Dernièrement, le plafond d’un greffe du palais de justice s’est effondré. Heureusement, personne n’a été blessé. Mais cela en dit long sur l’état de délabrement de la justice. Signe de sa décrépitude, tous les services sont débordés et chaque procédure est interminable.
Les riches peuvent avec leur argent obtenir facilement gain de cause. Pour les pauvres, la justice n’est au contraire que rebuffades répétées.
Depuis toujours, le palais a représenté la justice des riches. Les travailleurs ne s’y sont pas trompés : lors de son inauguration en 1883, les classes populaires des Marolles en saccagèrent l’intérieur et un siècle plus tard, en 1996, les pompiers l’ont arrosé pour “laver” une justice corrompue.
Les employés, quant à eux, y subissent l’insalubrité, respirent les champignons toxiques dus à l’humidité. Ils travaillent à des températures extrêmes dans des infrastructures et du mobilier détériorés. Ils seraient en droit d’exiger de nouveaux locaux.