Archives pour la catégorie Entreprises

Grève ciblée dans l’automobile aux États-Unis

Depuis trois semaines, 3 usines et 38 centres de distribution de pièces détachées des groupes automobiles Ford, General Motors et Stellantis aux USA sont à l’arrêt. Leurs ouvriers réclament notamment une hausse de salaire de 40 %. Le syndicat UAW a commencé à appeler 13.000 de ses adhérents à se croiser les bras, avant de durcir son action avec plusieurs milliers de grévistes supplémentaires chaque semaine. Face à une grève ciblée qui frappe par ricochet d’autres sites, Ford a contre-attaqué en licenciant temporairement quelques centaines d’ouvriers. Pas de quoi ébranler pour autant les grévistes qui savent que leur action fait encore plus mal au patron.

Contre les « départs acceptés »… des « débrayages volontaires »

La direction de la banque ING a invité les syndicats en conseil d’entreprise pour leur présenter les nouvelles conventions collectives de travail (CCT) qu’elle a concoctées. L’une d’elles concernait les restructurations… Rien qui ne sente très bon. La nouvelle trouvaille, c’est d’avoir remplacé les « départs volontaires » par des « départs acceptés ». Quelle hypocrisie ! Ce que les patrons cherchent, c’est à se dédouaner de leur responsabilité et à licencier à bon compte. Pour faire « accepter » les licenciements aux plus hésitants, ils ont toujours su se montrer persuasifs : mensonges, menaces, chantages… sont des techniques bien connues. En s’en prenant individuellement aux travailleurs, les patrons montrent avant tout ce qu’ils craignent : une réaction collective de ceux à qui ils veulent faire « accepter » leurs sales méthodes.

Chez Delhaize, des travailleurs qui ne se laissent pas vendre

À la mi-septembre, la direction de Delhaize a proposé plusieurs primes aux travailleurs pour un montant maximum de 3 500 euros brut. Avec ces quelques miettes, elle comptait acheter la paix sociale et faire accepter son plan de franchisation. Ces propositions ont été largement rejetées par les travailleurs. Comparées aux 2,5 milliards d’euros que les patrons du groupe ont empoché sur leur dos rien que l’année dernière, ces primes étaient une insulte ! Malgré tout, cette tentative montre l’embarras de la direction confrontée à des travailleurs qui organisent encore régulièrement des blocages et des piquets. Les repreneurs de magasins ne sont pas nombreux. Franchisés ou pas, les travailleurs montrent qu’on ne leur fera pas les poches si facilement !

Delhaize, les travailleurs résistent

Les travailleurs des supermarchés Delhaize n’ont pas dit leur dernier mot face au projet de la direction de franchiser ses magasins intégrés. Dès vendredi soir, le dépôt de Zellik a été bloqué pendant cinq heures. Sa-medi matin, ce fut au tour d’une quinzaine de magasins de rester portes closes avant que la justice bourgeoise y déploie ses troupes répressives. La direction de Del-haize a déjà dû lâcher quelques miettes dans le cadre d’une proposition de protocole d’accord, aussitôt reje-tée par la base des affiliés des trois syndicats. La lutte continue !

Grève chez bpost : le boss primé, les travailleurs dupés

Ce mercredi 13 septembre, une partie des travailleurs du centre de tri de bpost à l’aéroport de Zaventem se sont mis en grève durant près de 24 heures. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase était l’annonce de la prime de signature de 250.000 euros offerte par l’entreprise publique au nouveau patron. Alors que le personnel doit s’échiner avec des machines vétustes, au risque de graves accidents, le gouvernement préfère faire sauter le champagne pour son nouveau chien de garde en doublant son salaire. Leurs priorités ne seront jamais les nôtres !

Quand les patrons les volent… les pilotes ne volent pas

Les pilotes de Ryanair en sont à leur quatrième grève en deux mois. En plein covid, les patrons avaient été les trouver la larme à l’œil en leur demandant de réduire leurs salaires pour éviter de faire crouler l’entreprise. Depuis, les pilotes se sont bien rendus compte que ces bandits s’étaient payés leur tête ! Alors que les profits coulent à flots, les patrons refusent de revenir aux niveaux de salaires antérieurs. Même les temps de repos garantis ne sont pas respectés. Les pilotes ont bien raison d’en imposer eux-mêmes avec leurs grèves. Et plus elles seront grandes, plus ils pourront imposer de récupérer les salaires qui leur ont été volés.

La grève, le seul moyen pour faire changer les prisons

Les trois syndicats CGSP, CSC et SLFP ont déposé un préavis de grève pour toutes les prisons du pays. Le manque de moyens, le manque de personnel et la surpopulation carcérale font vivre les prisonniers dans des conditions insupportables. Pas étonnant que l’agressivité, les problèmes de violence et l’insécurité augmentent, rendant les conditions de travail du personnel pénitentiaire très difficiles. Les prisonniers n’ont aucun moyen de se faire entendre. Les seuls qui ont une chance de faire cesser les mauvais traitements dans les prisons, ce sont ceux qui y travaillent. Espérons qu’ils seront assez déterminés que pour faire entendre raison au gouvernement.

Grèves aux TEC

Les chauffeurs des bus de la TEC étaient en grève, ces 14 et 15 septembre dans les régions de Mons et du Centre. Les deux débrayages spontanés avaient pour cause le mauvais état du matériel roulant et le manque de personnel qui empêche les chauffeurs de prendre leurs congés. Une situation qui n’est pas nouvelle et qui ne s’arrange pas malgré les promesses de la direction, suite aux grèves du mois de mai. La direction a renouvelé ses belles promesses. Ce ne sera certainement pas la dernière fois. Mais chaque grève, même d’un jour ou deux, fait prendre un peu plus conscience aux travailleurs de leur force quand ils sont ensemble.

Stop au gavage des patrons

Depuis le 8 mars, les travailleurs de Delhaize bloquent une centaine de magasins que la firme veut franchiser. Ils savent bien ce que ça veut dire : horaires flexibles, précarité, travail du dimanche, pas de délégation syndicale et l’arbitraire des petits patrons avec leur chantage permanent à l’emploi. Bref, ils n’en veulent pas, ils ont bien raison et ils le font savoir en organisant des piquets et en manifestant devant le siège de la direction. Et depuis ce lundi, c’est le dépôt central qui s’est mis à l’arrêt et qui bloque toutes les livraisons au réseau de magasins. Les actionnaires espéraient s’engraisser encore plus en franchisant, eh bien c’est plus compliqué que prévu et tant mieux !

Chez Decathlon, un solide piquet !

Au dépôt Decathlon de Willebroek, les travailleurs ont débrayé spontanément le 6 février. La colère couvait déjà depuis plusieurs mois : la direction fait planer la menace de fermeture et n’engage plus que des CDD. La colère a explosé lorsqu’on leur a annoncé qu’ils ne recevraient pas une prime qu’on leut avait pourtant promis. Ni une, ni deux, les travailleurs ont débrayé sans attendre l’avis de personne. Ils ont organisé un piquet et bloquer toutes les issues du dépôt ! Après trois jours, le patron a dû se résoudre à appeler les sbires de la justice et de la police pour qu’ils lui viennent en aide.