Le 10 janvier, la direction de Proximus a annoncé son intention de licencier 1900 personnes d’ici 3 ans et escompte réaliser 240 millions d’euros d’économies en augmentant la charge de travail du personnel restant dans l’entreprise. En même temps, elle promet l’embauche de 1250 travailleurs pour “renouveller les compétences”. En clair, cela veut dire qu’elle considère les travailleurs comme des outils bons à jeter quand leurs compétences lui sont devenues obsolètes.
Pour justifier ce regain d’exploitation, la direction prétend que des menaces pèsent sur l’entreprise : un marché “hyper concurrentiel” et un potentiel quatrième opérateur qui pourrait lui voler des parts de marché. Or, ces menaces n’a pas empêché pas Proximus de verser 487,7 millions aux actionnaires en 2018 et de payer à la CEO, Dominique Leroy, près de 937 000 euros de salaire annuel ! Les soi-disant difficultés de l’entreprise sont un mensonge utilisé par le patron pour berner les travailleurs et leur faire avaler la pilule des licenciements.
L’Etat, se gardera bien d’intervenir. Michel a convoqué Leroy pour la forme mais il s’agit d’une comédie destinée uniquement aux travailleurs pour leur faire croire que les dirigeants politiques se soucient d’eux. En réalité, alors que, sur 21 ans, Proximus a licencié 12 421 emplois, l’Etat, qui en est l’actionnaire majoritaire, n’a rien fait pour préserver l’emploi.
Les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres forces.
Jeudi 10 janvier, les call centers sont entrés en grève. Ils craignent d’être les premiers touchés par les licenciements, la direction cherchant à délocaliser leurs services. Mardi 15, c’est une grève dans toute l’entreprise qui s’annonce.
Il est plus que nécessaire que les travailleurs réagissent à ce patronat rapace et qu’a contrario du patron, ils imposent l’augmentation des salaires, de l’embauche et la répartition du travail entre tous, en prélevant sur les profits des actionnaires.