Guerre économique ou militaire, la lutte des classes ne cesse jamais

C’est la rentrée mais il n’y a pas eu de trêve estivale pour les travailleurs. Pendant tout l’été, les prix ont continué de grimper. Ceux de l’alimentation ont connu une inflation de 14%, alors que les prix des matières premières ont baissé. Les patrons de la distribution en ont profité pour s’en mettre plein les poches.
Ce ne sont pas le seuls, l’industrie pétrolière a fait couler le pétrole et les profits à flots.
Pour ceux qui ont des enfants, la rentrée va aussi coûter plus cher, tant au niveau des fournitures que des vêtements.
Non, il n’y a pas eu de vacances pour les soucis, en tout cas pour le monde du travail.
Les capitalistes ne se contentent pas de nous faire les poches et de pousser les couches populaires dans la misère et la précarité. Pour eux, chaque catastrophe est une nouvelle opportunité de faire des profits supplémentaires. L’incendie à Hawaï est le dernier exemple d’une longue série. Cette catastrophe prévisible n’a rien de naturelle : pylônes électriques vétustes, terrains laissés à l’abandon, tout était réuni pour qu’un incendie se transforme en drame. Et le réchauffement climatique ne cesse de multiplier incendies, canicules et inondations.
Ce qui nous guette, c’est aussi la guerre. Elle non plus n’a pas connu de répit. Les morts ukrainiens et russes se comptent par centaines de milliers, auxquels s’ajoutent les blessés, les déplacements de population et les destructions massives. Tout ça pour une lutte d’intérêts économiques entre l’OTAN et la Russie. La liberté et les droits des peuples ne servent que de prétextes de part et d’autre. Les récentes affaires de corruption en Ukraine ont d’ailleurs montré que le sentiment patriotique était réservé aux prolétaires qui vont se faire tuer sur le front, tandis que les oligarques s’enrichissent en surfacturant les fournitures militaires à l’armée sous l’œil bienveillant du ministre de la Défense.
Quant à l’aide militaire européenne, elle permet de faire couler l’argent public directement dans les poches des marchands de morts. Le budget de la défense belge vient d’être augmenté de 10% à 5 milliards par an, mais les militaires demandent déjà plus du double pour acheter des munitions supplémentaires.
Qu’on ne s’y trompe pas, le gouvernement belge, comme ceux de tous les alliés de l’OTAN, ne font pas cela « pour l’Ukraine », ils le font parce que cela rapporte immédiatement aux marchands d’armes et que cela permet de se positionner sur le futur marché de la reconstruction, dont bénéficieront d’autres capitalistes occidentaux.
Cet argent dépensé en destruction et en morts pourrait servir pour les écoles, les hôpitaux ou à des multitudes d’autres choses réellement utiles à la population. Les caisses sont vides pour la sécurité sociale, mais il y a toujours de l’argent pour engraisser le patronat.
Il serait bien naïf de croire que les budgets militaires ne serviront qu’à défendre le pays. Comment croire que ces ministres et ces patrons, qui attaquent sans cesse et sans pitié les familles pauvres, pourraient avoir tout d’un coup le souci de les défendre ? Bien au contraire, ils n’auront aucune hésitation à envoyer les enfants de ces mêmes familles se faire tuer sur de nouveaux champs de bataille. Ils inventeront de nouveaux prétextes pour justifier de nouveaux carnages.
La guerre est à nos portes, mais elle n’a jamais cessé et la liste des conflits de ces vingt dernières années remplirait des pages entières, de la Palestine au Yémen, en passant par la Yougoslavie, la Syrie, la Libye, etc. Et aujourd’hui, les discours belliqueux vis-à-vis de la Russie et de la Chine préparent les esprits à de futurs conflits mondiaux au nom des valeurs de l’Occident. Mais les valeurs des bourgeois, c’est l’égoïsme, c’est de s’enrichir de la misère et du malheur des autres, c’est de laisser les migrants se noyer dans la Méditerranée. Leurs valeurs ne sont pas les nôtres !
Crise économique, dérèglement climatique, guerres à répétition, voilà tout ce que le capitalisme nous apporte. Aujourd’hui, les travailleuses et travailleurs du monde entier ont plus que jamais intérêt à s’unir pour y mettre un terme, pour mettre en place une société où les ressources seraient gérées de façon durable, où ni nourriture, ni logements, ni médicaments, ni aucun bien essentiel ne seraient plus des marchandises. Les capitalistes nous mènent à une catastrophe générale, le monde du travail est le seul à pouvoir l’éviter.

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