Le cri des patrons : moi d’abord et toujours plus

Le déficit de la Sécurité sociale refait parler de lui. Ce déficit a servi – depuis de longues années – à justifier l’austérité, le rabotage des allocations, le report de l’âge de la pension à 67 ans, l’augmentation des cotisations et la fin du remboursement de certains médicaments. Eh bien, non seulement il n’est pas comblé mais il est plus profond que jamais. Ils est désormais à trois milliards d’euros et annoncé à six milliards dans cinq ans.
Les syndicats ont enfin osé dénoncer la multitude d’exonérations fiscales dont bénéficient les entreprises : flexijobs, emplois étudiants, tax shift et autres gâteries qui leur ont permis d’augmenter leurs profits. La ministre Maggie de Block reconnaît l’existence du déficit mais nie évidemment que les cadeaux fiscaux en soient à l’origine. Les patrons, quant à eux, ont surenchéri : ils demandent encore plus d’exonérations pour « stimuler la création d’emplois supplémentaires ». On croit rêver ! Toutes les exonérations passées n’ont jamais permis de créer un seul emploi, ils ont au contraire restructuré et licencié massivement dans tous les secteurs, ils se sont enrichis et ils en redemandent encore ! Comme si cela ne suffisait pas, les patrons voudraient aussi retarder encore l’âge de la pension pour pouvoir « faire face à l’allongement de l’espérance de vie »… ce serait ridicule si on ne savait pas que le gouvernement actuel, tout comme le prochain, seront servilement disposés à les satisfaire.
Cela annonce des combats à mener pour les travailleurs.

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