L’entreprise Logistics Nivelles, approvisionnant les magasins Carrefour, va fermer d’ici 2022, licenciant 700 travailleurs. L’activité sera relocalisée sur deux autres sites du groupe en Flandre. Personne n’est dupe du prétexte du manque de rentabilité. La société a délibérément désinvesti cet entrepôt. Elle cherche en plus à opposer les travailleurs wallons et flamands. Heureusement, ceux-ci ne sont pas tombés dans le piège. Tous les dépôts ont été bloqués jusque mercredi. Seule la solidarité des travailleurs peut faire plier ces entreprises crapuleuses et cyniques.
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Bruxelles-Propreté : surdité patronale
Au début de la semaine dernière, une partie des travailleurs de Bruxelles-Propreté a retardé les départs pour les ramassages au matin. Ils voulaient dénoncer l’augmentation des cadences depuis la levée du confinement et exiger un allègement des tournées. Face au mécontentement, la direction a promis de rédiger… un avis. La belle affaire ! En fait, elle n’a rien écouté : après la réunion, elle a demandé à toutes les équipes de rattraper le retard accumulé ! Il n’en fallait pas plus pour que le reste des travailleurs se mettent en grève. C’est le meilleur moyen de déboucher les oreilles de la direction… et de préserver sa santé.
Santé : marre de cravacher, faut refinancer
Le 6 septembre, les infirmières, infirmiers et aides-soignants sont une nouvelle fois sortis dans la rue. Ils réclament que la pénibilité de leur travail soit enfin reconnue, et pas seulement avec des applaudissements. Ils revendiquent aussi une revalorisation de leurs salaires. Le gouvernement se contente du plan de refinancement de 420 millions que les soignants lui avaient arrachés au début de la pandémie. Mais ça reste des cacahuètes face au manque de personnel et à la dégradation des conditions de travail. Ils en ont assez de cravacher, va falloir lâcher le blé.
Brussels Airlines : halte à la pressurisation du personnel
Le personnel de cabine de Brussels Airlines est à bout. Après une longue période de chômage économique, les stewards et hôtesses ont subi une pression maximale tout au long de l’été. Avec la réduction de 25% du personnel de l’an passé, la charge de travail est devenue intenable. Lufthansa, la maison-mère, refuse d’appliquer la convention collective. Les syndicats veulent la renégocier mais la direction fait la sourde oreille. Le gouvernement, qui a injecté 290 millions d’euros pour renflouer cette société, regarde ailleurs. Rien ne vaut une bonne grève pour briser les ailes de ces esclavagistes !
Les faire redescendre sur terre
À Brussels Airlines, le personnel de cabine craque sous le poids des nouveaux horaires imposés par la direction. Les actionnaires souhaitent rattraper les pertes occasionnées par les annulations de vols du début d’année en augmentant la charge de travail. Et ça, sans aucune embauche ! Après des mois de chômage forcé et de salaires rabotés, les travailleurs n’ont pas à accepter des horaires à rallonge pour faire à nouveau décoller les profits. Pour se faire respecter, il faudra montrer à ces messieurs que sans les travailleurs les avions ne volent pas !
Quand les voyous appellent la police
Les 14 et 17 juin dernier, nombreux furent les soignants à entrer en grève et à montrer leur colère. Le mouvement a tellement bien été suivi que les directions d’hôpitaux et l’État ont fait appel à la police pour réquisitionner des soignants de force ! Eh oui, sans les travailleurs, plus rien ne fonctionne. Mais, plutôt que de mettre la main à la poche pour mettre fin à une situation dont ils sont responsables, l’État et les patrons préfèrent utiliser la force et la contrainte.
Febelco : le pharma n’aime pas le syndicat
La Fédération des coopératives pharmaceutiques belges, le principal groupe de distribution de médicaments en Belgique, n’aime pas qu’on mette le nez dans ses affaires. Elle vient de déposer une plainte bidon contre la secrétaire en charge du secteur de la CSC. Cette tentative d’intimidation n’est pas la première. Febelco s’était déjà fendue d’une lettre de menace à peine voilée à plusieurs militants syndicaux. Ceux-ci avaient à plusieurs reprises saisi l’inspection du travail en raison de clusters Covid sur les sites de la société. La peur doit changer de camp. Et pour cela, rien de tel qu’une bonne grève !
Des miettes pour la jeunesse, le pactole pour les patrons
Le prix de l’abonnement Stib pour les étudiants de 18 à 24 ans diminue de 50 à 12 euros à partir du 1er juillet. La mesure s’élargit à tous les jeunes bruxellois de cette classe d’âge en février prochain.
La direction et le gouvernement bruxellois se lancent des fleurs… Mais cette mesure, qui ne coûtera que quelques millions d’euros au gouvernement bruxellois, est dérisoire face aux subventions que la région offre aux entreprises privées. Rien qu’en 2020 par exemple, elle déboursait plus de 200 millions d’euros de subventions pour Sodexo et les sociétés de titres services !
Mediamarkt : les employés sont à bout
Le 11 juin, les employés du magasin Mediamarkt à Sint-Pieters-Leeuw sont repartis en grève. Ils dénoncent la surcharge de travail, le manque de personnel et les pressions constantes de la direction. Le plan de restructuration de la société prévoit en effet un gel des embauches et même des licenciements déguisés. La direction fait à présent mine de vouloir prendre en considération le cahier de revendications syndicales. Reste à voir si la direction tiendra ses engagements ou ne proposera que de la poudre aux yeux.
GSK : la pilule ne passe pas !
Chez GSK, les travailleurs ont fait grève ce 8 juin pour protester contre le rabotage des primes versées aux ouvriers et aux employés. Pour défendre sa manœuvre, la direction prétexte l’« équité » avec les cadres. C’est pourtant elle qui avait préféré les primes aux augmentations de salaires… on sait maintenant pourquoi ! Il est plus facile pour elle de manipuler le montant des primes, voire de les supprimer. Quant à l’équité, les patrons ne manquent pas d’humour… ce sont eux qui embauchent des CDD et des intérimaires, rabaissent le salaire des femmes, et divisent les travailleurs pour leur faire les poches.