Archives pour la catégorie Belgique

Les patrons voudraient encore plus de flexi-galère

Le président de la fédération patronale UCM, Pierre-Frédéric Nyst, est revenu à la charge : il voudrait généraliser les flexi-jobs à tous les secteurs. Ce n’est pas étonnant : ces contrats permettent aux patrons d’embaucher des travailleurs, sans minimum d’heures, avec des charges patronales réduites. Les travailleurs, eux, sont soit des pensionnés qui ne peuvent pas vivre avec le montant de leur pension, soit des travailleurs engagés ailleurs, à qui le salaire ne suffit pas et qui doivent multiplier les petits boulots.
Les patrons n’en ont jamais assez. Tant que nous ne les arrêterons pas, ils essayeront de nous faire travailler plus, plus longtemps et en nous payant moins. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de pouvoir multiplier les flexi-jobs, mais d’un salaire et d’une pension décents qui nous permettent de vivre.

Des réfugiés bons à exploiter

Au fédéral comme dans les régions, les gouvernements au service de la bourgeoisie ne reculent devant aucune ignominie pour mieux exploiter les réfugiés. La semaine passée, pour faire face au manque de place en centre d’accueil, la secrétaire d’état à l’asile donnait instruction à Fedasil de ne plus en fournir aux hommes seuls. En juillet, le ministre-président wallon proposait de conditionner la régularisation des sans-papiers à l’acceptation par eux d’un job en pénurie. Sous le couvert d’un faux humanisme hypocrite, c’est toujours la même chanson : marche ou crève !

Un traitement inhumain et dégradant pour les prisonniers

Les conditions de vie dans les prisons belges vont se dégrader encore un peu plus, suite à la réforme du ministre de la justice qui veut que, depuis le 1er septembre, les condamnés à de courtes peines soient systématiquement incarcérés. La situation est déjà catastrophique et les prisons sont depuis longtemps surpeuplées. Les détenus s’entassent à plusieurs dans quelques mètres carrés de cellules insalubres, où ils sont parfois confinés 23h sur 24 par manque de personnel. Il est inacceptable que des êtres humains soient traités de cette manière, et ce scandale doit cesser !

Ce qu’il faut combattre, c’est la misère !

Samedi 26 août, le gouvernement a lancé son « plan de lutte contre l’insécurité » dans le quartier de la gare du midi à Bruxelles. Plus d’une centaine de policiers ont encerclé la gare et arrêté petits voleurs, sans papiers et SDF qui s’y trouvaient. Quelques jours plus tard, une soixantaine de policiers refaisaient le même manège. Et après ? Ils auraient voulu remplir encore un peu plus les prisons, les centres d’accueil ou d’asile, mais ils étaient déjà plein à craquer ! La source de l’insécurité qui règne dans ce quartier, comme dans les autres, c’est la misère. Ce n’est pas à coups de menottes qu’ils en viendront à bout.

Les enseignants contre-attaquent

Le lundi 28 août, quatre des cinq syndicats enseignants ont lancé un préavis de grève jusqu’à la fin de la législature. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut leur imposer un nouveau système d’évaluation et de sanctions, pouvant aller jusqu’au licenciement sec. Les écoles restent largement sous-financées, leurs infrastructures délabrées, les classes surpeuplées et la pénurie de personnel endémique, et ce seraient encore aux enseignants d’en faire les frais !? Ils refusent d’être les dindons de cette farce grossière. Soyons solidaires de leur lutte !

lls nous méprisent et nous le leur rendons bien

Les salaires sont tellement bas, les conditions de tra-vail tellement mauvaises que, parfois, on galère encore plus en travaillant qu’en étant au chômage. Ce n’est un secret pour personne. Quand on est obligé d’accepter un boulot mal payé, parfois à temps partiel, loin de notre domicile et qu’il faut en plus payer les trajets, la garde des enfants, sans même parler des frais médicaux supplémentaires dus à un travail qui nous casse les reins, alors oui, on peut se dire que ce serait moins pire en étant au chômage ou même au CPAS. Il faut des augmentations de salaire et certainement pas baisser les allocations sociales comme a le culot de dire Egbert Lachaert, président de l’open VLD ! Pendant ce temps-là, un directeur comme celui de la Stib gagne plus de 300 000€ par an, celui de Belfius plus de 600 000€ et le directeur d’Elia dépasse le million.

Raboter les pensions pour des cadeaux aux patrons

Pour disposer des millions d’euros d’aides européennes et pouvoir arroser le patronat avec, le gouvernement cherche le moyen de raboter encore les pensions. Plusieurs pistes sont sur la table : revenir sur une partie des miettes de la réforme de l’année dernière ou s’attaquer aux pensions des fonctionnaires. Ils voudraient donc encore faire des économies sur nos pensions de misère, qu’on touchera à 66 ou 67 ans… si la santé tient jusque-là ! Mais c’est tout l’inverse qu’il nous faudrait : partir plus tôt avec de meilleures pensions. Pour les financer, ils n’ont qu’à prendre dans les poches bien fournies des patrons, les seuls qui profitent d’ailleurs de ces « aides de l’Europe ».

Des députés aux retraites dorées

Pendant que de plus en plus de retraités peinent à joindre les deux bouts, on apprend que les élus des différents parlements se sont octroyés de généreux avantages pour assurer leurs vieux jours. Une centaine d’anciens députés touchent chaque mois une pension de plus de 9375 euros bruts, soit cinq à six fois plus que celles de la majorité des retraités ! Les mêmes qui, par le passé, ont voté le gel des salaires et le relèvement de l’âge de la retraite. Ce n’est pas pour rien que les communistes disent que les élus devraient toucher le même salaire qu’un ouvrier.

Encore 10 milliards à nos frais

Ce mercredi 19 avril, le gouvernement s’est fixé pour objectif un énième plan d’économies de 10 milliards d’ici 2026. Après avoir creusé le déficit budgétaire pour arroser les employeurs pendant les crises sanitaire et énergétique, De Croo & Co préparent une nouvelle cure d’austérité sur le dos des classes populaires. L’exécutif impute ses futures coupes budgétaires à la hausse du coût du vieillissement. Les retraités ont bon dos lorsqu’on sait que les 10 milliards serviront surtout à financer la hausse des taux d’intérêt au profit d’une minorité de gros patrimoines.

Nouvelle loi pour nous faire marcher au pas

Le ministre de la Justice Van Quickenborne a présen-té un projet de loi anticasseurs. L’idée est de pouvoir interdire de manifester ceux qui auraient commis des « actes de vandalisme ou de violence » dans un ras-semblement. Le gouvernement voudrait pouvoir libre-ment faire le ménage dans les rangs de ceux que ses attaques révoltent ! En fait, s’il accepte le droit de mani-fester, ce n’est que tant que les travailleurs mar-chent… au pas. Cette loi n’aura qu’une conséquence : s’ajouter à toutes celles qui s’abattent déjà sur la tête des travailleurs qui manifestent, font grève ou tiennent un piquet, de ceux qui s’opposent à la guerre que nous mènent les patrons et leurs gouvernements.