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Contre l’agenda des patrons : celui des travailleurs

Chez Audi, le train-train de la procédure Renault a repris et les travailleurs ne savent toujours pas ce que les patrons leur réservent. Plusieurs scénarios de reprise ont fuité dans la presse afin d’entretenir l’illusion qu’il y avait quelque chose à espérer de ces négociations. Mais nombreux sont ceux qui ne sont pas dupes. Si un repreneur se manifeste, ce n’est pas pour se lancer dans le social mais parce qu’il a flairé le profit ! La reprise de VW avait elle-même été un moyen de faire les poches des travailleurs en leur imposant de moins bonnes conditions. Repreneur ou pas, c’est uniquement sur eux-mêmes que les travailleurs doivent compter s’ils veulent des garanties pour leur avenir. Dès aujourd’hui, il est possible de fixer des revendications et même de discuter de la façon de les imposer… à Audi ou à tout autre rapace !

Grève chez De Lijn

Ce lundi 23 septembre, les chauffeurs de la société flamande de transport public De Lijn ont largement suivi l’appel à la grève des syndicats. Seuls 45% des bus et trams du réseau étaient en service, et à peine 28% à la Côte et 21% à Gand. Les grévistes continuent à s’opposer à la nouvelle planification et aux modifications d’horaires que la direction veut leur imposer. Celle-ci augmente les cadences de travail tout en supprimant un arrêt sur six. Des économies de bout de chandelle qui se font au détriment de la santé des travailleurs et des usagers les plus faibles !

Médicaments, la pénurie n’est pas une fatalité

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament vient de sanctionner onze labos. Ils devront payer 8 millions d’euros d’amende pour n’avoir pas gardé un stock de sécurité suffisant. C’est une goutte d’eau par rapport aux milliards d’euros de chiffres d’affaires qu’ils font chaque année. La pénurie n’est pas une fatalité mais bien le produit d’un système où le profit doit être maximisé. Le jour où la production et la distribution pharmaceutiques s’effectueront en fonction des besoins sanitaires, et non de ceux des milliardaires, les stocks seront vite réapprovisionnés.

Étudiants + travail = échec

Encore une étude universitaire qui confirme ce que les classes populaires savent depuis toujours. Moins t’as de fric, moins tu réussis tes études car tu dois bosser ! Au final, ces jeunes se retrouvent à chercher un boulot, sans diplôme. Ils se retrouvent avec des milliers d’autres, contraints d’accepter des boulots mal payés et précaires. Au final, la concurrence sur le marché du travail augmente et… les patrons sont contents.

Après la destruction de Gaza, celle du Liban

Depuis le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre, il y a un an, les dirigeants israéliens se sentent tout permis. Des tapis de bombes ont réduit la bande de Gaza en champ de ruines, tuant plus de 40 000 personnes et infligeant des souffrances infinies aux survivants. En Cisjordanie, les descentes de l’armée israélienne et des milices d’extrême droite ont fait près de 600 morts.
L’armée israélienne s’est permis de frapper et de tuer en Syrie, au Yémen et en Iran. Et depuis vendredi, elle s’est lancée dans la guerre totale contre le Hezbollah, pilonnant le Liban sans relâche transformant des quartiers, des villages et des régions entières en montagnes de gravats.
Les dirigeants israéliens s’octroient tous les droits. Pourquoi se gêneraient-ils ? Les États-Unis et, derrière eux, les grandes puissances européennes le soutiennent inconditionnellement. Ils l’ont certes appelé à la retenue et parlent régulièrement d’un cessez-le-feu. Mais ils n’ont jamais cessé leurs livraisons d’armes.
Biden comme Kamala Harris ont félicité Netanyahou pour l’assassinat de Hassan Nasrallah, déclarant que c’était « une mesure de justice ». Comment parler de « justice » quand une bombe d’une tonne explose au milieu d’un quartier d’habitations, faisant des centaines de victimes, hommes, femmes, enfants ?
Il y a une expression et une seule pour désigner les agissements d’Israël au Liban et à Gaza : le terrorisme d’État. Et ce terrorisme ne diffère de celui du Hamas ou du Hezbollah que par les moyens plus importants dont il dispose, ceux d’un État surarmé qui a la bénédiction ouverte ou tacite des grandes puissances.
Quand les dirigeants sionistes ont décidé de construire un État confessionnel juif sur une terre habitée par les Palestiniens, ils ont condamné les Israéliens à une guerre sans fin. D’opprimé, le peuple d’Israël s’est transformé en une force d’oppression. Et au fil du temps, l’État d’Israël est devenu le bras armé le plus fiable et le plus aguerri de l’impérialisme, chargé de tenir en respect les régimes jugés trop indépendants par les États-Unis, comme l’Iran.
Aujourd’hui, l’ordre impérialiste au Moyen-Orient se confond avec le terrorisme d’État israélien et sa politique d’expansion, de colonisation, d’annexions. Mais c’est ce même ordre impérialiste qui a détruit l’Irak et décomposé la Syrie. C’est cet ordre impérialiste qui a plongé les peuples de toute la région dans des crises sociales et politiques infinies.
Les Libanais en savent quelque chose ! Les frontières de leur pays ont été tracées par la France coloniale qui l’a artificiellement séparé de la Syrie. Son système politique basé sur les divisions communautaires a été, lui aussi, conçu par les puissances coloniales pour affaiblir le futur État et le maintenir sous leur dépendance.
La population libanaise, dont une fraction est constituée de réfugiés palestiniens, a payé ces calculs de quinze années de guerre civile de 1975 à 1990. Car le Liban est devenu une arène dans laquelle toutes les puissances de la région s’affrontent, soutenant chacune telle ou telle milice confessionnelle. Des Libanais disent leur désarroi d’être les éternels otages d’une guerre qui n’est pas la leur. En fait, c’est le cas de tous les peuples de la région.
Car ce qui se joue dans ces affrontements, et ce qui oppose Israël aux Palestiniens, n’est pas une guerre entre Juifs et Musulmans. C’est de savoir qui continuera de dominer cette région. Qui profitera du pétrole et à quelle condition, et qui contrôlera le commerce maritime qui passe par le détroit d’Ormuz et le canal de Suez.
C’est la préoccupation des puissances impérialistes, et c’est aussi celle de l’Iran et des partis nationalistes comme le Hamas et le Hezbollah. Car, ils l’ont montré au pouvoir, leur problème n’est pas de sortir leurs peuples de la pauvreté. En participant, eux aussi, à l’engrenage guerrier, ils ne visent qu’à récupérer une plus grosse part du butin et à profiter de ce même système d’exploitation et de pillage.
Il faut sortir de l’impasse sanglante qu’est le nationalisme et chercher à se construire un avenir commun. Cela ne se fera qu’au travers de la volonté des travailleurs et des opprimés de tous les pays de s’unir par-delà les frontières et les nationalités pour renverser l’impérialisme et la classe capitaliste qui en est à la tête. Ce combat commence, bien sûr, dans notre propre pays.

Migrants naufragés, criminels hauts placés

Ce samedi 7 septembre, deux nouveaux migrants ont disparu au large des côtes de la Manche. Quelques jours plus tôt, au moins douze corps étaient repêchés à la suite d’un naufrage près de Boulogne-sur-Mer. Avant ces drames, 25 migrants avaient déjà perdu la vie dans des conditions identiques depuis janvier. Les passeurs véreux qui profitent de leur misère et jouent ainsi avec leur peau sont certainement à blâmer. Mais les véritables criminels, ce sont tous les dirigeants européens et leurs politiques racistes et démagogiques qui les envoient à la mort¬

Dans une guerre, les travailleurs des deux camps sont toujours perdants

Des manifestations rassemblant plusieurs milliers de personnes ont eu lieu le 2 septembre dans plusieurs grandes villes d’Israël. Les manifestants s’opposent au gouvernement en place, dirigé par Netanyahou, et réclament la fin de la guerre et de vraies négociations qui permettraient de ramener vivants les derniers otages. Une centrale syndicale a décrété le même jour une grève générale, qui a été suivie dans certaines grandes villes, pour appuyer ces revendications. Mais, saisi en urgence par un ministre du gouvernement, le tribunal du travail a décrété cette grève illégale, au prétexte que les revendications n’étaient pas d’ordre “économique”. Les travailleurs israéliens sont, eux aussi, les victimes de ce gouvernement et de la guerre coloniale qu’il mène sans fin à Gaza.

La vie chère, le secret de leurs affaires !

Si l’inflation alimentaire s’est stabilisée en août, les courses restent toujours aussi chères. En deux ans, le prix du panier a augmenté de 27 % alors que les salaires n’ont été indexés que de 16 %. Et le prochain gouvernement voudrait encore accroître la TVA ! Les travailleurs ont de plus en plus de mal à se nourrir correctement. Quant aux petits producteurs, ils peinent toujours à joindre les deux bouts. Les multinationales de l’agroalimentaire continuent de se gaver grâce à leurs spéculations et au secret des affaires. Il est plus que temps qu’on y fourre notre nez !

Des profs encore plus précaires

Le nouveau gouvernement MR-Les Engagés de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut en finir avec la nomination des enseignants. En échange, il leur propose un contrat à durée indéterminée qui rimera avec plus de précarité et d’exploitation. Déjà que le métier n’attire plus les jeunes et que les études pour être profs ont été rallongées. Avec la suppression des nominations, la pénurie et la démotivation des instituteurs n’iront qu’en s’accroissant. Et dans un système scolaire qui est déjà des plus inégalitaires, les classes populaires en paieront encore une fois le prix.

Grève aux TEC

Mercredi 4 septembre, les chauffeurs de bus des régions de Mons et du Centre étaient en grève. La veille au soir, un chauffeur a été agressé par un passager pendant son service. Les agressions sont si fréquentes – 15 par jour déclarées en Belgique – pour les travailleurs des transports en commun, qu’on ne peut plus parler d’accidents ou d’imprévus. Cette violence, tous les chauffeurs la vivent au quotidien. Il faut exiger de la direction des mesures qui nous permettent de nous sentir en sécurité quand on travaille. A commencer par être beaucoup plus nombreux. Car c’est au détriment de notre santé que les directions font des économies !