Archives pour la catégorie Belgique

La « justice »… du plus fort

La cour européenne des droits de l’homme a autorisé la condamnation du président de la FGTB et de quinze militants syndicaux pour avoir bloqué la E40 en 2015. Nous n’avons rien à attendre de ces tribunaux qui rendent uniquement « justice » aux plus riches. Ceux qui auraient dû être condamnés en 2015 sont ceux qui privaient les travailleurs de plusieurs années de retraite et de vie pour le plus grand bonheur des patrons ! Pour faire respecter nos droits, nous devons être les plus forts. Pour y arriver, ce n’est pas une autoroute qu’il faudra paralyser, mais la société tout entière. Nous en avons les moyens car c’est nous qui produisons tout.

Grèves dans l’enseignement

Le 15 décembre, des arrêts de travail et des rassemblements ont eu lieu dans les écoles francophones. Des grèves sont prévues ces 27 et 28 janvier. Les enseignants, du primaire au supérieur, refusent les mesures d’économie annoncées par la ministre et ils ont bien raison. Depuis longtemps, l’enseignement est sous-financé, les classes sont surchargées et les bâtiments tombent en ruine. Les économies annoncées visent l’enseignement qualifiant et professionnel, et les élèves en décrochage, soit les plus vulnérables d’entre eux. De quoi creuser encore le fossé entre les gosses de riches et les autres. S’il est vrai que les enfants représentent l’avenir, ne laissons pas ce gouvernement les sacrifier !

Au MR, ils sont « Chez eux »

Le MR vient d’accueillir trois jeunes cadres de « Chez nous », un petit parti d’extrême-droite, avec la bénédiction de Bouchez. Les trois jeunes espèrent certainement que ce transfert leur permette de faire carrière. Le MR, et Bouchez en tête, mise sur ses trois poulains pour grapiller quelques voix à l’extrême-droite. Chez les libéraux, certains jouent les offusqués. Comme si le racisme et le mépris envers les pauvres leur était étranger ! Surtout, ces politiciens sont d’accord sur l’essentiel : accéder à la mangeoire pour servir les grands patrons en s’attaquant aux travailleurs.

Grève suivie dans l’enseignement

Le mouvement de grève mené ce 26 novembre dans le secteur de l’enseignement à l’appel des syndicats a été bien suivi. Le personnel des écoles est vent debout contre les économies que le gouvernement MR-Engagés veut lui imposer. Celles-ci ne feront qu’aggraver la dégradation du métier. Glatigny, en supprimant la 7ème qualifiante dans l’enseignement professionnel, s’attaque directement aux jeunes des milieux populaires et montre tout le mépris de ces politiciens bourgeois pour la classe ouvrière.

Nouvelles majorités communales : rien à en attendre

Le PTB est entré dans plusieurs majorités communales à Bruxelles et en Wallonie. Après avoir clamé partout qu’il représentait la « rupture » ou la gauche « radicale », les programmes annoncés montrent plutôt le contraire. Le PTB s’aligne aux conditions de son allié, le PS, un parti qui contribue à faire payer la crise aux travailleurs depuis plus de 50 ans ! Le maintien des impôts, la réduction de certaines taxes et la construction de logements sociaux est annoncée. Mais n’est pas ce que l’on promet toujours ? Il faut des sous pour financer de telles mesures et, à Forest, le bourgmestre a rappelé qu’il maintiendra la « rigueur budgétaire ». Ce sera le cas dans chaque commune, forcée de respecter le cadre que leur impose les banques et l’État. Le PTB ne se dit plus communiste et il ne l’est plus en effet. Plutôt que de mener les travailleurs vers de nouvelles déceptions en insinuant que des échevins, des députés ou des ministres pourraient améliorer leur sort, les communistes affirment au contraire que les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres forces !

Selon que vous serez pauvre ou riche

Un reportage de la VRT a montré que les employés du CPAS d’Anderlecht étaient submergés de demandes d’aides. Les dossiers s’amoncèlent et les délais de réponse sont régulièrement dépassés. C’est dans cette situation pourrie que le président et l’ex-président se permettent de distribuer quelques passe-droits en échange de promesses de vote. C’est évidemment honteux. Mais le pire dans l’histoire, ce n’est pas qu’une poignée de politiciens ambitieux profitent de leur poste… Ils le font tous. Le véritable scandale, c’est l’abandon des CPAS par ces politiciens et par leurs gouvernements depuis des années. Les travailleurs sociaux, mal payés et en sous-effectif, doivent se démener. Et que dire des plus pauvres, forcés d’attendre de plus en plus longtemps une aide insuffisante.

Le droit de grève, nous le défendons… en faisant grève !

Lorsqu’en 2023 les travailleurs de Delhaize se sont mis en grève pour protester contre la « franchisation » de 128 magasins, les patrons de l’entreprise ont demandé aux tribunaux de faire interdire les piquets. Presque à chaque fois les tribunaux ont donné raison au patron. La cour constitutionnelle vient de rendre une décision, plus d’un an après la fin du conflit, qui donne raison aux syndicats : un piquet de grève ne nécessite pas une intervention en « extrême urgence ». Si cette décision judiciaire peut redonner confiance aux travailleurs pour les luttes à venir, tant mieux, mais qu’ils ne s’y trompent pas : la justice n’est pas du côté des travailleurs, elle est là pour défendre la propriété privée des profiteurs. Notre seule force, c’est la lutte.

Économies dans l’enseignement, ce sont les jeunes qui trinquent

Le nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est en train de faire passer une série de mesures visant à réduire encore le budget de l’enseignement. Dans l’enseignement supérieur, ce sont les aides aux étudiants modestes, ceux qui n’arrivent pas à payer leurs études, qui seront diminuées. Dans le secondaire, c’est l’enseignement technique et professionnel qui sera privé d’une partie de ses professeurs. Alors que les écoles sont déjà confrontées à un manque criant de moyens, c’est inadmissible. Une journée de grève était prévue le 26 novembre. Il en faudra d’autres s’ils veulent se faire entendre. Comme les autres travailleurs du public et du privé, les enseignants ont toutes les raisons de ne pas se laisser faire.

Hausse des frais… inhospitaliers

Quand on est hospitalisé, une peltée de suppléments sont facturés aux malades et à ceux qui les accompagnent : le linge de lit, les repas, internet, le type de chambre… Pour ceux qui sont en chambre seul, il est habituel dans certains hôpitaux de compter jusqu’à 300 % de suppléments d’honoraires pour les médecins. Tous ces frais ont augmenté d’environ 10 % en un an ! C’est une façon pour les hôpitaux de combler le manque de moyens ou bien de faire… des bénéfices. Les malades paient toujours plus pour un service qui ne cesse de se dégrader et qui devient inaccessible pour de nombreux travailleurs.

Des réfugiés vite chassés

Depuis février, le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides se débarrasse à la va-vite de la plupart des dossiers des candidats venant de pays qu’il catégorise de « sûrs ». Plus de 95 % des demandeurs d’asile qui ont fui des pays comme la RDC, l’Inde ou la Géorgie, où sévissent guerres, milices armées, corruption et misère, sont déboutés sur le champ. L’État belge ne se cache même plus de chasser les réfugiés. Ce sont autant de boucs émissaires bien utiles pour détourner les classes populaires des véritables responsables de la vie chère, du chômage et de l’austérité budgétaire.