Migrants et sans-papier, logés à la même enseigne…

Pendant que le gouvernement pointe du doigt ceux qui refusent de respecter les consignes de confinement, il ne souffle pas un mot sur ceux qu’il empêche de se protéger. Pour les migrants en transit et les sans-papiers à qui l’État refuse des conditions de vie humaines et qui vivent en partie dans la rue, il est impossible de respecter les règles de prévention et d’hygiène de base. Cette situation est d’autant plus inadmissible quand on sait qu’il s’agit d’individus dont la santé est particulièrement fragile en raison de l’insalubrité de leur environnement. La fermeture des bureaux de l’Office des étrangers va encore faire grimper le nombre de migrants sans-abris puisqu’il est désormais impossible à ceux qui sont récemment arrivés de déposer leur dossier et donc d’être pris en charge. La Région bruxelloise, après avoir fait disperser par la police ceux qui s’étaient rassemblés au parc Maximilien afin « de veiller au bon respect des distances entre les personnes dans les parcs de la ville », n’a rien trouvé de mieux à leur conseiller que de se rendre dans les centres d’hébergement existants et déjà bondés ! Pour les demandeurs d’asile dont la procédure d’accueil est en cours, la situation n’est pas meilleure : entassés par centaines dans les centres Fedasil, ils risquent, eux aussi, d’être « confinés » dans de véritables mouroirs.

 

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