes pensent qu’il est nécessaire d’en finir avec le capitalisme.
Le communisme est, au fond, une idée simple : mettre en commun les outils de production et organiser le fonctionnement de l’économie de façon collective et consciente, en répartissant le travail entre tous de façon à satisfaire les besoins légitimes de chacun.
Il est évident que cette idée est à l’opposé du capitalisme. Pour qu’elle puisse se réaliser, il faut renverser le système économique et politique actuel. Il faut que le pouvoir passe des mains d’une minorité dans celles de la majorité. Et cela ne se fera pas sans une lutte entre les travailleurs et les capitalistes.
Ce n’est pas facile. Les capitalistes sont organisés, ils ont le pouvoir, ils disposent des médias et surtout ils profitent de leur monopole du travail pour mettre le couteau sous la gorge des travailleurs. L’État est à leur service, avec sa justice, sa police et au besoin son armée. La condamnation récente de travailleurs de Goodyear pour avoir séquestré leur patron quelques heures le rappelle une fois de plus.
Mais de leur côté, les travailleurs ont pour eux le nombre et leur rôle central dans l’économie : ce sont eux qui produisent toutes les richesses. Ce sont donc eux les seuls à pouvoir changer les choses.
Pour cela, ils doivent arracher le pouvoir économique à ceux qui l’ont aujourd’hui, leur reprendre la gestion des usines, des mines, des terres, de l’énergie et des transports. Alors, il deviendra possible de commencer à réfléchir collectivement à la meilleure manière de gérer l’économie
Une telle transformation se prépare, s’organise. C’est le rôle d’un parti communiste, qui reste à construire. Les communistes ne sont pas des politiciens, mais des travailleurs conscients de la nécessité de changer le monde, conscients qu’on ne peut pas s’accorder avec le patronat et qu’il faut absolument rétablir un rapport de force en faveur des travailleurs et à terme établir une société juste et égale, pour les hommes et les femmes de tous les pays.