Le gouvernement enchaîne les déboires dans la question de la livraison des masques. Une première cargaison d’un million de masques a d’abord disparu à Trieste, probablement parce que le vendeur avait trouvé, avant leur arrivée en Belgique, un meilleur acheteur. Ensuite, après avoir encore attendu quelques jours de trop, les premiers masques ont enfin été livrés, et ce, en partie grâce à la charité du propriétaire d’Alibaba, le multimilliardaire Jack Ma. Mais la saga ne s’arrête pas là. Un lot supplémentaire de cinq millions de masques a été annoncé à grands renforts de publicité. Or, au lieu de voir arriver des masques FFP2 et FFP3, seuls à offrir une protection suffisante contre le virus, les travailleurs de la santé ont vu arriver à la place de simples masques chirurgicaux ! C’est pitoyable de la part du gouvernement et une catastrophe de plus pour les travailleurs qui doivent continuer à travailleur sans protection.
En fait, dès les premiers signes de contagion de masse en Chine, plusieurs virologues avaient déjà averti le gouvernement de la nécessité de constituer des stocks de masques avant qu’il ne soit trop tard, mais il fallait alors apparemment mieux attendre… Qu’est-ce que De Block espérait ? Que rien ne se passerait ? Et qu’elle pourrait encore se vanter d’avoir fait des économies ? Cette politique révèle aujourd’hui l’incapacité d’un gouvernement qui expose tous les travailleurs, et particulièrement ceux de la santé, aux dangers du coronavirus.