Archives pour la catégorie Leur Société

Loyers indexés, locataires extorqués

Ce 14 octobre, la mesure qui, en région bruxelloise, interdisait aux propriétaires de logements à faible per-formance énergétique (PEB) d’indexer le loyer de leurs locataires, prendra fin. Ces marchands de sommeil pourront s’en donner à cœur joie avec le soutien d’un gouvernement à leur botte. Entre 2004 et 2018, le prix des loyers bruxellois hors indexation a déjà augmenté de 20 % alors que les salaires étaient gelés. En refusant de bloquer les loyers et de construire plus de nouveaux logements sociaux, les politiciens ont choisi leur camp : celui des exploiteurs.

Ne nous laissons pas diviser

Ce 13 octobre, un enseignant a été assassiné à Arras, en France, et trois autres personnes blessées. Il n’a pas fallu longtemps avant que des politiciens surfent sur ce drame pour répandre leur poison contre les immigrés et les musulmans. Ici comme en France, ils voudraient faire de chaque « étranger » un suspect islamiste ou terroriste. Ce racisme, qui rend responsable des atten-tats tous ceux qui n’ont pas « la bonne tête », ne man-quera pas d’attiser la haine et de favoriser le recrute-ment des djihadistes. Mais surtout, il divise les travail-leurs entre eux et les affaiblit ! Ne tombons pas dans ce piège.

Des enfants à la rue

Faute de place dans les centres d’accueil de Fedasil, 21 adolescents n’ont pu compter que sur des ONG pour dormir au chaud. En septembre, le nombre de demandes de protection a atteint un record depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan à l’été 2021. Mais parler de crise de l’asile est ridicule pour justifier les carences de l’État belge, condamné plus de 4500 fois depuis le début de l’année pour non-respect de ses obligations. C’est bien une politique délibérée pour dissuader les candidats réfugiés de déposer une demande d’asile.

Un budget taillé pour les patrons

Le budget arrêté par le gouvernement fédéral pour 2023 est sans surprise. Les travailleurs et les classes populaires vont encore une fois devoir se serrer la ceinture pour financer les cadeaux faits aux patrons. Jusqu’en mars 2023, les entreprises en perte de rentabilité pourront invoquer les prix de l’énergie pour mettre leurs travailleurs en chômage temporaire. Par ailleurs, toutes les sociétés seront exonérées de 7% des cotisations patronales pour les deux premiers trimestres de l’année. En contrepartie, des coupes sombres sont prévues dans le régime des crédits-temps, le rail et les soins de santé avec une hausse des tarifs des consultations médicales. Des sanctions sont aussi envisagées pour les CPAS qui ne taperaient pas assez sur les bénéficiaires du revenu d’intégration. C’est un « budget de crise », mais ce ne sera pas la crise pour tout le monde !       

Non-accueil des réfugiés, politique délibérée

Il ne se passe pas une semaine sans que la politique d’accueil – ou plutôt de non-accueil – des réfugiés en Belgique ne fasse parler d’elle pour son incurie et son amateurisme. Et l’Etat belge n’est pas le seul à souffrir de ces maux. Aux Pays-Bas, 700 demandeurs d’asile sont contraints de dormir dans la rue et un bébé de trois mois est mort dans un centre surpeuplé ! Que des dizaines de candidats réfugiés se voient chaque jour privés de la moindre protection n’a rien d’une fatalité fortuite. C’est bien l’action délibérée d’un système avare et dégénéré.

Violences sexuelles, société poubelle

Un nombre record de victimes de violences sexuelles a été enregistré en 2021 par les centres de prise en charge hospitaliers, avec une moyenne de 193 signalements par mois au deuxième semestre, dont 65% de viols. Parmi les victimes, un tiers sont mineures d’âge ! S’il n’y a sans doute pas plus de violences sexuelles aujourd’hui qu’avant, les agressions abjectes commises contre des femmes, souvent très jeunes, en disent long sur l’état de cette société barbare où le corps féminin peut être consommé et exploité comme une vulgaire marchandise.

L’oppression des femmes continue

Malgré la vague de dénonciation des violences faites aux femmes, leur condition à travers le monde n’a guère progressé. Dans les pays en état de guerre ou sous embargo économique, elle est même en régression. En Afghanistan, elles doivent faire face à la fois au régime des talibans et à la famine. Faute d’accès à la contraception, près de la moitié des grossesses dans le monde sont non désirées et 30% aboutissent à un avortement. Là où la pratique médicale est interdite, elle peut causer de 5 à 13% des morts maternelles…

Selon que vous serez puissants ou misérables…

On ne prête qu’aux riches, et l’adage est encore plus vrai aujourd’hui. Alors que le coût de la vie explose, les dividendes des grosses multinationales se portent à merveille. Ceux des secteurs de l’énergie et des matières premières vont augmenter de 10%. Une fois encore, ce sont les plus fortunés qui vont en profiter. Et ce n’est pas la généralisation de la participation des salariés au capital de leur entreprise qui va résorber ces écarts de richesse. En Europe, la part des actions détenues par une poignée de patrons a déjà dépassé celle de millions de leurs travailleurs.

L’UE tue discrètement à ses frontières

La politique d’asile de l’Union européenne est, d’année en année, toujours plus criminelle. En 2020, les États membres de l’UE et l’agence Frontex ont refoulé, au mépris de leurs propres lois, au moins 40 000 réfugiés. Plus de 2 000 d’entre eux sont morts à la suite d’un de ces refoulements ! Cette Europe des riches a beau se parer des plus grandes vertus humanistes ; sa réalité, bien moins reluisante, est faite de racisme et de rejet des pauvres.

Pfizer : avidité illimitée

Malgré les profits records annoncés par Pfizer cette année, le groupe a décidé de licencier 38 travailleurs sur le site de distribution de Zaventem. Il prévoit effectivement « d’optimiser l’organisation de la chaîne d’approvisionnement » en délocalisant le service de planification en Roumanie. Ainsi, les 8,3 milliards de bénéfices versés l’année dernière aux actionnaires, auxquels se rajouteront les nouveaux milliards engrangés cette année, ne suffisent pas à ces richards qui en demandent toujours plus. Peu leur importe de briser la vie de quelques dizaines de travailleurs tant que les dividendes ne cessent de grimper.