Archives mensuelles : avril 2019

Le Contrôle qualité

Cette année, la direction a mis en place ce qu’elle appelle des “contrôles qualité”. Elle prétend que les mécaniciens refont plusieurs fois le même boulot et perdent inutilement du temps. C’est absurde ! Les ouvriers mettent un point d’honneur à ce que le travail soit bien fait. Mais il n’y a pas assez de mécanos et il faut souvent laisser les bus sortir avec de multiples défauts. Voilà le vrai problème !

Les camionneurs luttent pour leur salaire

Les camionneurs réclament une augmentation salariale de 15 à 20 %. La fédération patronale sectorielle, Febetra, a poussé de hauts cris en prétendant que c’est irréaliste. Mais il y a bien suffisamment d’argent dans le portefeuille des patrons pour augmenter les salaires de tous ! Surtout quand on sait à quel point les patrons de ce secteur ne se sont pas gênés pour contourner les lois sociales, à l’exemple de la compagnie Jost qui emploie en Belgique des centaines de chauffeurs au tarif des pays de l’Est. Les chauffeurs de camions ne s’en sont pas laissé compter et ont d’ailleurs déjà déposé un préavis de grève et annoncé une manifestation.

216 familles sur le carreau

Encore un peu plus de 200 emplois supprimés cette année. Cette fois par Munters, une entreprise de la région de Verviers spécialisée dans les systèmes de déshumidification, et qui envisage tout bonnement de cesser ses activités en Belgique en septembre. Les travailleurs, qui étaient déjà contraints de prester des heures supplémentaires et de travailler le week-end, ont dû bloquer les expéditions de produits finis pendant toute une journée pour obtenir… la simple garantie que leurs salaires seraient payés jusqu’à la fermeture et le financement du plan social ! Cela démontre à suffisance le mépris avec lequel les dirigeants, belges et suédois, considèrent les travailleurs.

Notre corps nous appartient !

Après une tentative ratée pour faire passer un projet de loi autorisant l’avortement en Argentine l’été dernier, le sujet est revenu sur le devant de la scène suite à l’horrible histoire de la petite Lucia. Cette enfant de 11 ans s’est retrouvée enceinte, violée par le compagnon de sa grand-mère. Alors qu’elle réclamait un avortement – pourtant autorisé par la loi en cas de viol – les médecins de l’hôpital où elle se trouvait se sont tous déclarés objecteurs de conscience, refusant de l’aider pendant plus d’un mois, jusqu’à ce qu’ils lui fassent subir une césarienne pour tenter de garder le fœtus vivant. Cette prise de pouvoir abjecte des hommes sur le corps d’une petite fille se passe de mots. Il faudra encore aux femmes beaucoup de combats pour que le simple fait de contrôler leur propre corps devienne une réalité.

Les APE, c’est l’emploi des services à la collectivité

Le 18 mars, près de 10 000 personnes ont manifesté à Namur contre le projet de réforme des points APE (Aide à la Promotion de l’Emploi) et contre les attaques du gouvernement contre les services publics et le secteur non-marchand. Dans ce secteur déjà sous-financé de façon chronique, les travailleurs dénoncent de nouvelles restrictions budgétaires. La réforme des APE est censée apporter plus de transparence, mais en réalité, va réduire l’emploi. Finalement, le vote de la réforme a été reporté car le gouvernement wallon avait perdu sa majorité, mais les attaques contre le non-marchand continueront, quel que soit le résultat des élections de mai, et les travailleurs ont tout intérêt à poursuivre leur mobilisation.

La digitalisation au service des travailleurs et non du patron !

Max Jadot, le PDG de BNP Paribas Fortis, a annoncé la fermeture de 267 agences et le départ de 2600 à 3000 travailleurs d’ici 2021. Le patron justifie ces suppressions d’emplois par les progrès de la digitalisation, la diminution de la fréquentation des agences et le remplacement des travailleurs par des robots. Ainsi, alors même que les techniques progressent, ce sont des milliers de travailleurs qui vont perdre leur emploi et s’appauvrir.
Les machines devraient permettre aux hommes et aux femmes de travailler moins et d’avoir une meilleure qualité de vie. Au contraire, les patrons les utilisent comme prétexte pour licencier et augmenter la charge de travail de ceux qui restent.
BNP Paribas Fortis a réalisé de juteux profits en 2018 : 1,9 milliard de bénéfices net. Il y a donc bien assez d’argent pour maintenir l’emploi et réduire le travail de tous. C’est cette perspective que les travailleurs et leurs organisations devraient défendre et non accepter de se laisser mener à la sortie de l’entreprise.

Grève du 12 mars

Vendredi 8 mars, une bagarre a éclaté entre passagers à la station Lemonnier de la Stib et l’un d’eux a été poignardé. Le mardi 12 mars, les chauffeurs des lignes 4, 9, 19, 51, 81, 82, 92 et 97 sont entrés en grève en matinée : ils refusent de prendre le risque d’être agressés lors de leur changement de service. La direction a accepté de déplacer provisoirement l’endroit de la prise de service. Les travailleurs n’ont pas à prendre de risques, c’est à la direction de faire le nécessaire pour sécuriser le site.

Glyphosate : Bayer prend la thune

Le 27 mars, l’entreprise Bayer a été condamnée par la justice américaine à indemniser Edwin Hardeman, malade d’un cancer dû à l’utilisation du glyphosate commercialisé par sa filiale Monsanto. Plus de 11 000 procédures ont été lancées contre Bayer aux États-Unis suite aux conséquences de l’utilisation de cet herbicide.
En 2017, les Monsanto Papers ont révélé que la firme connaissait depuis les années 1980 les risques du pesticide pour la santé. Elle les a sciemment dissimulés en achetant des scientifiques pour réaliser des études bidon. Malgré ces révélations, le produit continue à être commercialisé, preuve une fois de plus que les gouvernements privilégient les intérêts de Bayer et de ses actionnaires au détriment de la santé publique !