Archives pour la catégorie Belgique

Des trains pour tous!

La SNCB parle de supprimer une vingtaine de petites gares, là où moins de 50 personnes embarquent en semaine. Pour ceux qui habitent près de ces gares et qui en ont besoin, cette décision rendra la vie quotidienne encore plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Pour faire passer la pilule, les dirigeants prétendent que ce serait la condition pour que les trains soient plus ponctuels. C’est n’importe quoi ! L’humanité a conquis l’espace et a envoyé des milliers d’engins en orbite autour de la terre. En y mettant un peu de moyens, bien sûr qu’il est possible d’offrir des services publics de qualité ET accessibles à tous. Mais ce n’est pas la volonté de notre gouvernement.

Petits larcins et gros voleurs

Avec la flambée des prix, les travailleurs ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. En Belgique, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 19 % en un an, bien plus que dans les pays voisins. Partout en Europe, les vols de nourriture se multiplient dans les supermarchés sans qu’on en connaisse l’ampleur exacte. Les grands groupes de la distribution se gardent bien d’en faire la publicité ! Car avec l’envolée des prix et les juteux bénéfices qu’ils se font en ce moment, tout le monde se rend bien compte qui sont les véritables voleurs.

Gaz-électricité, encore des factures à payer

Les prix de l’énergie ont beau avoir baissé, ils restent toujours trois fois plus élevés qu’il y a deux ans. En 2021 déjà, un ménage sur cinq n’avait plus la capacité de payer ses factures. Si on ne dispose pas encore des chiffres pour 2022, le service fédéral de médiation des dettes a déjà, à lui seul, enregistré trois fois plus de cas. Pour beaucoup de travailleurs et de pensionnés, les miettes du gouvernement ne suffiront pas à payer des arriérés de factures qu’ils devront encore rembourser durant plusieurs années. Les actionnaires, en revanche, continueront à bien se gaver.

Baisse des prix et des profits !

Elia, le gestionnaire du réseau électrique, veut investir dans les années à venir, notamment dans les éoliennes et dans le réseau à haute tension. Elias a fait 150 millions de bénéfices en 2022, une hausse de 25% en un an ! Mais l’entreprise à l’intention de financer l’opération par une hausse de 80% du prix de l’électricité d’ici 2027. Tout ça avec la bénédiction du gouvernement. La guerre en Ukraine a bon dos.

Accueil des réfugiés, une crise organisée

Le gouvernement fédéral s’est accordé sur une série de mesures en matière d’asile. Seulement 2000 nouvelles places d’accueil seront créées alors que 2400 demandeurs attendent encore un hébergement. Et les plus chanceux seront au mieux logés dans un conteneur ou sur un ponton ! Pour faire de la place dans les centres existants, les candidats déboutés en seront expulsés dans les 30 jours et rapatriés de manière forcée. Cette politique inhumaine démontre une fois encore comment cette crise de l’accueil est délibérément organisée pour pourchasser les réfugiés.

Un travailleur pauvre sur quatre n’aura jamais de retraite

27 % des travailleurs les plus pauvres meurent avant 67 ans contre moins de 15 % des plus riches. Le constat de la mutualité socialiste Solidaris rappelle que si l’espérance de vie moyenne continue de croitre, elle augmente surtout pour ceux qui ont la chance de vivre en bonne santé. Justifier le relèvement de l’âge de départ à la retraite au nom du vieillissement de la population n’a rien du bon sens mais tient bien d’un choix de classe : grapiller quelques millions sur le dos des travailleurs les plus exploités pour arroser ceux qui s’en mettent déjà plein les poches.

La honte des conditions d’accueil

Pour ne plus dormir dans la rue, plus de 1000 demandeurs d’asile avaient trouvé refuge, depuis octobre, dans un grand bâtiment inoccupé à Schaerbeek. Les conditions de vie y étaient catastrophiques : promiscuité, insalubrité, épidémies… L’insécurité y était telle que, début février, la région bruxelloise s’est sentie obligée de faire quelque chose. Elle a fait évacuer le bâtiment, mais n’avait prévu que 250 places pour reloger ses occupants ! Les autres se sont retrouvés à nouveau à la rue. Une telle gabegie ne s’explique pas uniquement par l’habituel foutoir de l’état belge. Les droits de l’hommes sont un cache sexe des États impérialistes qui s’accommodent très bien de la misère des peuples.

L’argent public finance les profits des actionnaires !

En Belgique en 2021, les aides publiques aux entreprises ont atteint presque 15 milliards d’euros. Ces subventions directes prennent la forme de réductions de cotisations sociales, d’aides à l’investissement ou encore de titres-services. La Belgique est un des pays où ces aides financières aux entreprises sont les plus élevées. Cet argent public est distribué aux plus riches pendant que les hôpitaux, les écoles, les transports en commun, sont exsangues faute d’investissement.

Quand le train devient un luxe

Il y a un an, les socialistes et les écologistes promettaient la gratuité des transports en commun grâce à une taxe sur les comptes-titres. Depuis, le projet a été mis au frigo, les investissements rabotés et les tarifs des billets de train vont augmenter de 9 % à partir de février 2023. Tant pis pour les travailleurs qui s’entasseront dans moins de trains, tant pis pour ceux qui sont pris entre le prix des billets et le prix de l’essence et tant pis pour le climat. En attendant, les patrons encaissent, mais pour combien de temps encore ?

Prendre les profits pour remplir les caddies

Le chef du syndicat patronal Comeos s’inquiète de la chute des ventes, surtout dans l’alimentaire. Évidemment, ce patron ne se préoccupe pas des travailleurs contraints à faire des économies sur tout. S’il pleurniche, c’est parce qu’il voit ses profits fondre ! Selon lui, si les prix sont plus élevés en Belgique qu’ailleurs, c’est parce que le personnel des magasins est trop bien payé ! C’est ce qu’il appelle le « handicap salarial ». Ce serait donc parce qu’ils sont « trop bien payés » que les travailleurs consomment… moins ? C’est du n’importe quoi. Les prix augmentent parce que les patrons le décident pour préserver leurs marges bénéficiaires. Ce sont les patrons qui coûtent cher et eux seuls.