Le 21ème siècle vient à peine de commencer et il a déjà connu plusieurs crises économiques majeures. La crise des subprimes de 2008 a vu l’avidité de profit des grands groupes financiers mener l’économie à la faillite et appauvrir des populations entières, y compris en Europe. Des milliards d’euros d’argent public ont été engloutis pour renflouer ces grands groupes financiers.
La crise liée au Covid, dont on ne connaît pas encore toutes les répercussions, a fait des millions de morts et privé de leur travail bien plus de monde encore.
Il y a deux siècles, lorsque le capitalisme a entamé son développement mondial, il représentait un progrès par rapport à l’Ancien Régime. Mais aujourd’hui, même entre deux crises, même dans ses périodes d’expansion, le capitalisme est incapable de satisfaire les besoins de l’humanité. Au contraire, il continue à accumuler les richesses à un pôle en développant la misère à l’autre.
L’humanité le paie par les guerres innombrables menées par les grandes puissances pour maintenir leur contrôle sur le monde. Des populations entières fuient la misère des pays dévastés et la violence.
Au nom de la religion, les femmes sont enfermées par les Talibans, interdites d’avorter par l’église catholique et des évangélistes comme en Pologne ou au Texas. Les nationalismes encouragés par des politiciens d’extrême-droite montent les populations les unes contre les autres à un niveau jamais atteint dans l’histoire.
Le capitalisme est également bien incapable d’une gestion rationnelle des ressources de la planète car ce qui domine aujourd’hui l’économie, c’est la recherche du profit : les capitalistes investissent dans des entreprises susceptibles de leur rapporter les plus gros bénéfices possibles. Peu leur importe qu’il s’agisse de nourriture, de médicaments, d’armes ou de produits toxiques, pourvu que ça se vende. Peu leur importe que la terre se réchauffe, que la faune et la flore disparaissent et que la hausse du niveau des mers provoque l’exil de populations entières.
Le fait même que la société soit aussi désarmée devant des catastrophes issues de sa propre activité est la pire condamnation du capitalisme.
La science, l’industrie et l’agriculture ont pourtant atteint un degré de développement qui permettrait de résoudre tous les problèmes matériels de l’humanité. Mais cette richesse économique, propriété privée d’une petite minorité de magnats de la finance, n’est pas mise au service de la collectivité bien qu’elle soit le fruit du travail collectif de plusieurs générations.
Puisque l’économie capitaliste porte en elle-même la misère, les guerres, le sous-développement et les crises, alors la seule façon d’y mettre fin, c’est de mettre fin au capitalisme lui-même. Ce n’est qu’en mettant la richesse accumulée au service de tous que l’avenir matériel de l’humanité sera assuré. Pour cela il faudra une révolution sociale.
La société actuelle repose sur l’opposition de deux classes sociales ; les capitalistes et les prolétaires. Les capitalistes, ce sont les quelques milliers de familles qui, propriétaires des capitaux qui font tourner les industries, en disposent à leur gré et décident ainsi du sort de l’ensemble des êtres humains.
Les prolétaires, ce sont les femmes et les hommes qui, quotidiennement, font fonctionner la société, construisent routes, bâtiments et ordinateurs, transportent ces marchandises d’un coin à l’autre de la planète, etc. Ils forment l’immense majorité de la population et, pourtant, ce sont eux qui subissent la loi de la minorité capitaliste. Ils créent toutes les richesses et pourtant ils vivent dans la pauvreté, voire la misère.
Mais du fait de leur nombre et de leur rôle central, ce sont aussi les seuls à pouvoir arrêter la machine capitaliste dans sa course à la catastrophe économique, humaine et écologique.
De la même façon que pour aboutir à la société actuelle, l’humanité a dû traverser des étapes plus barbares encore, la société capitaliste elle-même ne représente qu’une étape sur le chemin de l’avenir.
C’est cet idéal, socialiste et communiste, que le Parti Socialiste et le Parti Communiste avaient défendu, il y a plusieurs décennies, avant de renoncer à ces idées. Aujourd’hui, un tel parti manque, un parti qui défende cet avenir-là, un parti qui défende les intérêts politiques des exploités. Recréer un tel parti est l’objectif des militants de La Lutte ; c’est à ça que servent ce bulletin et notre journal. Ce que nous proposons, c’est que les travailleurs s’organisent pour construire une force politique capable de conduire l’humanité vers un autre avenir.