Jeudi et vendredi derniers, les travailleurs d’AB InBev ont arrêté le travail, paralysant les sites et dépôts du groupe en Belgique. Cela fait des années que la direction du groupe fait des économies sur le dos des travailleurs. Au niveau mondial, les bénéfices sont passés de 54 à 57 milliards en 2022 ! Mais patrons et actionnaires n’en ont jamais assez : malgré les montagnes de profits, la direction d’AB InBev a refusé de négocier la moindre amélioration des salaires ou des conditions de travail. Il n’a pas fallu longtemps avant que les travailleurs leur rappellent qui fabrique les milliards qu’elle se fourre dans les poches. Comme par magie, la direction s’est rassise à table. Il faudra évidemment veiller à ce qu’elle n’y lâche pas que des mots !
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Rendez l’argent des travailleurs de Clabecq !
Plus de 25 ans après la faillite des Forges de Clabecq, les 1800 anciens ouvriers et ayant droits continuent de réclamer les 20 millions d’euros d’arriérés de salaires que les patrons ont emporté avec leurs juteux profits. Le curateur chargé de la vente des actifs de la société a réussi par deux fois à récupérer l’argent mais c’est sans compter la fourberie habituelle de l’État qui, après avoir repris les créances pourries de la banque Fortis, exige d’être indemnisée en premier. Il est hors de question que nos camarades de Clabecq soient spoliés encore une fois : rendez l’argent !
Ryanair, toujours plus de profits sur le dos des travailleurs
La compagnie aérienne Ryanair a réalisé un bénéfice net de 2,2 milliards d’euros en un an, en hausse de 72%. Elle vient de distribuer un cadeau de 400 millions d’euros à ses actionnaires. En revanche, pour les travailleurs qui réclament de meilleures conditions de travail, et notamment le respect des temps de repos entre les vols, la compagnie n’a que du mépris. Les pilotes n’ont toujours pas récupéré l’intégralité de leur salaire, qui a été diminué de 20% au moment du Covid.
Ils ont bien raison de faire grève, et s’ils continuent, le patron sera bien obligé de constater que des avions, sans les travailleurs pour les faire fonctionner, restent au sol et n’apportent aucun bénéfice !
De meilleurs salaires valent mieux qu’une mauvaise prime
Les syndicats ont appelé à la grève ces 15 et 22 novembre dans le secteur alimentaire. Ils s’opposent à la prime de moins de 150 euros que proposent les patrons dans les négociations et exigent 250 euros au moins dans le cas des entreprises qui ont fait des bénéfices. C’est jouer sur le terrain du gouvernement et des patrons, un terrain qui les arrange bien ! Les patrons ont tous profité de l’inflation dans l’alimentaire, on le voit bien quand on remplit nos caddies. Qu’ils déclarent faire un profit ou pas, on s’en contrefiche, c’est leur comptabilité, pas la nôtre ! Pour ce qui est des 250 euros, ça ferait certes du bien au portefeuille, mais remplacer des cacahuètes par des autres, quel intérêt? Par définition, une prime est unique. Ce qu’il nous faut ce sont des augmentations de salaires, des vraies. C’est pour des objectifs qui en valent la peine qu’on peut rallier le maximum de travailleurs à la grève et mettre toutes les chances de notre côté.
Grèves en cascade chez De Lijn
Depuis le 26 octobre, la société flamande de transport public De Lijn connaît une succession de grèves. Les chauffeurs et techniciens mettent en cause un plan de réorganisation des dépôts qui prévoit notamment la fermeture d’une dizaine d’entre eux et le transfert du personnel vers d’autres sites. Après l’austérité budgétaire imposée depuis plus d’une décennie, ce nouveau plan dicté par la direction est la goutte de trop. Il est toutefois dommage que les dépôts des différentes provinces ne se soient pas davantage coordonnés plutôt que de lancer des actions sporadiques chacun de leurs côtés.
Ateliers en surcharge
La charge de travail dans les ateliers de la Stib s’est fortement accrue ces dernières années. Une partie des agents est partie en night shift et il n’y a pas assez monde pour s’occuper de tout. Les entretiens sont en retard… Il y a des bus qui restent à l’arrêt très longtemps, faute de main d’œuvre pour les réparer. On n’a rien sans rien, tout le monde le sait, y compris le patron, mais pour lui, tant pis si la flotte se détériore. Il a fait son choix : celui des économies à courte vue.
Sanctions à tours de bras
A la Stib, les sanctions pleuvent. Pour un petit retard, pour une erreur au travail, etc. les rapports sont légion. C’est une politique de la direction qui veut ainsi entretenir une ambiance de peur et s’assurer de nous tenir sous sa botte et de se débarrasser de nous quand elle le veut. A chaque sanction, soyons nombreux à nous rassembler pour protester et que la peur change de camp !
Une saleté entretenue
Les postes de conduite de la Stib sont toujours aussi sales et la direction ose le reprocher aux chauffeurs ! Or, c’est bien elle qui est responsable de les nettoyer et de les entretenir ! La privatisation des nettoyages auprès d’Iris visait à faire des économies… eh, bien, en voilà le résultat prévisible.
Au Kazakhstan, une tragédie prévisible
Le 28 octobre, 45 mineurs sont morts dans une mine de charbon kazakhe appartenant au géant mondial de l’acier ArcelorMittal. C’était le deuxième accident mortel en deux mois sur le site d’un groupe réputé pour sa cupidité et son mépris des normes de sécurité et environnementales les plus élémentaires. Face au tollé suscité par une catastrophe aussi meurtrière que prévisible, le gouvernement du Kazakhstan s’est empressé d’annoncer la nationalisation de la filiale locale de ce trust criminel qui se consolera avec une belle indemnité de 500 millions d’euros !
Grève SNCB, les cheminots en ont plein le dos
Les syndicats du rail ont déposé un préavis de grève pour les journées des 8 et 9 novembre et 6 et 7 décembre. Les cheminots dénoncent un projet d’augmentation de la productivité concocté sur leur dos. La SNCB veut ainsi réduire le temps de préparation des accompagnateurs de train et accroître la polyvalence du personnel. Après avoir subi des décennies de sous-financement, le train est de plus en plus déserté par ses usagers habituels, avec des tarifs devenus inabordables pour les classes populaires. Et c’est encore aux cheminots qu’on voudrait le faire payer !