Des milliers de morts en Afrique de l’Ouest en quelques mois, mais c’est seulement maintenant, depuis que du personnel européen et américain est contaminé, qu’il est question d’accélérer le rythme des essais cliniques de deux vaccins notamment. Or la force épidémique du virus est connue depuis 1976. Mais pour les impérialistes, depuis que les colons blancs sont partis, l’Afrique n’est plus un marché solvable. Et il n’est pas question pour eux d’envoyer massivement du personnel de santé. Sur le terrain actuellement, les soignants ont l’impression de lutter contre un feu de forêt avec des pistolets à eau. Pire, le personnel de santé local sans formation et sans équipement finit par devenir le vecteur de la maladie. L’argent promis n’est pas arrivé et il n’y a aucun renfort prévu. Après des mois de discussion à l’OMS, les dirigeants se contentent de circonscrire l’épidémie à l’Afrique et de compter les cadavres africains dont certains pourrisent dans les rues.