Les politiciens réactionnaires, de la N-VA ou du VLD, mais aussi parfois du PS, s’affichent ouvertement contre l’accueil des réfugiés. Ils les dénigrent en refusant de reconnaître qu’ils viennent de pays en guerre, comme si les bombes étaient imaginaires, comme si les centaines de milliers de morts n’étaient qu’une invention.
Et ils nous font le coup de l’invasion : le premier ministre hongrois Viktor Orban, parle de la menace contre l’Europe « chrétienne », la députée française de droite Morano a déclaré « nous sommes un pays judéo-chrétien, de race blanche… je n’ai pas envie que la France devienne musulmane ». Continuer la lecture de La bourgeoisie veut nous diviser, la lutte des classes nous unit.
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Hypocrisie face à la convention de Genève
Au lieu de vainement tenter de faire la chasse aux passeurs, les États occidentaux pourraient très bien faire l’enregistrement des réfugiés là où ils sont, en Turquie ou au Liban et organiser eux-mêmes les transferts maritimes. C’est la seule solution immédiate pour arrêter les noyades en Méditerranée. Sans cela, la convention de Genève sur les réfugiés n’est qu’hypocrisie. Mais leur politique, c’est « contrôle aux frontières et advienne que pourra ». Et les moins xénophobes verseront des larmes de crocodiles à l’occasion d’une photo de cadavre d’enfant dans la presse.
Ce n’est pas la mer qui tue, c’est le capitalisme
Le nouveau naufrage dans lequel ont péri au moins 300 personnes, près de l’île de Lampedusa, n’est pas dû à la fatalité. Il frappe par le nombre de victimes, mais en 2010, au même endroit, deux naufrages simultanés avaient déjà provoqué près de 400 victimes. En 2009, 200 personnes se sont noyées au large de la Sicile. Depuis le milieu des années 90, la guerre menée par l’Europe contre les migrants a tué au moins 20 000 personnes en Méditerranée. Continuer la lecture de Ce n’est pas la mer qui tue, c’est le capitalisme