D’après un recensement en cours de réalisation par le gouvernement wallon, la moitié des crèches en Wallonie sont en piteux état. Les bâtiments sont vétustes, avec des problèmes d’humidité, des lacunes au niveau de la sécurité, de l’équipement ou du confort pour les enfants et le personnel. Qu’un pays riche, comme le nôtre, ne soit pas capable d’élever des enfants dans des conditions matérielles décentes, voilà encore une preuve du pourrissement de ce système.
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La pénurie d’emploi, ce sont les patrons qui l’organisent
Le MR et l’Open VLD proposent de supprimer les allocations aux travailleurs qui chôment depuis plus de deux ans ou qui oseraient refuser plusieurs offres d’emploi. Selon eux, ce serait un moyen de résorber la pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs. Quelles foutaises ! Ce que veulent ces messieurs, c’est une main-d’œuvre prête à se vendre à n’importe quel prix et n’importe quelle condition… pour le plus grand bonheur des patrons ! Le meilleur moyen de résorber les pénuries, c’est d’augmenter les salaires, améliorer les horaires et imposer des embauches massives à ceux-là même qui licencient et exploitent. Évidemment, ces messieurs ont choisi leur camp : taper sur les chômeurs pour engraisser les patrons.
Les razzias du Big Pharma
En 2023, les contrats secrets conclus par l’État belge avec les grandes firmes pharmaceutiques vont nous coûter pas moins de 3,2 milliards d’euros. C’est 218 fois plus qu’il y a 13 ans et quasi la moitié du budget consacré aux dépenses en médicaments. Et tout ça sans aucune transparence sur les coûts réels de production et les marges dégagées par des laboratoires déjà subventionnés. Ce système opaque qui a soi-disant pour but de faire bénéficier aux patients des traitements les plus innovants sert en réalité à organiser un véritable pillage de la sécurité sociale.
Réfugiés rejetés, droits foulés au pied
Mercredi passé, le Conseil d’état, la plus haute juri-diction administrative du pays, a suspendu la décision de la secrétaire d’état à l’asile de ne plus fournir aux hommes seuls le droit à l’accueil conféré par la loi aux demandeurs d’asile. Qu’à cela ne tienne, la secrétaire d’état maintient sa politique de non-accueil avec le sou-tien tacite de tous les partis siégeant au gouvernement. Que les serviteurs de la bourgeoisie aillent jusqu’à ba-fouer leurs propres lois, rien de bien étonnant. Mais qu’ils le fassent payer à des hommes démunis de tout, c’est particulièrement immonde !
Les réacs à la manœuvre
Ce 7 septembre, le parlement francophone a adopté le décret sur l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS). Le cours qui porte ce nom devra donc être dispensé dans les classes de 6ème primaire et 4ème secondaire à raison de deux heures… par an. En fait, cette obligation existait depuis 2012, mais les di-rections d’écoles les respectaient peu par manque de moyens ou de volonté. Depuis le vote du texte, les ré-actionnaires de tout poil avec l’extrême-droite s’agitent et font circuler les rumeurs les plus farfelues, de l’apprentissage de la masturbation en classe jusqu’à la banalisation de la pédophilie. Plusieurs manifestations ont eu lieu et des écoles ont même été incendiées. Ils sont pourtant bien silencieux lorsque les profs manifes-tent pour dénoncer leurs conditions de travail et la dété-rioration de la qualité de leurs cours. Autant silencieux que le gouvernement ! Car ce n’est pas d’une école qui donne les moyens aux élèves de réfléchir par eux-mêmes dont rêvent les réacs, mais d’une école qui pourraient leur faire avaler leurs salades bénies.
Les patrons voudraient encore plus de flexi-galère
Le président de la fédération patronale UCM, Pierre-Frédéric Nyst, est revenu à la charge : il voudrait généraliser les flexi-jobs à tous les secteurs. Ce n’est pas étonnant : ces contrats permettent aux patrons d’embaucher des travailleurs, sans minimum d’heures, avec des charges patronales réduites. Les travailleurs, eux, sont soit des pensionnés qui ne peuvent pas vivre avec le montant de leur pension, soit des travailleurs engagés ailleurs, à qui le salaire ne suffit pas et qui doivent multiplier les petits boulots.
Les patrons n’en ont jamais assez. Tant que nous ne les arrêterons pas, ils essayeront de nous faire travailler plus, plus longtemps et en nous payant moins. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de pouvoir multiplier les flexi-jobs, mais d’un salaire et d’une pension décents qui nous permettent de vivre.
Des réfugiés bons à exploiter
Au fédéral comme dans les régions, les gouvernements au service de la bourgeoisie ne reculent devant aucune ignominie pour mieux exploiter les réfugiés. La semaine passée, pour faire face au manque de place en centre d’accueil, la secrétaire d’état à l’asile donnait instruction à Fedasil de ne plus en fournir aux hommes seuls. En juillet, le ministre-président wallon proposait de conditionner la régularisation des sans-papiers à l’acceptation par eux d’un job en pénurie. Sous le couvert d’un faux humanisme hypocrite, c’est toujours la même chanson : marche ou crève !
Un traitement inhumain et dégradant pour les prisonniers
Les conditions de vie dans les prisons belges vont se dégrader encore un peu plus, suite à la réforme du ministre de la justice qui veut que, depuis le 1er septembre, les condamnés à de courtes peines soient systématiquement incarcérés. La situation est déjà catastrophique et les prisons sont depuis longtemps surpeuplées. Les détenus s’entassent à plusieurs dans quelques mètres carrés de cellules insalubres, où ils sont parfois confinés 23h sur 24 par manque de personnel. Il est inacceptable que des êtres humains soient traités de cette manière, et ce scandale doit cesser !
Ce qu’il faut combattre, c’est la misère !
Samedi 26 août, le gouvernement a lancé son « plan de lutte contre l’insécurité » dans le quartier de la gare du midi à Bruxelles. Plus d’une centaine de policiers ont encerclé la gare et arrêté petits voleurs, sans papiers et SDF qui s’y trouvaient. Quelques jours plus tard, une soixantaine de policiers refaisaient le même manège. Et après ? Ils auraient voulu remplir encore un peu plus les prisons, les centres d’accueil ou d’asile, mais ils étaient déjà plein à craquer ! La source de l’insécurité qui règne dans ce quartier, comme dans les autres, c’est la misère. Ce n’est pas à coups de menottes qu’ils en viendront à bout.
Les enseignants contre-attaquent
Le lundi 28 août, quatre des cinq syndicats enseignants ont lancé un préavis de grève jusqu’à la fin de la législature. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut leur imposer un nouveau système d’évaluation et de sanctions, pouvant aller jusqu’au licenciement sec. Les écoles restent largement sous-financées, leurs infrastructures délabrées, les classes surpeuplées et la pénurie de personnel endémique, et ce seraient encore aux enseignants d’en faire les frais !? Ils refusent d’être les dindons de cette farce grossière. Soyons solidaires de leur lutte !