Archives pour la catégorie Belgique

Notre santé n’est pas à vendre

Après un an de pandémie Covid, les chiffres de contamination sont à nouveau en augmentation. La hausse est particulièrement sensible sur les lieux de travail, qui constituent 40% des foyers. Bien que le télétravail soit obligatoire partout où c’est possible, l’intensité du trafic automobile prouve qu’il est manifestement de moins en moins appliqué. Plus préoccupant encore, près de 20% des entreprises contrôlées par l’inspection du travail ne respectent toujours pas les règles sanitaires les plus basiques comme la distanciation physique. Il est plus que temps de dénoncer ces patrons rapaces qui sacrifient la santé de leurs travailleurs pour plus de profits !

Banques alimentaires : travailleurs et étudiants font la file

En 2020, plus de 175 000 personnes ont dû, chaque mois, faire appel aux banques alimentaires pour pouvoir se nourrir. C’est 15% de plus qu’en 2019, sans compter qu’il reste encore un quart de demandes en attente. Avec la crise du Covid-19, de nouveaux publics ont fait leur apparition dans les files : travailleurs précaires licenciés sans allocations, étudiants sans ressources, indépendants ayant perdu leurs économies. Les capitalistes prétendent que leur système est le seul capable de faire reculer la pauvreté. Voilà le résultat !

Unis et organisés, les travailleurs peuvent abattre le capitalisme

Il est impossible de ne pas voir que la crise sanitaire se double déjà d’une crise économique et sociale, dont le pire reste peut-être à venir. Tandis que le gouverne-ment ouvre largement sa bourse aux organisations pa-tronales qui se plaignent haut et fort, des millions de travailleurs subissent la crise sans aucun soutien : ceux qui ont perdu leur emploi ou qui doivent survivre au chômage partiel ou économique, les intérimaires ou les travailleurs au noir qui n’ont plus rien et ne peuvent même pas prétendre à une allocation, etc. Les chiffres du chômage augmentent, de même que la pauvreté et les files devant les banques alimentaires.
Avoir un emploi n’a jamais réellement protégé de la pauvreté ; aujourd’hui, c’est clair. Quant à la santé des travailleurs, la manière dont cette crise a été gérée a bien montré que c’était le cadet des soucis du gouvernement comme du patronat.
Il faudrait être naïf pour espérer qu’ils fassent quoi que ce soit pour limiter la casse sociale – au contraire, leur intention est de maintenir le blocage des salaires en 2021.
La nourriture, l’énergie, les médicaments pourraient être accessibles à tous mais leur production dépend des profits qu’ils peuvent en tirer et pas des besoins de la population, quitte à laisser les épidémies se répandre.
En plus de traiter les humains comme des marchan-dises, le capitalisme a créé une course effrénée aux pro-fits où celui qui en fera le plus pourra éliminer ou ra-cheter ses concurrents. C’est cette fuite en avant qui a gonflé la finance, créé des bulles boursières et qui a été la cause de toutes les crises économiques. Les capita-listes cherchent à y échapper en créant de nouveaux produits, en ouvrant de nouveaux marchés, en utilisant les jeux financiers. Mais la crise les rattrape toujours et alors, avec la complicité des États, ils la font à chaque fois payer aux travailleurs – ici par des plans d’austérité, ailleurs par des guerres.
Les gouvernements se présentent comme des protec-teurs face aux crises. Mais, évidemment, ils sont com-plices. La démocratie actuelle n’est qu’un mot creux. La puissance réelle, économique, est aux mains des capita-listes, l’État n’est là que pour organiser les affaires pu-bliques. Il n’est pas un arbitre au-dessus de la mêlée mais le concierge des capitalistes.
Les socialistes, censés défendre les travailleurs, les ont menés dans une impasse. Sous prétexte de chercher une voie pacifique, ils leur ont demandé de faire des concessions, soi-disant pour éviter le pire. Les travail-leurs ont fait les concessions, mais le pire est arrivé quand même. Il n’y a pas de voie pacifique car le pa-tronat ne veut pas de paix avec le monde du travail, il lui mène une guerre sans pitié, c’est la lutte des classes.
Voilà pourquoi les communistes pensent qu’il est né-cessaire d’en finir avec le capitalisme.
Le communisme est, au fond, une idée simple : mettre en commun les outils de production et organiser le fonctionnement de l’économie de façon collective et consciente, en répartissant le travail entre tous de façon à satisfaire les besoins légitimes de chacun.
Il est évident que cette idée est à l’opposé du capita-lisme. Pour qu’elle puisse se réaliser, il faut renverser le système économique et politique actuel. Il faut que le pouvoir passe des mains d’une minorité dans celles de la majorité. Et cela ne se fera pas sans une lutte entre les travailleurs et les capitalistes.
Ce n’est pas facile. Les capitalistes sont organisés, ils ont le pouvoir, ils disposent des médias et surtout ils profitent de leur monopole sur le travail pour mettre le couteau sous la gorge des travailleurs. L’État est à leur service, avec sa justice, sa police et, au besoin, son ar-mée. On voit avec quel zèle la moindre manifestation est réprimée.
Mais de leur côté, les travailleurs ont pour eux leur nombre et leur rôle central dans l’économie : ce sont eux qui produisent toutes les richesses. Ce sont donc eux les seuls à pouvoir changer les choses.
Pour cela, ils doivent arracher le pouvoir économique à ceux qui l’ont aujourd’hui, leur reprendre la gestion des usines, des mines, des terres, de l’énergie et des transports. Alors, il deviendra possible de commencer à réfléchir collectivement à la meilleure manière de gérer l’économie.
Une telle transformation se prépare, s’organise. C’est le rôle d’un parti communiste, qui reste à construire. Les communistes ne sont pas des politiciens, mais des travailleurs conscients de la nécessité de changer le monde, conscients qu’on ne peut pas s’accorder avec le patronat et qu’il faut absolument rétablir un rapport de force favorable aux travailleurs pour à terme mettre en place une société juste et égale, pour les hommes et les femmes de tous les pays.

Faisons trembler les patrons !

Afin de s’opposer à l’insultante marge salariale de 0,4 % prévue dans le cadre de la négociation de l’AIP, les directions syndicales n’ont rien trouvé de mieux que d’organiser quelques ridicules petites actions dispersées un peu partout dans le pays. Ces méthodes ne datent pas d’hier, mais le covid fournit aujourd’hui le bon prétexte pour permettre aux bonzes syndicaux de ne pas appeler à mener des combats plus sérieux. Ceux qui sont trop occuper à discutailler à la table des négociations ne comprennent pas que les patrons ne reculent que devant la force. Pour y parvenir, les travailleurs ont de puissantes armes : les grèves et les manifestations de masses !

La saga des masques continue…

Depuis le début de la crise sanitaire, la politique du gouvernement à l’égard des masques est désastreuse. Il y a d’abord eu l’imprévoyance : les stocks de masques n’avaient pas été renouvelés et le gouvernement n’a rien préparé entre fin décembre et mi-mars. Au lieu de procéder à des réquisitions d’entreprises textiles pour la confection directe de masques en Belgique, il a alors négocié avec des importateurs hasardeux. Il y a eu l’affaire de l’arnaque par un fournisseur turc, les masques souillés par les déjections animales, les masques non conformes volés, etc.

Et aujourd’hui, on apprend que les masques distribués gratuitement depuis juin par l’Etat seraient toxiques et potentiellement cancérigène ! C’est le comble pour un objet censé nous protéger.

Comme pour l’affaire de l’inutile Remdezivir, le gouvernement préfère arroser d’argent public des charlatans plutôt qu’investir réellement dans la santé de la population !

Nethys : les capitalistes rasent gratis !

Sept anciens dirigeants de la société Nethys sont inculpés pour détournement de fonds publics. En plus de s’octroyer 18 millions d’euros d’indemnités, le management s’apprêtait aussi à céder gracieusement les deux filiales les plus rentables de l’entreprise publique à une société privée. La presse bourgeoise se contente de présenter l’affaire comme un simple dysfonctionnement, ou tout au plus comme de la mauvaise gouvernance. Elle est pourtant révélatrice du parasitisme généralisé des politiciens, toujours de mèches avec les capitalistes dès qu’il s’agit de piller les services publics.

Big Brother vous veut du bien

Le gouvernement prend prétexte de la campagne de vaccination pour essayer de mettre la main sur les bases de données de la sécurité sociale et des mutuelles, en contradiction avec le principe du secret médical. L’idée pourrait sembler légitime : croiser les données afin de convoquer automatiquement les personnes qui doivent être prioritairement vaccinées. Ce serait une bonne idée si c’étaient les travailleurs qui géraient la société mais nous n’avons aucun moyen de contrôler l’usage qui sera fait de nos données et aucune raison de faire confiance à un État inféodé au patronat pour ne pas en profiter pour ficher les travailleurs pour des motifs de contrôle et de répression. La Belgique n’est même pas en ordre par rapport au règlement européen sur la protection des données du fait que l’organisme censé, entre autres, mettre des limites à l’espionite gouvernementale est lui-même sous le contrôle du gouvernement. Big Brother est déjà là. 

Justice à géométrie variable

Près d’Anvers, sept jeunes de 14 ans qui s’étaient rassemblés chez l’un d’eux ont été arrêtés par la police et placés en détention au poste toute la nuit avant d’être interrogés le lendemain pour avoir organisé une soi-disant… « lockdown party ». Quand ils s’entassent à plus de 25 dans des classes exiguës, en mauvais état et parfois encore amiantées pour suivre des cours ou manger à midi, personne ne parle de festival clandestin. Et surtout, la police n’a jamais arrêté ceux qui les obligent à se réunir dans de telles conditions !  

Lenteur mortelle

Après s’être illustrée dans la gestion calamiteuse des masques, c’est au tour de la campagne de vaccination de démontrer l’incapacité gouvernementale. En administrant en moyenne 18 600 doses de vaccin par semaine, il faudrait au moins deux ans et demi pour vacciner 75% de la population belge ! En attendant, les jours passent et amènent leur lot quotidien de nouveaux malades et de décès.

Le mépris de classe, un virus à éradiquer

Pour une fois, le gouvernement a fait preuve de transparence en invitant les experts chargés de la lutte contre le coronavirus à présenter les modèles sur lesquels ils se basent pour anticiper l’évolution épidémiologique. Il n’en fallait pas plus pour que la coqueluche des plateaux TV, Yves Coppieters, critique l’initiative en la considérant comme trop complexe et trop anxiogène pour le grand public. Comme si la population était trop bête pour comprendre des graphiques ou pour remarquer la manœuvre politicienne derrière cette communication. Monsieur le professeur ferait bien de sortir de temps en temps de l’université pour se vacciner de son mépris élitiste.