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Blocages des salaires

La direction de la Stib a déjà annoncé qu’elle ne ferait aucune augmentation de salaire dans le cadre des négociations de l’accord interprofessionnel. Elle prétend qu’elle n’a pas de fonds pour financer cette augmentation ! Pourtant, elle n’a pas hésité à annoncer l’augmentation des tarifs dès l’année prochaine. Bien sûr qu’elle a des moyens, mais elle ne veut pas nous payer plus. Nous sommes touchés par l’inflation et l’augmentation substantielle des salaires est le minimum à obtenir.

Délit d’opinion

Un chauffeur de de la Stib métro a dû démissionner de son poste pour n’avoir pas desservi deux stations de métro et avoir affirmé son soutien à la Palestine dans la rame. La direction menaçait de le licencier.
Il y a des raisons d’être en colère pour ce qui se passe au Moyen-Orient et il n’est pas normal qu’un collègue perde son gagne-pain parce qu’il exprime ses opinions !

Des bus dangereux

Un travailleur étudiant d’Iris âgé de seulement 16 ans est tombé dans le coma après avoir été étranglé par la vitre de la fenêtre anti-infraction d’un bus.
C’est déjà la troisième fois que ce type de problème survient en quelques années. On peut s’interroger sur la présence d’un si jeune travailleur seul sur son lieu de travail… La direction de la Stib se débarrasse évidemment de la responsabilité de l’accident sur Iris, mais c’est elle qui met à disposition les bus et qui est aussi censé veiller à la sécurité des travailleurs. Il y a certainement des solutions, comme par exemple déplacer l’emplacement du bouton qui provoque cette fermeture. Ce sont des coûts et la direction préfère prendre des risques pour notre santé plutôt qu’investir !

En Palestine, une impasse sanglante

Depuis les attentats du Hamas du 7 octobre, Israël a déclenché une tempête de feu sur la bande de Gaza. Les dernières estimations portent à près de 9000 le nombre de morts parmi la population civile, mais il y en aura probablement bien plus. Cette vengeance aveugle prend pour cible une population déjà éprouvée par des années de survie dans ce que l’on peut appeler une prison à ciel ouvert. Comment appeler cela autrement que du terrorisme ? Mais il s’agit d’un terrorisme d’État et surtout d’un État allié aux grands pays impérialistes qui règnent en sous-main dans la région, en premier lieu les États-Unis. Ceux-ci et leurs alliés européens se contentent de demander hypocritement et avec une fausse fermeté à l’État israélien de faire preuve de mesure et d’accepter un cessez-le-feu.
En réalité, ce sont eux qui ont semé les graines de la situation actuelle en soutenant les gouvernements israéliens successifs dans leur politique de colonisation et de ségrégation vis-à-vis des Palestiniens. Le désespoir dans lequel les Palestiniens ont été maintenus par cette politique a nourri l’influence du Hamas qui se présentait comme la seule organisation qui combattait effectivement l’oppression, à l’opposé du Fatah qui avait troqué la kalashnikov contre le costume cravate lorsque l’Autorité Palestinienne a été créée par les accords d’Oslo en 1993.
Comment y voir clair quand le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, que ce soient les juifs ou les arabes(,) sert de prétexte à priver d’autres peuples de ce même droit ?
Le piège dans lequel les peuples du Moyen-Orient sont enfermés est celui du nationalisme, cette idéologie qui voudrait que nous nous sentions liés par les liens d’une nation issue d’ancêtres communs, d’une culture commune ou d’une religion commune. Le nationalisme est ce qui permet aux capitalistes de jeter des peuples les uns contre les autres dans des guerres fratricides où des travailleurs tuent d’autres travailleurs, tandis qu’eux, les capitalistes, en retirent les bénéfices en vendant des armes et en étendant leurs zones d’influence. Dans ces guerres, la nation ou la religion ne servent que de prétexte. Cette union contre nature des travailleurs et des patrons derrière le drapeau national, permet à ces derniers de cacher la lutte des classes.
L’État hébreu s’est posé en défenseur des juifs à la suite de la Seconde Guerre mondiale. En réalité, il n’a défendu que les intérêts des impérialistes américains qui avaient besoin d’une tête de pont dans la région. Et Israël a fidèlement servit de gendarme dans tous les conflits régionaux, face à l’Iran ou la Syrie. Mais il ne défend pas les Israéliens, il les maintient dans une impasse sanglante.
Réciproquement, l’OLP – l’Organisation de Libération de la Palestine, dont le Fatah fait partie – a prétendu défendre la population palestinienne contre la colonisation. En réalité, cette organisation n’a défendu que le droit des bourgeois palestiniens à disposer de leur propre État. Il n’est donc pas surprenant que sa combattivité ait disparu avec la création de l’Autorité palestinienne. Or, les besoins de la population travailleuse, des ouvriers et des paysans, n’ont pas été satisfaits dans les accords d’Oslo. Ils n’ont pas ouvert les frontières à ceux qui cherchaient du travail, ils n’ont pas supprimé les check-points et autres vexations permanentes de l’armée israélienne. Ils ont juste transformé toute la région en immense camp de réfugiés.
Il est logique dès lors que chaque jour la colère et la frustration de la jeunesse grandissent, ainsi que la haine vis-à-vis de l’oppresseur, y incluant indistinctement l’État hébreu et la population israélienne qu’il prétend représenter. C’est sur cette colère que le Hamas a prospéré. Dans le fond, il ne cherche rien de bien différent du Fatah : le pouvoir sur la population palestinienne. Pour avoir son soutien, il a besoin de maintenir son image de résistance, quitte à mener l’ensemble de la population dans une guerre.
Plus le sang coulera, plus les tendances ultranationalistes, intégristes, racistes accroîtront leur emprise de part et d’autre. Il n’y aura pas de paix tant que les peuples palestiniens et israéliens n’auront que les perspectives nationalistes que leurs proposent leurs États respectifs, avec la bénédiction des impérialistes qui ont intérêt à faire perdurer le conflit et les divisions entre les peuples.
La paix ne pourra venir que lorsque les populations de la région s’uniront contre leurs dirigeants respectifs qui non seulement ne les protègent pas mais les exploitent et les maintiennent dans la guerre. Pour cela elles auront comme adversaires les pays impérialistes et comme alliés les travailleuses et travailleurs de ces pays qui, comme eux, subissent le capitalisme et comme eux aspirent à vivre en paix.
Nationalisme et guerre sont les fruits pourris du capitalisme, c’est à lui qu’il faut faire la guerre.

A Hollywood, les acteurs flairent l’entourloupe

Depuis juillet, les plateaux de tournage d’Hollywood sont à l’arrêt. Les acteurs en grève, qui sont loin d’être tous des millionnaires, réclament une revalorisation de leurs salaires et une plus grande part des bénéfices. Ils s’opposent également à ce que les studios de produc-tion puissent utiliser l’intelligence artificielle pour co-pier leur voix et leur image sans leur accord et sans les rémunérer. Et ce ne sont pas les coups de pression des grands patrons de studios et plateformes comme Dis-ney, Netflix ou Paramount qui les feront plier. Cette semaine, leur syndicat a même claqué la porte des né-gociations.

Derrière leur comédie… attaques et soif de profits

Les patrons continuent de pleurnicher à propos de l’indexation automatique des salaires. Évidemment, cela n’échappe pas à leurs larbins gouvernementaux : ils planchent en ce moment même sur un moyen de rendre l’indexation encore un peu plus inefficace. Quelle mau-vaise comédie ! Un rapport publié par la Banque natio-nale belge (BNB) vient de montrer que les marges des entreprises se portent à merveille ! Cela n’étonne per-sonne… Contrairement à ce qu’ils disent, l’inflation a permis aux patrons de s’en mettre plein les poches : les bénéfices oscillent entre 2 et 6 % en moyenne ! La véri-té c’est que ces madeleines font largement leur beurre, mais ils voudraient s’engraisser encore plus.

Aux États-Unis, l’automobile reste en grève

Le mouvement de grève mené depuis maintenant plus d’un mois par les ouvriers automobiles aux USA s’est durci. Alors que les négociations piétinent, dès le mer-credi 11 octobre, c’était au tour des 8700 ouvriers de la Kentucky Truck Plan, la plus grande usine du groupe Ford, de se croiser les bras, portant à plus de 34.000 le nombre total de grévistes dans le secteur. Les grands constructeurs américains Ford, General Motors et Stel-lantis ont beau continuer à faire la sourde oreille, les travailleurs savent que la grève est le seul langage que les patrons comprennent !

Le financement des soins encore raboté

Le budget 2024 des soins de santé vient d’être approuvé par l’INAMI. Alors que les besoins sont criants dans tout le secteur, qu’il y a pénurie de personnel, que les délais pour se faire soigner sont énormes, que de plus en plus de gens renoncent à se faire soigner car ils n’en ont pas les moyens et que le remboursement est insuffisant, le gouvernement réduit encore le budget! Hypocritement, alors que seuls 100 millions d’euros d’économies sont annoncés, on trouve aussi, à y regarder de plus près, plus de 700 millions de « non-dépenses ». Mais ça ne change rien à ce que ça veut dire. Ce sont autant de gens malades qui ne seront pas soignés.

Quand les patrons arnaquent les travailleurs, en toute légalité

Plusieurs magasins Delhaize ont déjà été franchisés. À Nivelles, le nouveau patron possède déjà 7 autres magasins Delhaize. Mais il lui suffit de créer pour chacun une “entité juridique distincte” pour ne pas devoir appliquer la commission paritaire qui est normalement d’application pour les plus gros employeurs. Un petit tour de passe-passe sur le papier, avec des conséquences pour les travailleurs. Ils sont obligés de prester plus d’heures en étant moins bien payés, ils devront travailler 6 jours au lieu de 5 et n’ont pas droit à une représentation syndicale. Des conditions de travail qui se dégradent encore, pour le plus grand bonheur des patrons et des actionnaires de Delhaize.