Engie : une rapacité sans limites

Pour réduire la dépendance aux hydrocarbures russes sur fond de guerre économique et militaire, le gouvernement avait décidé en mars dernier de prolonger deux centrales nucléaires jusque 2035. Engie, le propriétaire de ces deux centrales, comme de toutes les autres d’ailleurs, avait flairé la bonne affaire. Ses dirigeants savent bien qu’ils peuvent compter sur la complicité des politiciens qui se succèdent dans les cercles du pouvoir. Ils n’ont pas été déçus ! 

En juillet, le gouvernement De Croo a annoncé qu’il acceptait toutes les conditions d’Engie pour la remise en route des centrales. Deux mois plus tard, alors que les prix de l’énergie continuent d’exploser et que l’entreprise a annoncé un bénéfice net de 5 milliards d’euros, en augmentation de près de 100 % par rapport à l’année dernière, que fait le gouvernement ? Il persiste et signe : lors du « codeco sur l’énergie », il s’est caché derrière l’accord du précédent gouvernement pour justifier qu’il ne pourrait pas modifier les taxes avantageuses offertes à Engie avant… 2025.

Quant à la « taxe sur les surprofits » brandie comme un épouvantail par les Écolos, le gouvernement va sagement attendre de voir ce qui se fait au niveau européen. Pareil pour la limitation du prix de l’électricité : le gouvernement se cache derrière l’Europe pour justifier son inaction. 

Les gouvernements ne sont pas là pour défendre le pouvoir d’achat des travailleurs, mais pour assurer la continuité de leur exploitation par le patronat. Quand Macron, qui n’est pas un gauchiste, bloque les prix du gaz et de l’électricité en France, c’est avant tout pour éviter des explosions sociales.

Pourtant, c’est bien de ça dont le monde du travail aurait besoin, car seule une lutte sociale d’envergure fera suffisamment peur au patronat, et à Engie en particulier, pour leur imposer d’arrêter l’augmentation des prix et de rendre l’argent qu’ils nous ont volé par leur spéculation. 

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