La direction mondiale de la multinationale suédoise prévoit la suppression de 7 500 emplois dans le monde dont près de 120 en Belgique, principalement au siège de l’entreprise à Zaventem. Les magasins ne sont pas touchés pour le moment mais la direction Belgique ne l’exclut pas dans l’avenir, alors que le personnel est déjà en sous-effectif.
Le prétexte invoqué est le retard numérique de l’entreprise dans un marché où les ventes en ligne progressent rapidement. Mais pourquoi le développement des commandes en ligne et des points de retrait au centre-ville devrait se faire au détriment de l’emploi ?
En réalité, le digital est un bon prétexte pour faire baisser les coût salariaux ; c’est donc en fait le taux de profit des actionnaires que la direction veut redresser en jetant des milliers de travailleurs au chômage.
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Stop au Scotch !
Il ne s’agit pas d’une campagne contre l’alcool au volant, il s’agit d’exiger de la direction de la STIB qu’elle fournisse mieux que du papier collant pour entretenir les véhicules. Les mécaniciens en ont marre des bricolages à la Macgyver. Quand la direction parle de l’image de la STIB, il y a vraiment de quoi se marrer ! Quoique. Des rafistolages vite fait avec du Scotch ont déjà fait des accidents. Et ça ne nous fait pas rigoler.
Empêcher les patrons de nous renvoyer au XIXe siècle
Les coursiers à vélo qui travaillent à travers l’Europe pour les entreprises de livraison de plats cuisinés comme Deliveroo ou Uber (Eats) en ont marre de leurs conditions de travail. Les mobilisations ont commencé début 2018 en Belgique alors que des dizaines d’actions dont des grèves avaient déjà eu lieu en 2017 dans d’autres pays européens.
Malgré leurs différences de statut en fonction des pays, tantôt indépendants comme en Belgique, tantôt employés comme aux Pays-Bas, les coursiers à vélo s’organisent progressivement au niveau européen avec l’aide de syndicats et rêvent d’une mobilisation comme chez Ryanair.
D’abord, les livreurs à vélo exigent un salaire horaire et la fin du paiement à la course. Ensuite, ils exigent la garantie de l’emploi et la fin de la précarité totale : je te prends, je te jette. Enfin, ils exigent une véritable sécurité sociale et la fin d’un système d’assurance où l’accident de travail incapacitant mène à la misère noire.
Il n’y a rien à attendre des politiciens et des États européens qui sont tous au service des patrons. Ils leur taillent des législations sur mesure pour leur permettre de surexploiter toujours plus de travailleurs. En Belgique, la « loi de relance économique et de cohésion sociale » permet à Deliveroo et Uber (Eats) de bénéficier d’une défiscalisation à hauteur de 500 euros par mois et de recruter 2500 coursiers sans payer aucune charge patronale.
Les travailleurs des entreprises de livraison à vélo ne doivent compter que sur leur mobilisation et leur capacité à faire peur aux patrons et dirigeants européens. Après Ryanair, Deliveroo, Uber (Eats)… à qui le tour ?
Nous ne faisons pas de vieux os…
La direction de la STIB paye au moins une centaine d’euros chaque fois qu’elle envoie un médecin-contrôle chez un travailleur malade. Avec tout l’argent qu’elle dépense sous prétexte que nous serions des fraudeurs, on pourrait déjà améliorer les conditions de travail et diminuer l’absentéisme dû à l’usure physique et morale au boulot !
La grève peut payer
Les travailleurs d’Avia Partner ont débrayé jeudi 25 octobre en fin de journée pour protester contre leurs conditions de travail : intérimaires qui ne passent pas en CDD, heures supplémentaires qui s’accumulent à cause du sous-effectif, matériel usé qui n’est pas remplacé, etc.
La direction d’Avia Partner a feint la surprise et l’indignation. Une grève avait déjà éclaté en janvier et l’accord conclu alors n’a pas été respecté. Devant la détermination des travailleurs, la direction a changé d’attitude et a déclaré : « nous avons toujours reconnu le travail difficile sur le tarmac ».
Après 6 jours de grève et près d’un millier de vols annulés, un accord a été conclu entre syndicats et patron : une trentaine de contrats temporaires vont être transformés en contrats fixes, une trentaine d’autres travailleurs vont voir leur contrat prolongé, la section cargo et le département manutention seront renforcés par une trentaine d’intérimaires et une petite dizaine de contractuels fixes, une prime de 250 euros sera payée d’ici fin mars 2019 et plus de 3 millions d’euros seront investis pour remplacer le matériel défectueux.
Une partie de ces mesures était probablement déjà prévue avant la mobilisation, mais le patron a dû accélérer le mouvement. Il a sans doute dû aussi lâcher du lest pour que le travail reprenne et que les milliers de bagages bloqués soient libérés.
Les travailleurs ont senti leur force collective au travers de cette grève. Les poings levés et les cris de satisfaction des travailleurs en lutte, eux, n’étaient pas feints !
Grève chez Mestdagh
Mardi 16 octobre, les travailleurs des magasins du groupe Mestdagh se sont mis en grève et tous les magasins du groupe ont été fermés toute la journée. Plusieurs magasins sont restés fermés jusqu’à samedi et un piquet a été organisé au dépôt de Gosselies, perturbant l’approvisionnement de ceux qui étaient ouverts. Un nouveau préavis a été déposé pour la fin de la semaine prochaine.
Au mois de mai, la direction a annoncé un plan de restructuration comprenant plusieurs centaines de suppression d’emplois et une détérioration des conditions de travail pour ceux qui restent : flexibilité des contrats, travail du dimanche et polyvalence de tous les travailleurs. Les travailleurs ne sont pas prêts à avaler cette pilule et ils ont bien raison. La seule motivation de cette nouvelle dégradation de la qualité de vie, pour des milliers de personnes, ce sont les profits des quelques actionnaires du groupe. Les travailleurs de Mestdagh méritent toute notre solidarité, car quand les conditions de travail d’un travailleur se dégradent, ce sont les conditions de travail de l’ensemble des travailleurs qui sont tirées vers le bas.
Une grève plus que recommandée
Ça chauffe chez Bpost. Les conditions de travail y sont insupportables : augmentation de la charge de travail, externalisation des tâches, congés qui ne sont pas accordés, menaces de licenciement… Dès le 29 octobre, plusieurs bureaux de poste en région liégeoise se sont mis en grève. Mais ils préfigurent un mouvement plus général des travailleurs de la poste ; à partir du 7 novembre, une grève tournante au niveau national touchera alternativement les centres de tri, le transport, la distribution, etc.
Le CEO a annoncé son intention de ne pas céder. Mais les travailleurs, s’ils arrivent à bloquer efficacement l’entreprise, feront reculer tous ces timbrés de la direction !
Hausse des salaires !
L’application de la Loi Peeters à la STIB veut dire l’explosion des heures supplémentaires dites « volontaires ». Le patron peut ainsi faire fonctionner la société avec un effectif minimum.
Alors, quel est le sens des heures supplémentaires « volontaires » ? Tout simplement que nous sommes mal payés et que les rentrées d’argent supplémentaires sont les bienvenues pour payer les factures à la fin du mois. Si la plupart des chauffeurs rentrent au plus vite au dépôt en fin de service pour être chez eux au plus tôt, c’est bien que le travail n’est pas vécu comme un épanouissement mais comme l’opposé de la liberté.
Il faut se battre pour obtenir des augmentations de salaire pour ne plus devoir faire des heures supplémentaires et ainsi forcer le patron à embaucher plus !
Stib : Versta je mij ?
Par contre, la direction nomme dans les ateliers des gradés qui n’ont pas les compétences linguistiques pour exercer leur fonction. Normalement, il faut qu’ils aient réussi le test de néerlandais du Selor. Ce qui n’est pas le cas actuellement pour nombre de gradés.
Il est inacceptable que les ouvriers ne puissent pas s’adresser à la hiérarchie en néerlandais !
Arnaques à tous les étages
A la Stib, les gradés sont régulièrement remplacés par des « faisant fonction » dans tous les ateliers.
Ceux-ci sont prélevés parmi les surveillants, qui sont remplacés à leur tour par des brigadiers. Et puis, évidemment, il manque de brigadiers et on prélève des ouvriers. Et au bout du compte, il y a moins de bras pour la même charge de travail.
De plus, tous ces « faisant fonction » sont rarement nommés à ces postes soi-disant parce qu’ils n’ont pas les compétences requises, alors que, dans les faits, ils font tout le boulot.
C’est comme ça que la direction économise sur le dos de tout le monde.