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Quand une vérité dérange…

Pour masquer leur complicité à l’égard des atrocités du gouvernement israélien, les dirigeants américains cherchent tout simplement à les nier. Piétinant l’avis unanime de leurs propres experts, ils ont falsifié un rapport prouvant qu’Israël empêchait délibérément les livraisons de nourriture et de médicaments à Gaza. Derrière leurs postures et leurs fausses réprimandes, ils cherchent surtout à continuer à livrer leurs armes, pour le profit de leurs industriels et de leur allié israélien.

Trop pauvres pour se soigner

Parmi les travailleurs les plus pauvres, deux sur trois ont dû reporter ou renoncer à une consultation médicale ou à un médicament en 2023, car ils n’avaient pas les moyens de les payer. Ce n’est pas une fatalité que les soins de santé ne soient pas accessibles à tous. C’est la conséquence de l’appauvrissement général des travailleurs et c’est une question de choix politiques. Plutôt que de fabriquer des armes de destruction massive, les soins pourraient être gratuits pour tous.

Grand ou petit… un patron ça cherche le profit

Chez Delhaize, les paroles rassurantes du temps de la reprise sont bien loin. L’enregistrement audio du repreneur des Delhaize Karreveld et Théodor à Bruxelles s’adressant avec agressivité et mépris aux travailleurs n’en est qu’un exemple. Pour rembourser loyers, charges, emprunts, salaires et redevances à Delhaize, ces petits patrons vont chercher de quoi payer dans les poches des clients… et surtout dans celles des employés. Ces enregistrements ne concernent que deux Delhaize mais les témoignages des travailleurs viennent de partout : pressions sur les salaires, les horaires, les jours d’ouverture, les cadences… La direction du groupe Delhaize, bien contente de continuer à gaver ses actionnaires sans devoir se charger de tondre les travailleurs elle-même, fait semblant de ne rien voir. Les travailleurs de Delhaize n’ont pas à subir la loi du profit. Grands ou petits, les patrons sont leurs ennemis.

La pognon d’abord, la qualité après

Pour réaliser ses économies, la direction de la Stib a diminué les fréquences. On l’a bien senti passer ! Les temps de régulation sont réduits, les breaks aussi. C’est l’essuie-glace entre les terminus ! Les temps de parcours ont été rognés et le retard est devenu structurel. La ponctualité et la qualité des transports, c’est bien le cadet des soucis de la direction générale. Ce qui compte pour elle, c’est uniquement le pognon qu’elle économise.

Ce sont les riches qui détruisent la planète

Un récent rapport d’Oxfam indique qu’en Belgique, le pourcent le plus riche de la population émet autant de gaz à effet de serre que les 15% les plus pauvres. Leur consommation, en moins d’une semaine, est responsable d’une pollution équivalente à celle de plusieurs mois pour la population moyenne. Pourtant, ce sont eux qui nous font la morale, à grand renfort de campagnes et de publicités, pour nous faire croire que ce serait notre faute si la terre se consume. C’est leur organisation sociale qui pollue et qui détruit la planète, c’est elle qu’il faut renverser.

Chouineries patronales

À l’approche des élections, il ne se passe pas un jour sans qu’un patron chouine dans la presse. Et quand ce n’est pas un patron, c’est un économiste qui sert la même bouillie. L’un d’eux tire la sonnette d’alarme sur le « coût salarial » de l’industrie belge qui serait le plus élevé d’Europe. La ficelle est grosse : sans saut d’index, subventions publiques ou cadeau fiscal, la bourgeoisie menace de nouvelles délocalisations. Et c’est le même chantage dans tous les pays. Quelle que soit la langue que l’on parle, notre ennemi est le même : les patrons qui se gavent sur notre dos.

Il nous faut retrouver le chemin des luttes

Au mois de mai, les élections sociales n’auront pas lieu dans une entreprise sur trois, car il n’y a pas assez de candidats. Nombreux sont ceux qui, découragés, ne croient plus qu’en se battant ensemble il est possible d’améliorer nos conditions de travail. Les directions syndicales jouent aussi un rôle démoralisant, obsédées qu’elles sont à vouloir faire marcher au pas les délégués un peu combatifs. Il n’y a pourtant pas d’autre voie: seule la lutte collective peut nous sortir de l’impasse. Et pour cela, il nous faut nous organiser.

Chantage à l’emploi chez Audi Brussels

Fin mars, sous prétexte de problèmes de surproduction, la direction d’Audi Brussels a mis fin aux contrats de 371 intérimaires et le personnel en chômage économique. Il y a quelques mois, le groupe avait déjà annoncé son intention de délocaliser d’ici 2027 la production des Q8 e-tron au Mexique pour faire monter la pression sur l’emploi des 3000 ouvriers de l’usine de Forest et de ses sous-traitants. Le gouvernement n’a pas tardé à se prosterner devant le groupe automobile et ses actionnaires en leur promettant subventions, réductions de factures et déductions fiscales.

Patrons boulimiques… aux profits

Les patrons de l’industrie alimentaire pleurnichent auprès du gouvernement pour qu’il sauve “leur rentabilité et leur compétitivité”. Difficile de s’émouvoir, ils rackettent les petits agriculteurs et tondent nos salaires avec l’inflation depuis plus de deux ans! Leur chiffre d’affaires a bondi de plus de 24% en 2022 pour s’élever à 75,6 milliards. Mais pour continuer à faire grimper les taux et satisfaire les actionnaires, il faudrait faire baisser leur facture d’électricité, leurs impôts, réduire les exigences alimentaires et les salaires des travailleurs qui produisent leurs profits. Ils voudraient continuer à empoisonner, à rançonner et à exploiter en toute liberté, tout ça pour se goinfrer encore et encore.

À Gaza, toujours la famine et le massacre…

Le lundi 1er avril, des militaires israéliens ont tué 7 membres d’une ONG humanitaire qui distribuait de la nourriture dans la bande de Gaza. Cela montre à quel point les dirigeants israéliens ne connaissent aucune limite dans le massacre orchestré à l’encontre de la population palestinienne. Manifestement, ils tirent sur tout ce qui bouge, que ce soient des civils, leurs propres otages ou des travailleurs humanitaires étrangers. Des ONG ont suspendu leurs activités à Gaza, alors que la population souffre de famine, et que les hôpitaux rapportent déjà des cas d’enfants morts de malnutrition.
… avec la bénédiction de Joe Biden
Alors qu’on ne les a pas entendu depuis le 7 octobre, malgré plus de 33.000 victimes palestiniennes, en grande majorité des civils, certains dirigeants européens et américains ont fait mine de hausser le ton suite à cet événement. Joe Biden aurait réclamé un cessez-le-feu. Mais les États-Unis continuent à assurer les livraisons d’armes à hauteur de plusieurs milliards de dollars, sans aucune condition. Netanyahou sait que ce ne sont que des paroles, et qu’il peut compter sur le soutien indéfectible de ses alliés occidentaux, pour continuer à assurer le maintien de la domination impérialiste au Moyen-Orient.