Les salaires sont tellement bas, les conditions de tra-vail tellement mauvaises que, parfois, on galère encore plus en travaillant qu’en étant au chômage. Ce n’est un secret pour personne. Quand on est obligé d’accepter un boulot mal payé, parfois à temps partiel, loin de notre domicile et qu’il faut en plus payer les trajets, la garde des enfants, sans même parler des frais médicaux supplémentaires dus à un travail qui nous casse les reins, alors oui, on peut se dire que ce serait moins pire en étant au chômage ou même au CPAS. Il faut des augmentations de salaire et certainement pas baisser les allocations sociales comme a le culot de dire Egbert Lachaert, président de l’open VLD ! Pendant ce temps-là, un directeur comme celui de la Stib gagne plus de 300 000€ par an, celui de Belfius plus de 600 000€ et le directeur d’Elia dépasse le million.
Archives pour la catégorie Belgique
Raboter les pensions pour des cadeaux aux patrons
Pour disposer des millions d’euros d’aides européennes et pouvoir arroser le patronat avec, le gouvernement cherche le moyen de raboter encore les pensions. Plusieurs pistes sont sur la table : revenir sur une partie des miettes de la réforme de l’année dernière ou s’attaquer aux pensions des fonctionnaires. Ils voudraient donc encore faire des économies sur nos pensions de misère, qu’on touchera à 66 ou 67 ans… si la santé tient jusque-là ! Mais c’est tout l’inverse qu’il nous faudrait : partir plus tôt avec de meilleures pensions. Pour les financer, ils n’ont qu’à prendre dans les poches bien fournies des patrons, les seuls qui profitent d’ailleurs de ces “aides de l’Europe”.
Des députés aux retraites dorées
Pendant que de plus en plus de retraités peinent à joindre les deux bouts, on apprend que les élus des différents parlements se sont octroyés de généreux avantages pour assurer leurs vieux jours. Une centaine d’anciens députés touchent chaque mois une pension de plus de 9375 euros bruts, soit cinq à six fois plus que celles de la majorité des retraités ! Les mêmes qui, par le passé, ont voté le gel des salaires et le relèvement de l’âge de la retraite. Ce n’est pas pour rien que les communistes disent que les élus devraient toucher le même salaire qu’un ouvrier.
Encore 10 milliards à nos frais
Ce mercredi 19 avril, le gouvernement s’est fixé pour objectif un énième plan d’économies de 10 milliards d’ici 2026. Après avoir creusé le déficit budgétaire pour arroser les employeurs pendant les crises sanitaire et énergétique, De Croo & Co préparent une nouvelle cure d’austérité sur le dos des classes populaires. L’exécutif impute ses futures coupes budgétaires à la hausse du coût du vieillissement. Les retraités ont bon dos lorsqu’on sait que les 10 milliards serviront surtout à financer la hausse des taux d’intérêt au profit d’une minorité de gros patrimoines.
Nouvelle loi pour nous faire marcher au pas
Le ministre de la Justice Van Quickenborne a présen-té un projet de loi anticasseurs. L’idée est de pouvoir interdire de manifester ceux qui auraient commis des « actes de vandalisme ou de violence » dans un ras-semblement. Le gouvernement voudrait pouvoir libre-ment faire le ménage dans les rangs de ceux que ses attaques révoltent ! En fait, s’il accepte le droit de mani-fester, ce n’est que tant que les travailleurs mar-chent… au pas. Cette loi n’aura qu’une conséquence : s’ajouter à toutes celles qui s’abattent déjà sur la tête des travailleurs qui manifestent, font grève ou tiennent un piquet, de ceux qui s’opposent à la guerre que nous mènent les patrons et leurs gouvernements.
Les vieilles crapules de bénitier sont de retour
La discussion sur la prolongation du délai de l’avortement est revenue devant le Parlement. Les politiciens de tous bords discutent d’une nouvelle limite à imposer aux femmes au-delà des 12 semaines autorisées. Évidemment, les plus réactionnaires d’entre eux, NVA et Belang en tête, s’y sont opposés. Mais les catholiques bon teint, francophones comme néerlandophones ne font pas mieux. Ils marchandent les semaines, comme ils marchanderaient des pommes. « Allez, 18 semaines, non 12, bon je t’en donne 14 ! ».
Ils se croient démocrates contrairement aux gouvernements d’Amérique latine et au républicains américains qui interdisent l’avortement et mettent les femmes en prisons ; ou encore aux émirs qui les font lapider. Voilà une belle bande d’hypocrites. Les droits des femmes ont toujours progressés de concert avec les révolutions, comme en Russie en 1917, ou lorsque la bourgeoisie a eu la frousse de sa vie et craint pour son pouvoir, comme après la première guerre mondiale. Et en 2022 en Colombie, si l’avortement a été dépénalisé jusqu’à 24 semaines, c’est bien parce qu’un immense mouvement de femmes a secoué tout le pays.
Un ministre qui adore les syndicats… Sans blague ?
Le ministre du Travail Dermagne a vanté les mérites des syndicats dans la presse début avril. On comprend pourquoi : il les voit comme des outils permettant d’encadrer les travailleurs et de canaliser leur colère pour maintenir la « paix sociale ». Si même lui le voit comme ça. Vraiment, il nous ôte les mots de la bouche ! Alors, si lui et les patrons y trouvent leur bonheur, c’est peu dire que c’est une vraie plaie pour les travailleurs. Combien de fois lors d’une grève, les syndicats nous font des coups bas, traficotent dans notre dos ? On l’a tous vécu au moins une fois. Cette histoire est un éternel recommencement.
Mais d’une certaine façon, on a le syndicat qu’on mérite. Si on leur laisse le champ libre, pas étonnant que des bureaucrates et des opportunistes en profitent. Si on veut un syndicat qui marche droit, qui reste du côté des travailleurs, il faut que les travailleurs s’en mêlent, il faut imposer la démocratie ouvrière.
Bien sûr, dans ce cas, il faudra se passer des éloges du ministre !
Des trains pour tous!
La SNCB parle de supprimer une vingtaine de petites gares, là où moins de 50 personnes embarquent en semaine. Pour ceux qui habitent près de ces gares et qui en ont besoin, cette décision rendra la vie quotidienne encore plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Pour faire passer la pilule, les dirigeants prétendent que ce serait la condition pour que les trains soient plus ponctuels. C’est n’importe quoi ! L’humanité a conquis l’espace et a envoyé des milliers d’engins en orbite autour de la terre. En y mettant un peu de moyens, bien sûr qu’il est possible d’offrir des services publics de qualité ET accessibles à tous. Mais ce n’est pas la volonté de notre gouvernement.
Petits larcins et gros voleurs
Avec la flambée des prix, les travailleurs ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. En Belgique, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 19 % en un an, bien plus que dans les pays voisins. Partout en Europe, les vols de nourriture se multiplient dans les supermarchés sans qu’on en connaisse l’ampleur exacte. Les grands groupes de la distribution se gardent bien d’en faire la publicité ! Car avec l’envolée des prix et les juteux bénéfices qu’ils se font en ce moment, tout le monde se rend bien compte qui sont les véritables voleurs.
Gaz-électricité, encore des factures à payer
Les prix de l’énergie ont beau avoir baissé, ils restent toujours trois fois plus élevés qu’il y a deux ans. En 2021 déjà, un ménage sur cinq n’avait plus la capacité de payer ses factures. Si on ne dispose pas encore des chiffres pour 2022, le service fédéral de médiation des dettes a déjà, à lui seul, enregistré trois fois plus de cas. Pour beaucoup de travailleurs et de pensionnés, les miettes du gouvernement ne suffiront pas à payer des arriérés de factures qu’ils devront encore rembourser durant plusieurs années. Les actionnaires, en revanche, continueront à bien se gaver.