Archives pour la catégorie Entreprises

Aux États-Unis, l’automobile reste en grève

Le mouvement de grève mené depuis maintenant plus d’un mois par les ouvriers automobiles aux USA s’est durci. Alors que les négociations piétinent, dès le mer-credi 11 octobre, c’était au tour des 8700 ouvriers de la Kentucky Truck Plan, la plus grande usine du groupe Ford, de se croiser les bras, portant à plus de 34.000 le nombre total de grévistes dans le secteur. Les grands constructeurs américains Ford, General Motors et Stel-lantis ont beau continuer à faire la sourde oreille, les travailleurs savent que la grève est le seul langage que les patrons comprennent !

Le financement des soins encore raboté

Le budget 2024 des soins de santé vient d’être approuvé par l’INAMI. Alors que les besoins sont criants dans tout le secteur, qu’il y a pénurie de personnel, que les délais pour se faire soigner sont énormes, que de plus en plus de gens renoncent à se faire soigner car ils n’en ont pas les moyens et que le remboursement est insuffisant, le gouvernement réduit encore le budget! Hypocritement, alors que seuls 100 millions d’euros d’économies sont annoncés, on trouve aussi, à y regarder de plus près, plus de 700 millions de « non-dépenses ». Mais ça ne change rien à ce que ça veut dire. Ce sont autant de gens malades qui ne seront pas soignés.

Quand les patrons arnaquent les travailleurs, en toute légalité

Plusieurs magasins Delhaize ont déjà été franchisés. À Nivelles, le nouveau patron possède déjà 7 autres magasins Delhaize. Mais il lui suffit de créer pour chacun une “entité juridique distincte” pour ne pas devoir appliquer la commission paritaire qui est normalement d’application pour les plus gros employeurs. Un petit tour de passe-passe sur le papier, avec des conséquences pour les travailleurs. Ils sont obligés de prester plus d’heures en étant moins bien payés, ils devront travailler 6 jours au lieu de 5 et n’ont pas droit à une représentation syndicale. Des conditions de travail qui se dégradent encore, pour le plus grand bonheur des patrons et des actionnaires de Delhaize.

Économies en vue

Le ministre régional du budget veut obliger la Stib à faire des économies de 3% sur son personnel et de 5% sur son fonctionnement. Comme si l’entreprise ne man-quait pas déjà de moyens ! Il y a de la richesse dans les poches des grands patrons. Au lieu de réduire la qualité des services publics, il faudrait plutôt aller puiser dans leurs poches !

Grève ciblée dans l’automobile aux États-Unis

Depuis trois semaines, 3 usines et 38 centres de distribution de pièces détachées des groupes automobiles Ford, General Motors et Stellantis aux USA sont à l’arrêt. Leurs ouvriers réclament notamment une hausse de salaire de 40 %. Le syndicat UAW a commencé à appeler 13.000 de ses adhérents à se croiser les bras, avant de durcir son action avec plusieurs milliers de grévistes supplémentaires chaque semaine. Face à une grève ciblée qui frappe par ricochet d’autres sites, Ford a contre-attaqué en licenciant temporairement quelques centaines d’ouvriers. Pas de quoi ébranler pour autant les grévistes qui savent que leur action fait encore plus mal au patron.

Contre les « départs acceptés »… des « débrayages volontaires »

La direction de la banque ING a invité les syndicats en conseil d’entreprise pour leur présenter les nouvelles conventions collectives de travail (CCT) qu’elle a concoctées. L’une d’elles concernait les restructurations… Rien qui ne sente très bon. La nouvelle trouvaille, c’est d’avoir remplacé les « départs volontaires » par des « départs acceptés ». Quelle hypocrisie ! Ce que les patrons cherchent, c’est à se dédouaner de leur responsabilité et à licencier à bon compte. Pour faire « accepter » les licenciements aux plus hésitants, ils ont toujours su se montrer persuasifs : mensonges, menaces, chantages… sont des techniques bien connues. En s’en prenant individuellement aux travailleurs, les patrons montrent avant tout ce qu’ils craignent : une réaction collective de ceux à qui ils veulent faire « accepter » leurs sales méthodes.

Chez Delhaize, des travailleurs qui ne se laissent pas vendre

À la mi-septembre, la direction de Delhaize a proposé plusieurs primes aux travailleurs pour un montant maximum de 3 500 euros brut. Avec ces quelques miettes, elle comptait acheter la paix sociale et faire accepter son plan de franchisation. Ces propositions ont été largement rejetées par les travailleurs. Comparées aux 2,5 milliards d’euros que les patrons du groupe ont empoché sur leur dos rien que l’année dernière, ces primes étaient une insulte ! Malgré tout, cette tentative montre l’embarras de la direction confrontée à des travailleurs qui organisent encore régulièrement des blocages et des piquets. Les repreneurs de magasins ne sont pas nombreux. Franchisés ou pas, les travailleurs montrent qu’on ne leur fera pas les poches si facilement !

Delhaize, les travailleurs résistent

Les travailleurs des supermarchés Delhaize n’ont pas dit leur dernier mot face au projet de la direction de franchiser ses magasins intégrés. Dès vendredi soir, le dépôt de Zellik a été bloqué pendant cinq heures. Sa-medi matin, ce fut au tour d’une quinzaine de magasins de rester portes closes avant que la justice bourgeoise y déploie ses troupes répressives. La direction de Del-haize a déjà dû lâcher quelques miettes dans le cadre d’une proposition de protocole d’accord, aussitôt reje-tée par la base des affiliés des trois syndicats. La lutte continue !

Grève chez bpost : le boss primé, les travailleurs dupés

Ce mercredi 13 septembre, une partie des travailleurs du centre de tri de bpost à l’aéroport de Zaventem se sont mis en grève durant près de 24 heures. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase était l’annonce de la prime de signature de 250.000 euros offerte par l’entreprise publique au nouveau patron. Alors que le personnel doit s’échiner avec des machines vétustes, au risque de graves accidents, le gouvernement préfère faire sauter le champagne pour son nouveau chien de garde en doublant son salaire. Leurs priorités ne seront jamais les nôtres !

Quand les patrons les volent… les pilotes ne volent pas

Les pilotes de Ryanair en sont à leur quatrième grève en deux mois. En plein covid, les patrons avaient été les trouver la larme à l’œil en leur demandant de réduire leurs salaires pour éviter de faire crouler l’entreprise. Depuis, les pilotes se sont bien rendus compte que ces bandits s’étaient payés leur tête ! Alors que les profits coulent à flots, les patrons refusent de revenir aux niveaux de salaires antérieurs. Même les temps de repos garantis ne sont pas respectés. Les pilotes ont bien raison d’en imposer eux-mêmes avec leurs grèves. Et plus elles seront grandes, plus ils pourront imposer de récupérer les salaires qui leur ont été volés.