Jamal Khashoggi, ce journaliste Saoudien assassiné en Turquie par les services secrets de son pays n’est que le dernier et plus visible. Cinquante-trois autres ont subi le même sort, et pas seulement dans des dictatures lointaines : à Malte, en Bulgarie, en Slovaquie, en Russie, en Inde, aux États-Unis, partout dans le monde des journalistes ont été tués parce qu’ils dénonçaient la corruption ou l’injustice d’un régime politique. Et 90% de ces crimes restent impunis – y compris dans les pays qui se disent démocratiques.
Ce n’est évidemment que le sommet de l’iceberg : il n’y a pas de statistiques pour tous les obscurs militants politiques ou syndicaux, ou pour les simples travailleurs qui sont tués chaque jour pour les mêmes raisons.