Après avoir imposé aux pilotes de ligne une réduction de 20 % de leurs salaires en octobre dernier pour « sauver l’emploi », en réalité pour sauver ses profits, Ryanair s’en est pris au personnel de cabine. 176 membres d’équipage étaient menacés de licenciement jusqu’à ce qu’ils acceptent une perte de 8 % de salaire. Cette technique de chantage très appréciée par les patrons est aussi vieille que le capitalisme… les grèves le sont tout autant ! Elles seules permettront de faire changer la peur de camp.
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Pas de nettoyage, pas de bus
Trois dépôts de bus des TEC et le métro de Charleroi ont été touchés par le virus de la grève : la direction a refusé de donner suite aux demandes répétées des chauffeurs pour que l’hygiène du matériel roulant soit assurée, ce qui est tout de même une revendication bien normale et légitime en ces temps de pandémie. Selon le corps médical, la grève est un remède très efficace contre la surdité patronale !
Licenciements à bon marché
Chez Engie Fabricom, à Ans, la direction multiplie les licenciements qu’elle annonce par petits paquets, afin de ne pas payer les indemnités de restructuration et de ne pas provoquer la colère. Dernièrement, ce sont six travailleurs qu’elle a mis à la porte après s’être permise de les qualifier avec mépris de « pommes pourries ». En fait, la direction fait tranquillement sa petite sélection et se débarrasse de ceux qui la gênent. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur un pépin ! Les derniers licenciements ont été ceux de trop et, fatigués qu’on se moque d’eux, les travailleurs ont décidé de débrayer.
Taper encore sur le clou
Au Carrefour de Mont-Saint-Jean, les travailleurs ont arrêté le travail ce 8 janvier pour dénoncer le relâchement de la direction quant au respect des mesures sanitaires. Alors que les chiffres restent mauvais, que de nouvelles souches plus contagieuses du Covid circulent et que les entreprises sont d’importants lieux de contamination, les patrons réduisent les dépenses en matière de sécurité. C’est que la santé des travailleurs coûtent toujours bien trop cher aux yeux de ceux qui préfèrent plutôt soigner leurs profits. Comme au début de l’épidémie, il n’y a qu’en se mobilisant que les travailleurs pourront leur imposer de payer pour de meilleures conditions de travail !
Fedex… exploite puis licencie
Après s’être épuisés à transporter et charger des colis devenus plus lourds et plus nombreux en raison de l’augmentation de la charge de travail causée par le confinement, les travailleurs de Fedex ont reçu comme remerciement de la part des actionnaires l’annonce du licenciement de 671 d’entre eux. Cette entreprise, qui se porte à merveille, a fait 1,28 milliards de dollars de bénéfices l’an dernier, soit 50 % d’augmentation en un an ! Les carnets de commande sont remplis, mais ça n’empêche pas les vautours de la direction de s’apprêter à licencier des travailleurs en pleine crise sanitaire, au seul motif qu’elle souhaite rationaliser les services et donc augmenter ses profits ! Il est tout bonnement scandaleux que ces richards se remplissent les poches en nous faisant la peau. Les travailleurs de FedEx ont commencé le combat, courage à eux !
Ils se sucrent… sur notre dos
Coca-Cola, qui réalise près de 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, a décidé de se séparer de 2 200 de ses employés dans le monde. En Belgique, c’est 95 travailleurs qui sont concernés, donc près de la moitié des effectifs. Souvent considéré comme l’un des symboles du capitalisme, ce groupe riche à milliards en applique bien les principes : il fait payer la crise aux travailleurs afin de maintenir ses profits. Alors que le nombre de chômeurs augmente au même rythme que les files aux soupes populaires, il en va de la vie des travailleurs d’interdire les licenciements et même de répartir le travail entre tous, sans perte de salaires ! Les richards n’ont qu’à puiser dans leurs fortunes.
Les damnés du bitume
Lorsqu’ils dépassent les 6 250€ de revenu annuel – donc rien qui leur permette de vivre –, les « auto-entrepreneurs » qui roulent pour les plateformes de livraison comme Uber ou Deliveroo deviennent des « indépendants » contraints de payer les impôts dont leurs vrais employeurs sont exonérés. Pour ces livreurs, qui gagnent seulement 5€ par course environ, les montants à devoir rembourser s’élèvent parfois à plusieurs milliers d’euros ! Les grands gagnants dans l’affaire sont évidemment leurs exploiteurs qui disposent d’une large main-d’œuvre peu chère et corvéable à merci, sur laquelle retombent tous les soucis et tous les risques.
Halte aux licenciements !
En plus des licenciements d’intérimaires ou de temps partiels, les restructurations s’enchaînent. Dernièrement, c’est WE Fashion et Friesland Campina qui ont annoncé respectivement la fermeture de quatre magasins et d’une usine à Genk. Pour maintenir les profits à flot, les patrons taillent dans les effectifs. Cela leur permet, en plus, de faire gonfler le nombre de chômeurs, donc d’aggraver l’exploitation en mettant la pression sur les salaires et sur les conditions de travail de ceux qui en ont encore un. En plus de jeter à la rue des centaines des nôtres, ces attaques s’adressent à nous tous et nous rappellent que, dans cette société, nous ne sommes bons qu’à construire le profit des capitalistes. Obligeons-les à maintenir l’emploi !
Sous pression
Avec le confinement et les fêtes de fin d’année qui approchent, les livraisons de Bpost prennent du retard avec près de 600 000 colis à livrer par jour au lieu des 270 000 habituels. La société n’a pourtant augmenté ses effectifs que de 10% en engageant 3000 intérimaires alors que la charge de travail a plus que doublé ! Et ce sont bien les travailleurs qui en paient le prix par une intensification du travail… La ministre des entreprises publiques a beau jeu de critiquer Bpost, car l’État, actionnaire majoritaire de Bpost, est lui aussi responsable de cette mauvaise gestion !
Profiteurs licencieurs
Le patron de Ryanair digère mal que les salariés aient refusé toute baisse de salaire. Il voudrait qu’ils soient « solidaires » en ces temps de crise, et qu’ils acceptent de rogner leurs salaires afin de soigner le compte en banque de ce groupe riche à milliards. Les généreuses aides de l’État n’ont pas suffi à l’appétit des actionnaires et ils veulent aussi faire les poches des travailleurs et, pour cela, ils menacent d’en licencier 174. Ces derniers ont déjà su répondre aux attaques de la direction et lui faire mordre le tarmac. Elle n’a pas retenu la leçon, il faudra la lui redonner !