Archives pour la catégorie Belgique

La santé des profits avant tout !

Après Pfizer, c’est au tour d’AstraZeneca d’annoncer des retards dans la livraison de ses vaccins. Profitant de leur monopole et voulant empocher les profits les plus colossaux possibles, les entreprises pharmaceutiques se sont contentées d’encaisser les millions d’euros d’aide que les États leur ont versé sans investir un rond dans de nouvelles usines ou de nouvelles lignes de production. Ainsi, à l’heure où les vaccins peuvent sauver des vies, elles organisent une véritable pénurie qui prolonge la durée de l’épidémie et accentue le nombre de ses victimes.

Non à l’indicatif, oui au revendicatif

Les négociations pour le nouvel accord interprofessionnel entrent dans leur dernière phase. Les patrons ne proposent que des miettes : 0,4% d’augmentation, soit 9 euros brut par mois, tout au plus. Du côté des directions syndicales, c’est la soupe à la grimace. Elles savent qu’un tel accord sera imbuvable pour les travailleurs. Dans une interview radio, le président de la FGTB Bodson supplie les patrons pour que la marge des 0,4% ne soit qu’indicative et que des augmentations puissent être envisagées au cas par cas au niveau des entreprises. Ce n’est certainement pas en continuant à quémander de la sorte que les travailleurs obtiendront quelque chose.

Nouvel épisode de brutalité policière

Ce 24 janvier, une manifestation était organisée pour dénoncer la violence d’une justice de classe qui s’abat sur les pauvres et les travailleurs. Bien qu’autorisée et pacifique, la police a décidé d’y mettre fin prématurément en arrêtant 245 personnes, manifestants et passants compris ! Emmenés en cellule, certains d’entre eux, notamment des mineurs, ont eu à subir ce qu’ils étaient venus dénoncer : la violence et la brutalité policière. Avec la mort récente d’Ibrahima et les manifestations qui l’ont suivie, la police, qui avait déployé 12 pelotons pour l’occasion, était nerveuse… Elle n’a pas apprécié qu’on dénonce le sale rôle qu’elle joue dans cette société ni la liste de ses bavures. 

Bouches cousues

Les scientifiques qui font partie du « Gems », le groupe d’experts chargés par le gouvernement de le conseiller pour gérer la crise sanitaire, ont reçu l’obligation de signer un accord de confidentialité. Ainsi, le gouvernement pourra librement interpréter les données fournies par ces scientifiques, tout en les menaçant de se retourner contre eux si jamais il leur venait à l’idée de révéler des choses gênantes. La vérité a toujours dérangé les politiciens…

Police multirécidiviste

Les jours passent et les morts causées par la police ne cessent de s’accumuler. Après Mawda, Chovanec et Adil, elle se couvre les mains du sang d’Ibrahima, décédé au commissariat après avoir été arrêté parce qu’il filmait une intervention policière à l’encontre de migrants. Comme d’habitude, une enquête interne est menée dans l’obscurité la plus totale et avec une lenteur calculée. Pendant ce temps, certains policiers, anonymement, lancent des rumeurs scandaleuses à propos du jeune afin de le discréditer pour couvrir leurs crimes racistes. 

AIP : mépris patronal

Après plus d’une année d’une crise que les travailleurs ont lourdement portée sur leurs épaules, les patrons ont déclaré ne pas vouloir leur accorder plus de 0,4% d’augmentation salariale sur les deux prochaines années. Ces privilégiés, qui ont bénéficié et qui bénéficient toujours du soutien financier indéfectible des gouvernements, qui ont pillé les caisses publiques, s’accrochent à chaque miette de leur profits, au détriment des travailleurs, ceux-là mêmes qui, au prix de leur santé, édifient leurs richesses. Ce mépris finira par leur coûter cher.

L’horeca à l’agonie, les banques en sourient !

Une récente sortie du patron de la banque Belfius au sujet de l’horeca n’a pas manqué de faire du bruit. Selon lui, la disparition de milliers de cafés et de restaurants serait un bienfait pour l’économie, puisqu’ils ne sont de toute façon pas assez rentables. La déclaration a au moins le mérite de la franchise. Et ce n’est pas l’indignation hypocrite des politiciens qui y changera quelque chose. Pourtant, après la crise de 2008, c’était Belfius qui était au bord de la faillite et elle avait été rapidement secourue à grands renforts d’argent public, sans devoir sacrifier le moindre de ses profits passés. Les salariés de l’horeca apprécieront que celui même que leur argent a sauvé les jette dans la misère le cœur léger. Ainsi marche le système capitaliste….

Ma « petite » entreprise ne connait pas la crise

En 2020, 7.935 entreprises ont fait faillite en Belgique. C’est un tiers de moins qu’en 2019 mais cette baisse est principalement due au moratoire sur les faillites qui ont surtout touchés de très petites entreprises et des indépendants. Dans le même temps, des milliers de sociétés ont pu confortablement passer la crise du Covid-19 en bénéficiant de généreuses aides publiques (droit-passerelle, chômage temporaire pour force majeure). Celles qui justifiaient d’une perte de chiffre d’affaires d’à peine 10 % pouvaient même mettre leurs travailleurs en chômage économique, en se défaussant de leur responsabilité sur le système de sécurité sociale. Les travailleurs n’ont pas à être les vaches à lait d’un système capitaliste qui, le reste du temps, n’hésite pas à rogner leur filet de protection sociale. En période de crise économique, les patrons n’ont qu’à puiser dans leurs profits passés.   

Un secret bien gardé

La Secrétaire d’État au Budget s’est bien vite excusée d’avoir publié le prix que l’État belge s’est engagé de payer pour chaque vaccin. L’industrie pharmaceutique, suivie par le personnel politique belge et européen, a effectivement immédiatement réagi à ce qu’elle considérait être une violation du secret commercial. Pour que les affaires soient les plus juteuses possibles et que les combines ne soient pas dévoilées, il est nécessaire, pour eux, de négocier les prix dans l’opacité la plus totale. Comment leur faire confiance ? Pour nous, travailleurs, la transparence la plus totale sur la vente des vaccins comme sur leurs méthodes de fabrication est vitale !

Gouvernements criminels

Une étude publiée par Sciensano, démontre sans surprise que lorsque les soins intensifs ont été en surcharge, les risques de mortalité des personnes infectées par le Covid ont augmenté de 6 %. Quand les hôpitaux débordés ont dû convertir certains locaux ou certains blocs opératoires en salles de soins intensifs, il fallait encore qu’ils disposent de matériel et surtout de personnel en suffisance ! Si cette étude ne fait qu’évoquer un banal chiffre de 6 %, dans les faits, cette situation a provoqué de nombreux morts supplémentaires. Préférant arroser le patronat, les gouvernements ont maintenu volontairement les soins de santé dans un état catastrophique. Cette politique meurtrière n’est-elle pas tout bonnement une succession de meurtres avec préméditation ?