Depuis le 22 mars, les discours racistes prennent des ailes et on ne compte plus les déclarations hostiles aux Arabes. En cause, selon les médias et un tas de supposés experts, le fait que tous les arabes seraient de religion islamique et que l’islam seraient une religion spécifiquement violente. La preuve, toujours pour ces «grands intellectuels», en serait la relative immunité dont aurait bénéficié les terroristes dans leur quartiers. Voilà des balivernes au sujet desquelles il y a beaucoup à redire.
Premièrement, tous les Arabes ne sont pas musulmans, de même que tous les Européens ne sont pas catholiques. La religion et la culture, ne sont pas génétique que l’on sache ! Deuxièmement, toutes les religions, islamique, catholique, bouddhiste, israélite, sont des plaies sur l’humanité : oppression de la femme et paradis au ciel pour les travailleurs afin que sur terre les riches en fassent à leurs aises.
Troisièmement, l’influence et l’emprise des courants réactionnaires dans la société n’est pas fonction de la culture des populations. Que ce soit l’intégrisme religieux islamiste ou juif orthodoxe aujourd’hui, catholique hier, ou que ce soit le fascisme dans les années 20 en Allemagne et en Italie, leurs poids dans la société dépend du rapport de force entre les travailleurs et la bourgeoisie.
Oui, les barbus ont de l’influence dans les quartiers de travailleurs d’origine immigrée, ils l’ont d’ailleurs obtenue avec l’aide et la bénédiction de tous les partis de gouvernement. Toutes les mesures du gouvernement n’y pourront rien; au contraire, elles frapperont les couches populaires. Ce qu’il faudrait c’est qu’à la place de ces militants intégristes, il y ait des militants communistes. Voilà la perspective, voilà la seule solution. Que, dans chaque rue, dans chaque quartier, il y ait des militantes et des militants ouvriers qui défendent les idées révolutionnaires et qui, par leur intégrité et leur courage ,deviennent des références politiques pour les travailleurs et surtout pour la jeunesse ouvrière.