Archives pour la catégorie Entreprises

Si le chiffre d’affaires est en hausse, c’est grâce aux travailleurs

En 2020, la grande distribution a atteint un chiffre d’affaires de 30,8 milliards d’euros. C’est une progression de 7% par rapport à 2019. Les grandes surfaces, à elles seules, ont vu leurs résultats augmenter de 9%. De quoi, une fois encore, relativiser les jérémiades de la fédération du commerce Comeos qui, fin mars, se plaignait des prétentions salariales de ses travailleurs. En pleine crise Covid, ce sont les travailleurs qui étaient en première ligne et prenaient tous les risques de contamination, pendant que les patrons se gavaient. A leur tour de passer à la caisse !

Les facteurs font passer le message

À Huizingen, les 82 facteurs du centre de tri ont débrayé spontanément pendant plusieurs jours car leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader. Ils enchaînent chaque jour les heures supplémentaires non payées et se brisent le dos à porter des colis toujours plus nombreux. Face à l’ampleur de la mobilisation, la direction a proposé d’engager quelques intérims, mais les travailleurs ont retourné l’offre à l’envoyeur : ils savent que seules de vraies embauches permettront d’alléger le travail. C’est toute la politique de la direction qu’il faut revoir ! 

Texaco : retour de flamme

Ce 28 mai, les travailleurs qui s’occupent des stations Texaco ont fait grève et bloqué l’accès aux pompes. Avant la crise sanitaire, les conditions de travail n’étaient déjà pas fameuses pour ces travailleurs qui font souvent tourner seuls la boutique et qui n’ont, ni pause ni heures supplémentaires payées. Avec le Covid, la situation s’est encore aggravée. Et, alors qu’ils s’attendaient à recevoir les primes promises par la direction, rien n’est venu. En fait, comme pour le reste des travailleurs de « première ligne », ils sont censés se contenter de remerciements ! Les travailleurs de Texaco ont donné leur réponse, bravo à eux. La citerne a débordé, il faut maintenant que leur combat fasse tache d’huile.

IBM : un programme malveillant

Depuis le mois de mai et l’annonce d’un plan de licenciement mondial, IBM reste muet sur la façon dont il compte jeter les travailleurs dehors. En Belgique, il est prévu 200 licenciements et 300 « relocalisations ». En fait, IBM, qui réalise environ 9 milliards de bénéfices nets par an, souhaite se concentrer sur les activités qui lui rapportent le plus pour faire gonfler la rentabilité et gaver encore les actionnaires… c’est un programme bien connu du logiciel capitaliste. Les travailleurs ont entamé des grèves. Pour se faire entendre, ils peuvent compter sur leur immense force collective : ils sont 380 000 dans le monde à bâtir la fortune d’IBM. Tous ont la même préoccupation : défendre leur gagne-pain.

Vive la lutte des soignants

Le 7 juin, le personnel infirmier des urgences de l’hôpital Érasme s’est mis en grève pour protester contre une situation catastrophique, non seulement pour eux mais aussi pour les patients : salaires rabotés, modification des règles pour recruter du personnel moins formé, effectifs insuffisants, pression maximale et des « primes Covid » qui ne sont que des miettes. Ils sont épuisés et le disent haut et fort. 

Panique à la direction qui a envoyé la police réquisitionner des infirmiers de force chez eux.

Les remerciements émus de Vandenbroeck et De Croo au personnel soignant n’étaient que des mots, car pour l’argent, il n’en était pas question. Eh bien face à leur hypocrisie, le mouvement s’étend et une grève du secteur de la santé est prévue pour le 17 juin.

Bruxelles-Propreté : attaques en vue

Un audit concernant Bruxelles-Propreté a conclu que les travailleurs y sont trop nombreux et les collectes de déchets trop fréquentes. En clair, pour tailler dans les effectifs et virer les travailleurs en CDD, on réduirait les collectes mais on allongerait leur durée et leur difficulté, quitte à entraîner plus d’accidents : le nombre de sacs-poubelles ne va pas diminuer comme par magie ! Le ministre écologiste n’y a rien trouvé à redire. Les économies dans les services publics valent bien quelques licenciements et quelques dos cassés ! Au diable l’environnement… et surtout les travailleurs.

La santé ne se calcule pas

La direction a décidé de relancer son « plan absentéisme ». Le fameux « coefficient Bradford » est utilisé comme mesure de l’absentéisme. Il est calculé en fonction de la durée et la fréquence des absences. Les chefs s’appuient sur les scores établis pour nous convoquer et nous faire la morale. Mais un travailleur malade a besoin de se soigner ! La santé, ça ne se discute pas : il faut prendre le nombre de jours de congés nécessaires pour se remettre et c’est tout.

Au diable la rentabilité, on a faim !

Marly, c’est le désert : pour manger, il n’y a pas grand-chose ! Il y avait bien un distributeur de sandwiches mais la société Aramark a décidé que cela n’était pas rentable. Il faut qu’il y ait à manger, que ça soit rentable ou non ! Le minimum, ça serait un distributeur de sandwiches et un autre de plats à réchauffer comme à Haren.

Une question de survie

Entre mars 2020 et mars 2021, plus de 10 000 travailleurs ont été victimes de plans de restructuration. En pleine crise sanitaire, les entreprises gavées d’aides publiques ont condamné ces milliers de travailleurs au chômage de longue durée, à la précarité pour eux et leur famille. De ceux qui ont gardé leur emploi, elles attendent maintenant qu’ils produisent plus, avec moins de bras, sous peine d’être mis à la porte à leur tour. Pour inverser cette roue infernale, il faut nous battre pour exiger le droit de chacun à gagner son pain et pour répartir le travail entre tous, sans perte de salaire.

Une question de survie

Entre mars 2020 et mars 2021, plus de 10 000 travailleurs ont été victimes de plans de restructuration. En pleine crise sanitaire, les entreprises gavées d’aides publiques ont condamné ces milliers de travailleurs au chômage de longue durée, à la précarité pour eux et leur famille. De ceux qui ont gardé leur emploi, elles attendent maintenant qu’ils produisent plus, avec moins de bras, sous peine d’être mis à la porte à leur tour. Pour inverser cette roue infernale, il faut nous battre pour exiger le droit de chacun à gagner son pain et pour répartir le travail entre tous, sans perte de salaire.