Un reportage de la VRT a montré que les employés du CPAS d’Anderlecht étaient submergés de demandes d’aides. Les dossiers s’amoncèlent et les délais de réponse sont régulièrement dépassés. C’est dans cette situation pourrie que le président et l’ex-président se permettent de distribuer quelques passe-droits en échange de promesses de vote. C’est évidemment honteux. Mais le pire dans l’histoire, ce n’est pas qu’une poignée de politiciens ambitieux profitent de leur poste… Ils le font tous. Le véritable scandale, c’est l’abandon des CPAS par ces politiciens et par leurs gouvernements depuis des années. Les travailleurs sociaux, mal payés et en sous-effectif, doivent se démener. Et que dire des plus pauvres, forcés d’attendre de plus en plus longtemps une aide insuffisante.
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Les subsides agricoles de l’UE engraissent les millionnaires
La grande majorité des petits fermiers ont de la peine à garder la tête hors de l’eau, malgré un travail harassant, comme ils l’ont clamé lors des manifestations au printemps dernier. Nos gouvernements mettent régulièrement en avant les subsides accordés par l’Union européenne, qui sont supposés les aider. La réalité est toute autre : un groupe de journalistes du Gardian a analysé les chiffres fournis par l’Union européenne et démontré que les principaux bénéficiaires de ces subsides sont… des millionnaires, dont les capitaux sont investis dans de grosses sociétés agricoles.
Hausse des frais… inhospitaliers
Quand on est hospitalisé, une peltée de suppléments sont facturés aux malades et à ceux qui les accompagnent : le linge de lit, les repas, internet, le type de chambre… Pour ceux qui sont en chambre seul, il est habituel dans certains hôpitaux de compter jusqu’à 300 % de suppléments d’honoraires pour les médecins. Tous ces frais ont augmenté d’environ 10 % en un an ! C’est une façon pour les hôpitaux de combler le manque de moyens ou bien de faire… des bénéfices. Les malades paient toujours plus pour un service qui ne cesse de se dégrader et qui devient inaccessible pour de nombreux travailleurs.
Des réfugiés vite chassés
Depuis février, le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides se débarrasse à la va-vite de la plupart des dossiers des candidats venant de pays qu’il catégorise de « sûrs ». Plus de 95 % des demandeurs d’asile qui ont fui des pays comme la RDC, l’Inde ou la Géorgie, où sévissent guerres, milices armées, corruption et misère, sont déboutés sur le champ. L’État belge ne se cache même plus de chasser les réfugiés. Ce sont autant de boucs émissaires bien utiles pour détourner les classes populaires des véritables responsables de la vie chère, du chômage et de l’austérité budgétaire.
Inégalités homme-femme, chez nous aussi
Nul n’est besoin d’aller jusqu’en Afghanistan ou en Iran pour voir l’oppression des femmes. Rien que chez nous, les inégalités hommes-femmes s’accroissent d’année en année. En 25 ans, le nombre de travailleuses en invalidité a triplé. Et elles ont deux fois plus de risques de tomber en incapacité de travail de longue durée. Si le capitalisme n’a pas inventé la barbarie sexiste, il continue à l’entretenir de façon décomplexée. En tirant salaires et conditions de travail vers le bas ou en repoussant l’âge de la retraite, ce sont encore les femmes qu’il condamne en premier !
Les patrons ne sont pas à plaindre
Les patrons de l’automobile sont tous pareils. Renault prétend être en mode survie et Stellantis annonce des économies. Mais pour les actionnaires, ce qu’ils appellent des difficultés, a un tout autre sens que pour nous. C’est pas qu’ils perdent de l’argent car ils vendent moins de voitures, c’est qu’ils gagnent moins que ce qu’ils avaient espéré ! La nuance est de taille. En gros, Stellantis a fait 10,9 milliards de profit au premier semestre 2023, mais en 2024, ils n’étaient plus que de 5,6 milliards ! C’est ce qu’on appelle des problèmes de riches…
Médicaments, la pénurie n’est pas une fatalité
En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament vient de sanctionner onze labos. Ils devront payer 8 millions d’euros d’amende pour n’avoir pas gardé un stock de sécurité suffisant. C’est une goutte d’eau par rapport aux milliards d’euros de chiffres d’affaires qu’ils font chaque année. La pénurie n’est pas une fatalité mais bien le produit d’un système où le profit doit être maximisé. Le jour où la production et la distribution pharmaceutiques s’effectueront en fonction des besoins sanitaires, et non de ceux des milliardaires, les stocks seront vite réapprovisionnés.
Étudiants + travail = échec
Encore une étude universitaire qui confirme ce que les classes populaires savent depuis toujours. Moins t’as de fric, moins tu réussis tes études car tu dois bosser ! Au final, ces jeunes se retrouvent à chercher un boulot, sans diplôme. Ils se retrouvent avec des milliers d’autres, contraints d’accepter des boulots mal payés et précaires. Au final, la concurrence sur le marché du travail augmente et… les patrons sont contents.
Loyers indexés, locataires extorqués
Ce 14 octobre, la mesure qui, en région bruxelloise, interdisait aux propriétaires de logements à faible per-formance énergétique (PEB) d’indexer le loyer de leurs locataires, prendra fin. Ces marchands de sommeil pourront s’en donner à cœur joie avec le soutien d’un gouvernement à leur botte. Entre 2004 et 2018, le prix des loyers bruxellois hors indexation a déjà augmenté de 20 % alors que les salaires étaient gelés. En refusant de bloquer les loyers et de construire plus de nouveaux logements sociaux, les politiciens ont choisi leur camp : celui des exploiteurs.
Ne nous laissons pas diviser
Ce 13 octobre, un enseignant a été assassiné à Arras, en France, et trois autres personnes blessées. Il n’a pas fallu longtemps avant que des politiciens surfent sur ce drame pour répandre leur poison contre les immigrés et les musulmans. Ici comme en France, ils voudraient faire de chaque « étranger » un suspect islamiste ou terroriste. Ce racisme, qui rend responsable des atten-tats tous ceux qui n’ont pas « la bonne tête », ne man-quera pas d’attiser la haine et de favoriser le recrute-ment des djihadistes. Mais surtout, il divise les travail-leurs entre eux et les affaiblit ! Ne tombons pas dans ce piège.