Archives pour la catégorie Actualité

Brussels Airlines, une menace de grève efficace

Fin novembre, les pilotes de la compagnie aérienne belge Brussels Airlines, à bout et en colère, avaient annoncé le lancement d’une grève au finish à partir du 11 décembre contre la surcharge de travail. Les conditions de travail étaient devenues infernales et intenables tant pour la santé des pilotes que pour la sécurité des passagers. Il n’a fallu que quelques jours aux pilotes pour faire plier la direction qui a accepté de lâcher du lest sur les horaires et les temps de repos. On ne le répètera jamais assez, le seul langage que les patrons comprennent, c’est la grève !

Eternit condamné, ce n’est pas cher payé

Eternit, un groupe spécialisé dans la construction et qui produisait des matériaux à base d’amiante, a été condamné pour avoir rendu malade les ouvriers et les riverains de son usine en pleine connaissance de cause. La société connaissait le caractère cancérigène de ses produits depuis les années 1970. Mais pour se faire toujours plus de fric, elle n’a pas hésité à en dissimuler la dangerosité. Quelques milliers d’euros de dédommagement ne compenseront jamais les dégâts de décennies d’intoxication et encore moins le coût du désamiantage de toutes les constructions concernées.

Enseignants surchargés, qualité de l’enseignement dégradée

2000 enseignants ont manifesté ce 30 novembre à Liège. Ils dénoncent leurs mauvaises conditions de travail, que ce soit dans le primaire ou le secondaire : les élèves sont trop nombreux par classe et la surcharge de travail ne permet pas aux enseignants de donner à chaque enfant l’attention dont il a besoin pour apprendre. Chaque année 11 000 jeunes quittent l’école sans aucun diplôme et le niveau des élèves ne cesse de baisser. Un sur dix quitte l’école sans savoir bien lire ni écrire. Et le gouvernement prévoit de supprimer encore des emplois, dans l’enseignement technique et professionnel, et dans les centres PMS.
La bourgeoisie d’aujourd’hui n’a pas d’avenir à offrir à nos enfants.

Dans les oubliettes de la société

Près de 1000 personnes, en Belgique, croupissent dans les annexes psychiatriques des prisons. Arrêtés pour des infractions qui sont souvent mineures, ils se retrouvent là parce qu’un juge d’instruction a trouvé leur comportement bizarre. Certains peuvent y passer plusieurs années avant d’être jugés, ou avant qu’une place se libère dans un lieu adapté. Un expert psychiatre est censé donner son avis sur leur santé mentale, mais son rapport se base le plus souvent sur une seule entrevue de moins d’une demi-heure et sur… le rapport de la police. Les prisonniers et les malades mentaux sont un des maillons les plus faibles de la société. La façon dont on les traite en dit long sur la valeur qu’a un être humain, dans ce système capitaliste.

C’est toujours le plus fort qui gagne

Les 15 et 22 novembre derniers, les travailleurs de plusieurs dépôts et centres de distribution des groupes Delhaize, Colruyt et Aldi étaient en grève. Ils réclamaient l’augmentation de leur pouvoir d’achat. A chaque piquet, des huissiers ont été envoyés pour lever les blocages et distribuer des amendes. Cela devient une habitude, et pas que chez Delhaize ! Malgré les millions que les patrons de la grande distribution continuent d’encaisser grâce à l’inflation, ils se montrent de plus en plus agressifs avec ceux qui se battent pour améliorer leur sort. C’est un signal pour l’ensemble des travailleurs. Si l’on veut défendre notre bout de gras, il faudra taper plus fort qu’eux.

Halte au massacre à Gaza !

La trêve à Gaza n’aura duré qu’une semaine. Après avoir détruit et occupé le nord, tuant 15 000 personnes et chassant 1,7 million d’habitants, l’armée israélienne se lance désormais contre le sud. Sous prétexte « d’éliminer le Hamas » et de « poursuivre la guerre jusqu’à la victoire », Netanyahou et ses ministres d’extrême droite semblent prêts à anéantir Gaza. Pour justifier le massacre, Netanyahou et les gouvernements occidentaux qui le soutiennent n’ont que la sécurité d’Israël à la bouche. Mais la population juive israélienne n’aura ni paix ni sécurité tant qu’elle restera complice de l’oppression des Palestiniens. Sa jeunesse passe ses meilleures années sous l’uniforme et se salit en participant à l’oppression coloniale. L’extrême droite et les colons extrémistes pèsent de plus en plus sur la vie politique et sur les libertés. Comme le disait Karl Marx, un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être libre.

La cop du monde du foutage de…

Environ 25 000 personnes ont manifesté à Bruxelles ce dimanche 3 décembre pour réclamer des mesures contre le réchauffement climatique. En toile de fond avait lieu la COP28, organisée cette année par les Émirats Arabes Unis à Dubaï, dans un pays dont l’économie repose sur le pétrole et le gaz. Près de 2 500 lobbyistes des énergies fossiles y ont été invités, c’est quatre fois plus qu’en 2022. Le plus important d’entre eux n’est autre que le président de la COP lui-même : Sultan Ahmed al-Jaber, ministre émirati et PDG de l’Abu Dhabi Oil Company ! Rien d’étonnant à ce que ce monsieur conteste publiquement les évidences scientifiques à propos de l’impact des énergies fossiles sur le réchauffement climatique. Il a dû confondre la COP avec le salon des pétroliers ! Comme d’habitude, à part des phrases creuses et de vaines promesses, il ne faudra rien attendre de cette énième conférence. Les manifestants qui ont marché dimanche dernier ont mille fois raison d’être en colère. Cette mauvaise farce a assez duré !

Ils se saoulent aux profits, sevrons-les avec nos grèves

Jeudi et vendredi derniers, les travailleurs d’AB InBev ont arrêté le travail, paralysant les sites et dépôts du groupe en Belgique. Cela fait des années que la direction du groupe fait des économies sur le dos des travailleurs. Au niveau mondial, les bénéfices sont passés de 54 à 57 milliards en 2022 ! Mais patrons et actionnaires n’en ont jamais assez : malgré les montagnes de profits, la direction d’AB InBev a refusé de négocier la moindre amélioration des salaires ou des conditions de travail. Il n’a pas fallu longtemps avant que les travailleurs leur rappellent qui fabrique les milliards qu’elle se fourre dans les poches. Comme par magie, la direction s’est rassise à table. Il faudra évidemment veiller à ce qu’elle n’y lâche pas que des mots !

Glyphosate, et tant pis si tu claques

L’Union européenne va renouveler son autorisation de commercialiser le glyphosate pour les dix prochaines années. Cet herbicide, largement utilisé par l’industrie agro-alimentaire, est aussi le plus décrié pour ses effets cancérigènes probables, à commencer pour tous ceux chargés de l’épandre. Mais dès qu’il s’agit de garantir les profits des trusts chimiques et de l’agrobusiness, les États à leur botte n’ont guère de scrupule en matière de santé publique. Et il en ira toujours ainsi tant que les industriels continueront à contrôler tous les rouages de la production.

Rendez l’argent des travailleurs de Clabecq !

Plus de 25 ans après la faillite des Forges de Clabecq, les 1800 anciens ouvriers et ayant droits continuent de réclamer les 20 millions d’euros d’arriérés de salaires que les patrons ont emporté avec leurs juteux profits. Le curateur chargé de la vente des actifs de la société a réussi par deux fois à récupérer l’argent mais c’est sans compter la fourberie habituelle de l’État qui, après avoir repris les créances pourries de la banque Fortis, exige d’être indemnisée en premier. Il est hors de question que nos camarades de Clabecq soient spoliés encore une fois : rendez l’argent !