La grève peut payer

Les travailleurs d’Avia Partner ont débrayé jeudi 25 octobre en fin de journée pour protester contre leurs conditions de travail : intérimaires qui ne passent pas en CDD, heures supplémentaires qui s’accumulent à cause du sous-effectif, matériel usé qui n’est pas remplacé, etc.
La direction d’Avia Partner a feint la surprise et l’indignation. Une grève avait déjà éclaté en janvier et l’accord conclu alors n’a pas été respecté. Devant la détermination des travailleurs, la direction a changé d’attitude et a déclaré : « nous avons toujours reconnu le travail difficile sur le tarmac ».
Après 6 jours de grève et près d’un millier de vols annulés, un accord a été conclu entre syndicats et patron : une trentaine de contrats temporaires vont être transformés en contrats fixes, une trentaine d’autres travailleurs vont voir leur contrat prolongé, la section cargo et le département manutention seront renforcés par une trentaine d’intérimaires et une petite dizaine de contractuels fixes, une prime de 250 euros sera payée d’ici fin mars 2019 et plus de 3 millions d’euros seront investis pour remplacer le matériel défectueux.
Une partie de ces mesures était probablement déjà prévue avant la mobilisation, mais le patron a dû accélérer le mouvement. Il a sans doute dû aussi lâcher du lest pour que le travail reprenne et que les milliers de bagages bloqués soient libérés.
Les travailleurs ont senti leur force collective au travers de cette grève. Les poings levés et les cris de satisfaction des travailleurs en lutte, eux, n’étaient pas feints !

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