Archives pour la catégorie Entreprises

Grève chez De Lijn

Ce lundi 23 septembre, les chauffeurs de la société flamande de transport public De Lijn ont largement suivi l’appel à la grève des syndicats. Seuls 45% des bus et trams du réseau étaient en service, et à peine 28% à la Côte et 21% à Gand. Les grévistes continuent à s’opposer à la nouvelle planification et aux modifications d’horaires que la direction veut leur imposer. Celle-ci augmente les cadences de travail tout en supprimant un arrêt sur six. Des économies de bout de chandelle qui se font au détriment de la santé des travailleurs et des usagers les plus faibles !

La vie chère, le secret de leurs affaires !

Si l’inflation alimentaire s’est stabilisée en août, les courses restent toujours aussi chères. En deux ans, le prix du panier a augmenté de 27 % alors que les salaires n’ont été indexés que de 16 %. Et le prochain gouvernement voudrait encore accroître la TVA ! Les travailleurs ont de plus en plus de mal à se nourrir correctement. Quant aux petits producteurs, ils peinent toujours à joindre les deux bouts. Les multinationales de l’agroalimentaire continuent de se gaver grâce à leurs spéculations et au secret des affaires. Il est plus que temps qu’on y fourre notre nez !

Grève aux TEC

Mercredi 4 septembre, les chauffeurs de bus des régions de Mons et du Centre étaient en grève. La veille au soir, un chauffeur a été agressé par un passager pendant son service. Les agressions sont si fréquentes – 15 par jour déclarées en Belgique – pour les travailleurs des transports en commun, qu’on ne peut plus parler d’accidents ou d’imprévus. Cette violence, tous les chauffeurs la vivent au quotidien. Il faut exiger de la direction des mesures qui nous permettent de nous sentir en sécurité quand on travaille. A commencer par être beaucoup plus nombreux. Car c’est au détriment de notre santé que les directions font des économies !

Ça suffit comme ça !

Ce sont des millions d’euros d’économies que la direction de la Stib a fait sur le dos des salariés ! Moins de temps de régulation, moins de breaks. Les dépôts atteignent des records d’absence. Et pendant ce temps, les directeurs se félicitent. Dans leurs bureaux, ils ne la ressentent pas la fatigue, le dos qui fait mal, le stress au travail permanent. C’est nous qui faisons rouler les bus toute la journée, réparons les trams, entretenons les métros. C’est sur notre dos qu’ils font leurs économies, jusqu’à nous en rendre malades. Et pour enfoncer le clou, la hiérarchie nous refuse encore nos jours de congé. Ça suffit comme ça ! Non aux économies, il faut refinancer et embaucher.

Pauvres patrons

En 2023, les patrons des sociétés du Bel 20 ont gagné 46 fois le salaire annuel d’un travailleur. Et ce n’est qu’une moyenne. Certains ont empoché bien plus, comme le boss d’AB Inbev qui a touché 184 fois plus que l’employé le moins rémunéré. Pauvres patrons ! Eux qui gémissent à longueur de journée sur le « coût » du travail et l’indexation des salaires et nous supplient de nous serrer encore plus la ceinture… Leur pouvoir d’achat ne s’en est jamais aussi bien porté. S’il y a bien des coquins qui vivent au-dessus de nos moyens, c’est bien cette bande de requins.

Fedex, licenciements sans complexe

L’entreprise de livraison et de transport international de fret FedEx a annoncé son intention de licencier 385 travailleurs en Belgique, soit un tiers de son personnel. Et ce n’est pas la première fois. Depuis le rachat de la société TNT en 2016, c’est la cinquième vague de licenciements et déjà 1000 emplois sont passés à la trappe. Le groupe ne se cache même pas pour avouer qu’il le fait pour accroitre encore plus ses bénéfices. Des bénéfices qui s’élevaient à 879 millions de dollars rien que pour le dernier trimestre. De l’argent qui doit revenir entièrement aux travailleurs !

La sécurité au boulot, c’est le minimum !

Après une nouvelle agression d’un chauffeur de bus, les travailleurs du TEC ont débrayé spontanément dans toute la province du Hainaut. Les agressions se sont enchaînées ces derniers mois et les chauffeurs en ont ras-le-bol. Désormais, à chaque nouvelle agression, ils ont décidé de faire grève le lendemain pour témoigner leur soutien au collègue agressé et exiger plus de moyens pour garantir leur sécurité. Les travailleurs ont mille fois raison de ne pas vouloir rouler la boule au ventre. La direction est prévenue : si les bus sont à l’arrêt, c’est uniquement en raison de sa cupidité !

Grand ou petit… un patron ça cherche le profit

Chez Delhaize, les paroles rassurantes du temps de la reprise sont bien loin. L’enregistrement audio du repreneur des Delhaize Karreveld et Théodor à Bruxelles s’adressant avec agressivité et mépris aux travailleurs n’en est qu’un exemple. Pour rembourser loyers, charges, emprunts, salaires et redevances à Delhaize, ces petits patrons vont chercher de quoi payer dans les poches des clients… et surtout dans celles des employés. Ces enregistrements ne concernent que deux Delhaize mais les témoignages des travailleurs viennent de partout : pressions sur les salaires, les horaires, les jours d’ouverture, les cadences… La direction du groupe Delhaize, bien contente de continuer à gaver ses actionnaires sans devoir se charger de tondre les travailleurs elle-même, fait semblant de ne rien voir. Les travailleurs de Delhaize n’ont pas à subir la loi du profit. Grands ou petits, les patrons sont leurs ennemis.

La pognon d’abord, la qualité après

Pour réaliser ses économies, la direction de la Stib a diminué les fréquences. On l’a bien senti passer ! Les temps de régulation sont réduits, les breaks aussi. C’est l’essuie-glace entre les terminus ! Les temps de parcours ont été rognés et le retard est devenu structurel. La ponctualité et la qualité des transports, c’est bien le cadet des soucis de la direction générale. Ce qui compte pour elle, c’est uniquement le pognon qu’elle économise.

Chouineries patronales

À l’approche des élections, il ne se passe pas un jour sans qu’un patron chouine dans la presse. Et quand ce n’est pas un patron, c’est un économiste qui sert la même bouillie. L’un d’eux tire la sonnette d’alarme sur le « coût salarial » de l’industrie belge qui serait le plus élevé d’Europe. La ficelle est grosse : sans saut d’index, subventions publiques ou cadeau fiscal, la bourgeoisie menace de nouvelles délocalisations. Et c’est le même chantage dans tous les pays. Quelle que soit la langue que l’on parle, notre ennemi est le même : les patrons qui se gavent sur notre dos.