Au cours de la crise économique, la dernière en date d’une longue série, on a vu l’avidité de profit des grands groupes financiers mener l’économie à la faillite; on a vu la spéculation se reporter sur les produits de première nécessité, aggravant – si c’était encore possible – la famine dans les pays pauvres; on voit maintenant le chômage augmenter en flèche et l’inflation appauvrir la majorité de la population. Des milliards d’euros ont déjà été engloutis pour sauver la mise de ces grands groupes financiers. Ces sommes énormes vont faire défaut dans les années à venir pour la santé, l’éducation et le développement. Ce sera à nouveau la majorité de la population, et en particulier sa partie la plus pauvre, qui va porter la charge d’une crise engendrée par le fonctionnement même du système économique capitaliste, qui ne profite qu’à une infime minorité.
Il y a deux siècles, lorsque le capitalisme a entamé son développement mondial, il représentait un progrès par rapport à l’ancien régime. Mais aujourd’hui, même entre deux crises, même dans ses périodes d’expansion, le capitalisme ne développe plus les forces productives autant qu’il serait possible et nécessaire au regard des besoins de l’humanité. Même dans ces périodes il continue à accumuler les richesses à un pôle en développant la misère à l’autre. L’humanité le paie par les guerres innombrables menées par les grandes puissances pour maintenir leur mainmise sur le monde. Elle le paie par l’incapacité à mettre fin à la sous-alimentation et aux famines dans le monde, alors pourtant que les moyens matériels pour y parvenir existent largement.
Le fait même que la société soit aussi désarmée devant des catastrophes issues de sa propre activité est la pire condamnation de l’organisation capitaliste de l’économie.
Puisque l’économie capitaliste porte en elle-même la misère, les guerres, le sous-développement et les crises, alors la seule façon d’y mettre fin, c’est de mettre fin au capitalisme lui-même. Depuis un siècle et demi, les communistes, les marxistes défendent l’idée qu’il est nécessaire de construire une autre société débarrassée du profit et de l’exploitation, dans laquelle la production se fera sous le contrôle de la population et en fonction de ses besoins. Une telle perspective nécessitera une révolution sociale.
Certes le stalinisme a été utilisé pour discréditer les idéaux communistes. Néanmoins, l’histoire ne s’arrête pas et aujourd’hui avec de plus en plus d’acuité se pose la question de l’avenir de l’humanité.
Le monde dans lequel les prochaines générations vivront, c’est le monde que les jeunes d’aujourd’hui construiront. Ils ne peuvent laisser l’avenir de la société entre les mains des grands groupes industriels et financiers qui mènent la société et la planète à la catastrophe. La société actuelle ne propose aux jeunes d’autre perspective que de se battre individuellement pour un emploi et, pour ceux qui seront cadres, de participer à la gestion des affaires capitalistes. Mais ils ne sont pas obligés de l’accepter : ils peuvent conduire l’humanité vers un autre avenir.