Face à l’attaque en règle contre les revenus des travailleurs, la réaction des directions syndicales est faible et inconséquente. La FGTB a annoncé une grève générale pour le 12 mai, puis a renoncé. Finalement, les directions syndicales se sont rabattues sur une action en justice : un recours en annulation de la loi devant la Cour constitutionnelle. En gros, les syndicats demande à un institution de l’État de défaire ce qu’une autre institution a fait. Mais le conseil constitutionnel n’est pas plus du côté des travailleurs que le gouvernement qui l’a nommé !
Jamais la classe ouvrière n’a obtenu quoi que ce soit par des procédures judiciaires. Nos armes de classe sont les grèves et les manifestations, les seules capables d’inverser le rapport de force avec le patronat et les politiciens à son service.
En renonçant à ces armes, les appareils syndicaux signifient qu’à leurs yeux, la mobilisation serait inefficace et qu’il faudrait chercher des alternatives. Mais la réussite de la grève générale des services publics appelée par la CGSP et rejointe sur le terrain par la CSC et la CGSLB notamment à la SNCB et à la Stib, montrent que les travailleurs sont mécontents et pas prêts à se laisser faire. Et de nombreux militants de la base syndicale demandent une grève générale. Ce ne sera peut-être pas suffisant, mais sans action et sans mobilisation, c’est un boulevard qui sera ouvert pour les prochaines attaques anti-sociales.