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Sagrex, une grève en béton 

Les travailleurs de sept carrières wallonnes de l’entreprise Sagrex, spécialisée dans le béton, sont partis en grève ce lundi 29 août. Ils réclamaient une hausse de leurs indemnités de frais de déplacement professionnel à la suite de l’explosion du coût des carburants. Comme l’employeur ne voulait rien entendre, les grévistes ont poursuivi la lutte. Au bout d’une semaine, la direction a fini par céder, et c’est le moins qu’elle pouvait faire. En 2021, le groupe propriétaire de la société a distribué un milliard d’euros de bénéfices à ses actionnaires.

Les chauffeurs du TEC ont raison

Le dépôt TEC Mons Borinage est entré en grève le 1er septembre. Le sous-effectif est tel que la direction refuse de nombreuses demandes de congé des travailleurs. 

C’est un problème général dans les entreprises ; d’ailleurs, nous le connaissons bien à la Stib. Une partie des économies se font au détriment de nos congés. Au prochain mouvement, il faudra s’y mettre tous ensemble.

Grande-Bretagne : les travailleurs ne se laissent pas faire

La classe ouvrière anglaise subit de plein fouet les effets de l’inflation. Les spéculations liées à la guerre en Ukraine s’ajoutent aux effets catastrophiques du Brexit pour les travailleurs. Des études estiment qu’un million de personnes de plus seraient poussées dans la pauvreté cet hiver, incapables d’assumer l’augmentation de 80% des factures d’électricité et une inflation générale de plus de 13%.

Que ce soit le Labour (socialiste) ou les Tories (libéral), les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de démanteler les services publics depuis 30 ans : privatisation des transports ferroviaires, sous-financement des hôpitaux, etc. Cela fait que les services de base, comme simplement se rendre à son travail, sont inefficaces et chers ; il faut des mois pour avoir rendez-vous chez un médecin, ou alors passer chez un privé qui coûte plusieurs fois le prix. Cela fait aussi que les filets de sécurité n’existent pas et que les travailleurs qui ont un bas salaire ou qui n’ont droit qu’au chômage se retrouvent dans des situations de misère noire, contraints de vendre leurs meubles pour payer leurs factures.

Face à ça, les travailleurs anglais ont réagi.

Les 2000 dockers du port de Felixstowe, le plus important port marchand du Royaume Uni, ont fait une semaine de grève, du jamais vu depuis plus de 30 ans. Alors que leur entreprise a distribué 45 millions d’euros aux actionnaires, les dockers n’ont pas accepté l’indexation de 7% de leurs salaires : c’est moins que l’inflation, qui a déjà dépassé 10% en juillet ! La grève est suspendue mais les syndicats ont annoncé qu’elle allait reprendre. Pareil pour les plus de 100 000 postiers qui ont fait grève pour rejeter les misérables 2% proposés par la direction, comparés aux 450 millions d’euros empochés par les actionnaires.

A Édimbourg, en Ecosse, ce sont les éboueurs qui ont mené une grève qui leur a déjà permis d’obtenir une augmentation de 2300€ par an, soit 11% de leurs salaires.

Ces premiers mouvements, qu’ils soient couronnés de succès ou pas, ont encouragé l’ensemble des travailleurs anglais et, à la suite de votes massifs en faveur de la grève, les syndicats ont annoncé des mouvements chez les infirmières, les enseignants, les employés territoriaux et dans le secteur privé.

Liz Truss, la nouvelle première ministre, qui est une admiratrice de Boris Johnson, a dit que les travailleurs anglais devraient travailler plus dur. Elle a déjà leur réponse. Ils vont se battre plus durement contre sa politique.

Le Labour Party, qui est l’équivalent du parti socialiste en Angleterre, a une longue tradition de trahison des luttes. Sa direction refuse de soutenir les grèves – son dirigeant, Keith Starmer, a déclaré que c’était une question entre salariés et employeurs et que son parti n’avait pas à prendre position ; il a même interdit aux élus du parti de se montrer sur les piquets. Un certain nombre d’entre eux l’ont fait quand même et plus de 600 ont signé une lettre en faveur des grèves. Mais même s’il y a au sein du Labour une aile gauche, proche des syndicats, qui se montre plus proche des travailleurs, ce ne sont que des postures qui visent à ne pas se couper de leur base électorale dans les régions ouvrières. Ce ne sont pas eux qui vont faire sérieusement obstacle aux attaques de Liz Truss, en qui le patronat a trouvé une représentante offensive, que l’on compare déjà à la « dame de fer » Margaret Thatcher de triste mémoire.

Quant aux syndicats anglais, ils sont traditionnellement mous et corporatistes. Si aujourd’hui ils parlent d’unir les luttes et de synchroniser les mouvements, c’est sous la pression de la base. En pratique, ils continuent à ne pas le faire et les journées d’actions sont disséminées selon les secteurs. La raison en est que, comme les syndicats du continent, ils cherchent avant tout à se positionner comme interlocuteurs crédibles auprès du gouvernement et pas comme réels représentants des besoins des travailleurs.C’est pour cela qu’en Grande Bretagne, comme ici, il est d’une urgence vitale que les travailleurs recréent leurs propres organisations, leurs propres partis, qui soient sous leur contrôle direct et qui se préoccupent en premier lieu d’organiser des luttes d’ensemble pour des revendications communes à tous : des emplois, des salaires, des services publics. Nous savons que ces revendications exigeront des luttes dures et que le patronat utilisera tous les moyens pour les contrer. Alors, il faudra aussi contester le pouvoir du patronat sur la société et à terme balayer le système capitaliste lui-même.

Mort de Gorbatchev,
chouchou des bourgeois

La mort de Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’Union soviétique, fait l’objet d’une pluie d’hommages le dépeignant comme un grand réformateur pacifiste épris de liberté. Il fut surtout le chef d’une caste de bureaucrates corrompus qui avait depuis longtemps confisqué le pouvoir à la classe ouvrière. Quant à ses fameuses réformes, elles visèrent avant tout à sauver les bases d’un vaste système de prédation. Ces parasites les plus rapaces finirent par se coaliser pour s’en partager les dépouilles en se reconvertissant en dictateurs bourgeois nationalistes. 

Cela fait maintenant de nombreux mois que les travailleurs sont confrontés à la spirale infernale de l’envolée des prix. 

Officiellement, les statistiques de l’État affichent une augmentation de 10 % à la fin du mois d’août. On est bien loin de la réalité des fins de mois car moins un ménage a de moyens, plus les augmentations des prix de produits de première nécessité pèsent lourd dans son budget. Ce sont les prix de l’électricité et du gaz qui ont tiré les chiffres vers le haut. Depuis 2020, ils ont été multipliés respectivement par dix et par quinze ! C’est à près de 8 000 euros que s’élèverait en moyenne la facture annuelle d’énergie pour un ménage de quatre personnes. À côté, ce sont aussi le pain, les céréales, la viande et les vêtements qui ont encore augmenté le mois dernier. Des choses dont on voit mal comment se passer. Au bout du compte, ce sont des centaines d’euros qui manquent à la fin du mois.

Et ces centaines d’euros, multipliés par plusieurs millions de ménages, ne disparaissent pas comme par enchantement. Ils vont tout droit sur les comptes en banque des grandes entreprises auprès desquelles on fait nos achats. Ce n’est pas un hasard si le chiffre d’affaires de Delhaize a bondi de 15%. Comme l’affirme son directeur : « cette hausse s’explique en grande partie par l’inflation ». En ce qui concerne Solvay, son chiffre d’affaires a bondi de plus de 32%, dont 26% grâce à ses augmentations de prix. L’inflation n’est pas une plaie qui s’abat mystérieusement sur nos têtes, c’est une méthode qu’utilisent les capitalistes pour faire grossir leurs profits.

Les méthodes de brigandage des capitalistes appraissent le plus clairement dans le domaine de la production et de la distribution d’énergie ou de céréales. Les montagnes d’or accumulées en quelques mois le prouvent à elles seules. Dans ces deux secteurs, seule une petite poignée de grands groupes font la loi. Rien n’est donc plus facile pour eux que de s’entendre ou d’organiser une pénurie pour faire bondir les prix. Qu’il s’agisse de Total, Exxon, Chevron ou Shell dans le secteur de l’énergie, d’ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus dans celui du blé, les hausses de prix imposées ont fait décoller les profits et ce sont des milliards de bénéfices supplémentaires qui ont atterri dans les poches de leurs actionnaires.

Journalistes et gouvernements nous répètent à longueur de journées que les augmentations de prix sont causées par la guerre en Ukraine, par les pénuries de matériaux ou encore par la sécheresse. Ce sont des explications bien commodes, qui blanchissent les vrais responsables. L’inflation n’est ni un phénomène naturel, ni une fatalité, elle est le résultat de la dictature du profit. Si les prix décollent, c’est parce que quelques grands groupes, en position dominante, imposent ces hausses de prix aux autres capitalistes, qui choisissent de les répercuter à leur tour afin de préserver les marges bénéficiaires. Au bout du compte, c’est aux travailleurs qu’est présentée la note, donc à ceux qui ne peuvent répercuter ce vol sur personne. Les capitalistes exploitent le travail tout au long de l’année et, en plus, ils font les poches des travailleurs en manipulant les prix ! En fait, grâce à l’inflation, ces profiteurs nous volent deux fois.

Les capitalistes mènent une véritable guerre à la classe ouvrière sur ces deux fronts. Ils nous entraînent progressivement vers la misère. En Europe comme dans le reste du monde, les travailleurs sont confrontés aux attaques d’une poignée de milliardaires. Pour y mettre un terme, la seule solution est d’engager, nous aussi, le combat. Aujourd’hui, certains ont déjà commencé, comme  les travailleurs du Royaume-Uni, qui ont entamé de grands mouvements de grève. En Sierra Leone, à Haïti, en Iran, au Kazakhstan ou encore au Sri Lanka, les manifestants ont bravé les balles de la police et de l’armée pour crier toute leur colère contre ce système injuste et contre les gouvernements qui le défendent.

Ces luttes montrent concrètement que les mêmes problèmes se posent à tous les travailleurs du monde et que partout, des femmes et des hommes sont prêts à se mobiliser pour défendre leur droit à une vie décente. Partout, les gouvernements utilisent des méthodes de répression policière pour défendre le droit du patronat à exploiter les plus pauvres. Tous ces gouvernements, même s’ils s’opposent dans leurs intérêts commerciaux, se soutiennent dans la répression contre les travailleurs. Mêmes problèmes, mêmes luttes, mêmes ennemis. Cela n’a pas changé depuis deux siècles, pas plus que notre devise : « travailleurs de tous les pays, unissez-vous ».

Le capitalisme est le fléau à abattre

Crise sanitaire, crise climatique, crise économique, guerre. Voilà ce qu’a de mieux à nous offrir cette société capitaliste qui pourtant se vante d’être un modèle.

La crise sanitaire a mis à nu les tares du système. On a vu comment des années d’austérité avaient détruit tout le système hospitalier, comment les profits sont passés avant la protection des gens durant toute la crise, comment les salariés de la santé et de la grande distribution ont été jetés en première ligne et comment les États ont ouvert tout grand le tiroir-caisse pour renflouer les entreprises, sachant très bien qu’ils présenteraient ensuite l’addition à l’ensemble de la population, sous la forme de nouveaux plans d’austérité qui ne feraient qu’aggraver la situation.

Sur le plan de la crise climatique, il est aujourd’hui devenu évident pour tout le monde qu’une catastrophe s’annonce. Cela n’empêche pas les gouvernements de ne rien faire et les entreprises de continuer à polluer. Des centaines de millions de femmes et d’hommes vont devenir des réfugiés climatiques pour fuir des régions devenues inhabitables. Tout cela, uniquement parce que les grandes entreprises refusent de lâcher le moindre centime de leurs profits, parce qu’elles trouvent plus rentable de délocaliser leur production pour profiter d’une main d’œuvre moins chère et de réglementations plus laxistes, quitte à transporter les marchandises par avion sur des dizaines de milliers de kilomètres sans se soucier une seconde des conséquences écologiques. A ceci s’ajoutent les profits faramineux du secteur pétrolier dont profitent directement ou indirectement tous les groupes financiers. On a encore vu récemment que le parlement européen avait reporté certaines mesures au nom de la « préservation de la compétitivité » des entreprises. Les bourgeois feront des profits mais on en crèvera tous.

La guerre fait à nouveau rage aux portes de l’Europe. Il y a déjà eu deux guerres mondiales au siècle précédent, qui ont fait des dizaines de millions de morts, sans compter toutes les guerres régionales, du Vietnam à l’Afghanistan, et de l’Irak au à l’ex-Yougoslavie. Aujourd’hui, la guerre est en Ukraine, au Yémen et personne ne sait où la prochaine va démarrer. Tout cela, uniquement parce que des puissances telles que les Etats-Unis, l’Europe, la Chine ou la Russie sont en concurrence pour se départager les marchés et les ressources mondiales. Les prétextes nationalistes ne trompent personne : les puissants sont rivaux entre eux mais unis dans l’exploitation des travailleurs.

Cette guerre absurde a relancé une inflation comme on n’en n’avait pas connu depuis des années. Pas parce que des ressources auraient été détruites, pas parce qu’on manquerait de pétrole ou de blé, mais uniquement parce que de grandes fortunes capitalistes spéculent sur les futures pénuries de pétrole ou de céréales. Le résultat en est qu’aujourd’hui, alors qu’aucune de ces denrées ne manque, les prix se sont envolés, des ménages sombrent dans la précarité et la famine et les émeutes de la faim s’annoncent dans les pays pauvres.

La crise économique n’a en réalité jamais cessé. De la « crise pétrolière » des années 1970 à celle des « subprimes » en 2008, les crises se sont succédé sans jamais laisser le moindre répit aux travailleurs. Tandis que des milliards de travailleurs sont plongés dans la misère, ici en Europe mais encore plus en Chine, en Inde, en Afrique, le nombre de milliardaires et leur fortune n’ont cessé d’augmenter. Ces milliards produits par le travail de la majorité laborieuse de la population devraient servirent à payer des salaires décents, à investir dans la santé et l’éducation. L’argent est là, mais il sert uniquement à alimenter la machine folle des profits et de la spéculation, préparant ainsi de nouvelles crises, encore plus graves et probablement de nouvelles guerres.

Le système capitaliste ne fonctionne pas. Il sème partout et en tout temps les guerres et la misère. Les États et les gouvernements ne font même plus illusion : ils ne sont là que pour empêcher tout le système de s’effondrer, pour protéger les capitalistes des conséquences de leur propres crises, pour faire payer les classes pauvres et pour les maintenir à leur place en leur faisant miroiter promesses et faux espoirs. Et quand la population en colère n’y croit plus, la police et l’armée sont là pour réprimer.Les seuls à pouvoir protéger l’humanité de cette maladie mortelle qu’est le capitalisme, ce sont les travailleuses et les travailleurs, ceux que l’on appelle la classe ouvrière par opposition à la classe bourgeoise, ceux qui sont les exploités de cette société, qui en produisent les richesses et qui en forment l’écrasante majorité. Pour imposer la fin de la folie capitaliste, ils devront lutter, s’unir et s’organiser.

L’inflation enrichit le patronat et pousse les travailleurs vers la misère

L’inflation a disparu des titres de journaux mais elle continue de faire des ravages dans les couches populaires de la société, tandis que les patrons s’enrichissent à une vitesse indécente.

Il y a un chiffre qui fait froid dans le dos : au niveau mondial, toutes les 30 heures, un riche devient milliardaire tandis qu’un million de personnes basculent dans la pauvreté.

En Belgique, le patrimoine des millionnaires a augmenté de 6% l’an dernier alors que la production de richesses a chuté de 1%. Si les profits augmentent alors que la production baisse, cela signifie que pour chaque marchandise produite, pour chaque service fourni par des travailleurs, la part des actionnaires a augmenté.

Cette accélération de l’enrichissement des puissants a commencé pendant la crise du Covid grâce à la précarité qu’elle a imposé au monde du travail et grâce aux généreuses aides de l’État. La guerre en Ukraine aggrave à son tour la situation en y ajoutant une inflation galopante. 

L’augmentation des prix touche beaucoup plus les ménages pauvres : le loyer, la nourriture et le transport constituent la part principale des dépenses. Quand ces postes augmentent de 8,5%, cela fait vite 200€ de charges en plus par mois. C’est peut-être marginal dans les milieux aisés mais c’est insupportable pour des salaires d’ouvrier ou d’employé. Le résultat est de faire basculer un budget ric-rac dans le rouge, et donc de se priver de loisirs, de chauffage, de soins de santé.

Le nombre de travailleurs pauvres a doublé avec la pandémie et, même si on n’a pas de chiffres pour 2022, il est évident que la situation n’a pu qu’empirer depuis le retour de l’inflation.

La manière dont l’index est calculé fait que l’indexation automatique des salaires ne couvre pas, loin de là, ces pertes financières. Quant aux mesures d’urgence prises par le gouvernement, ce sont des emplâtres sur une jambe de bois ! La baisse temporaire de la TVA sur le gaz et l’électricité, ou les 100€ de prime par ménage sont largement insuffisants. Ce ne sont que des mesurettes qui visent à rendre l’appauvrissement moins insupportable mais elles n’empêchent en rien le monde du travail de s’appauvrir chaque jour un peu plus.

De Croo et ses ministres ne s’inquiètent pas réellement du sort des couches populaires, ils veulent juste contenir un minimum la crise actuelle car ils craignent qu’elle n’entraîne aussi les classes moyennes quand les travailleurs n’auront plus de salaire à dépenser. Surtout, ils veulent éviter que la colère du monde du travail ne débouche sur des grèves, des manifestations, voire pire encore…

De Croo et consorts prennent dans l’argent public, dans celui de nos impôts, pour financer leurs mesures. C’est donc chacun de nous qui payons, pas les riches, pas le patronat !

Pourtant, ce sont eux qui se sont enrichis par milliards grâce à la crise du Covid et à la guerre en Ukraine ; ce sont les groupes pétroliers, les producteurs d’électricité, les grossistes du secteur alimentaire, les Total, Engie, Colruyt, Delhaize et compagnie. C’est dans leur trésor de guerre qu’il faudrait puiser et pas dans la poche des travailleurs. Leur richesse s’est construite sur la précarité, sur la pauvreté et sur la spéculation. Ce sont eux qui doivent payer et pas seulement des primes, mais une réelle augmentation des salaires.

On ne peut pas attendre d’un gouvernement comme celui de De Croo de faire payer les riches. Les politiciens ont montré cent fois qu’ils étaient à leur service. En ce sens, De Croo ou un autre, c’est pareil : les capitalistes possèdent le monde, ils ont le pouvoir économique tandis que les gouvernements ne sont là que pour s’assurer de la stabilité du système : que les travailleurs restent à leur place d’exploités et que les riches continuent à s’enrichir.

C’est pour cela que les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Sans luttes, nous n’aurons que des larmes pour pleurer sur notre sort.

Voilà deux siècles que Marx a démontré les mécanismes de l’exploitation capitaliste. Depuis, les choses n’ont changé qu’en surface et, au fond, perdure la même exploitation de la misère et de la précarité de la majorité pour enrichir une infime minorité de parasites.

C’est ce système auquel il faut mettre fin en chassant les parasites qui s’enrichissent de notre travail et qui spéculent sur notre misère. Le monde du travail pourrait alors mettre en commun les ressources et les moyens de production afin que chacun et chacune puisse vivre décemment sans avoir à s’inquiéter de l’avenir.