Le virus de la pauvreté à Bruxelles

De multiples associations bruxelloises dénoncent depuis le début du confinement l’aggravation des conditions de vie des plus pauvres. Parmi eux, les travailleurs sans-papiers payés à la journée ou à la semaine pour du travail au noir dans le secteur du nettoyage, de la restauration ou de la prostitution se sont retrouvés privés de leur salaire de misère dès l’annonce du confinement. Déjà particulièrement exploités avant la crise, ils en subissent d’autant plus lourdement les conséquences. Ne pouvant plus payer pour leur nourriture ou leur loyer, ils sont de plus en plus nombreux à s’adresser aux associations. Fairwork, l’une d’entre elles, confirme la multiplication des appels qu’elle reçoit de personnes incapables de se soigner, de se loger, ou même de se nourrir. La situation est telle que certaines associations décident de modifier temporairement leurs activités en se concentrant sur l’aide alimentaire. C’est le cas de l’asbl Pigment notamment, qui voit ses listes de bénéficiaires se remplir bien trop vite et son personnel enchaîner les heures supplémentaires. Le gouvernement, probablement trop occupé à sauver l’économie patronale, est aux abonnés absents. Les associations doivent donc faire appel aux donateurs et aux fondations pour payer les nombreux colis alimentaires. Dans cette société, les pauvres n’ont droit qu’à la charité quand les riches, eux, sont aidés à coups de milliards ! Les aides sont proportionnelles au compte en banque, et quand on n’en a pas, on ne compte pas.

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