Archives pour la catégorie Entreprises

On ne se laisse pas faire !

En novembre, les travailleurs de Bruxelles Propreté s’étaient opposés à un nouveau règlement qui leur imposait de rester plus longtemps au dépôt après le ramassage. Ils avaient alors fait reculer la direction. Celle-ci s’attaque maintenant à ceux qui avaient protesté et qui ont refusé de participer au rattrapage de la collecte en retard. Le 30 janvier, une partie des travailleurs sont cette fois entrés en grève pour faire reculer la direction sur ces sanctions. C’est en répondant coup pour coup aux attaques de la direction qu’on peut la faire reculer.

Orchestrer le chemin de la misère

La direction de la chaîne Orchestra Prémaman, spécialisé dans la puériculture et les vêtements pour bébés, a annoncé la fermeture de 34 magasins sur les 53 qu’elle possède en Belgique. Cela ferait plus de 200 travailleurs licenciés ! Pendant des années, leur travail a rapporté gros aux actionnaires d’Orchestra, permettant à ceux-ci de racheter toujours plus d’enseignes, de s’enrichir toujours plus. Aujourd’hui, confrontés à des difficultés financières, ces derniers n’hésitent pas à jeter ces salariés sur le pavé. Ce sont des patrons dont il faut se débarrasser et pas les travailleurs, ceux qui fabriquent depuis des années les produits dont les familles ont encore et toujours besoin aujourd’hui.

Titres services : des profits pour pas un rond !

Une partie des travailleurs des titres services ont fait grève ce mercredi 8 janvier car les patrons de ce secteur refusent de payer l’augmentation de salaire de 1,1% pourtant prévue par la convention collective. Déjà que 11 euros de l’heure, ce n’est vraiment pas lourd !
En réalité, les patrons ne veulent pas lâcher les 1,1% tant que l’État ne s’engage pas à les leur payer ! Car le fond de l’affaire, c’est quand même que les profits de ces entreprises de titres services sont entièrement finan-cés par l’État. Pour chaque travailleur, elles reçoivent 25 000 euros d’argent public. Il faut encore ajouter les 9 euros de l’heure payés par le client. Sur un salaire de 11 euros de l’heure, autant dire que c’est un business juteux ! Les salaires dans les titres services sont misé-rables et les travailleurs ont bien raison de se mettre en grève. Et une grève, c’est aussi l’occasion pour ces tra-vailleurs de se rencontrer, de se sentir forts ensemble.

Du poing sur la table !

Depuis le 18 décembre, la direction de Coca-Cola Belgique voudrait jeter 130 travailleurs sur le pavé. Elle nous sort encore la bonne vieille soupe des négocia-tions interminables pour le bien commun et, comme d’habitude, les syndicats, eux, se dirigent vers cette voie de garage. Ce n’est pas ça qu’il faut aux travail-leurs ! Les grèves et l’enthousiasme de 1996, lors de la fermeture des Forges de Clabecq, ont montré que c’est lorsque les travailleurs tapent du poing sur la table que les patrons reculent.

Allô ? Non, c’est non !

Depuis plus d’une semaine, des salariés de Proximus mènent des actions de grève, certaines spontanées, d’autres à l’appel des syndicats. C’est l’unanimité contre le plan abject de la direction qui vise à licencier les travailleurs dont elle ne veut plus pour en embaucher des plus jeunes, moins chers et plus flexibles. Lors de l’annonce du plan, en janvier dernier, il s’agissait de 1900 licenciement. Le chiffre a diminué depuis mais pour les travailleurs, c’était non et c’est toujours non.

Une démonstration de force des cheminots en France

C’est grâce au sang-froid et à la détermination de son conducteur que le pire a été évité, quand la rame qu’il conduisait a percuté un convoi exceptionnel bloqué sur les voies, à la hauteur d’un passage à niveau. Choqué et blessé lui-même, il s’est démené pour assurer la sécurité des 70 passagers. Les systèmes de sécurité ne fonctionnant pas, il a marché plus d’un kilomètre pour aller disposer des torches à l’avant et à l’arrière du train afin de signaler l’accident et d’éviter que l’arrivée d’un autre train ne provoque un suraccident. Il est ensuite retourné dans le train pour rassurer les passagers et s’occuper des voyageurs blessés.
Un mouvement s’est spontanément propagé chez les conducteurs et contrôleurs de la région, le soir-même de l’accident. Ils ont fait valoir leur « droit de retrait », qui permet à tout travailleur de refuser de travailler quand il existe un danger grave pour sa sécurité ou sa santé.
Puis le mouvement s’est répandu comme une traînée de poudre à l’échelle du pays dans les heures qui ont suivi. Chaque cheminot pouvait s’identifier au conducteur, rescapé miraculeux de la collision, et obligé, pour éviter la catastrophe, de surmonter à lui seul toutes les défaillances de la SNCF en matière de sécurité. Car les cheminots de tous les services vivent au quotidien les suppressions insupportables d’effectifs, la recherche effrénée des gains de productivité au mépris de la santé et de la sécurité des cheminots et de celle des voyageurs.
Pour que les milliards continuent à arroser le grand patronat, les gouvernements étouffent les services indispensables à la population à coup de réductions d’effectifs et de budgets. Ce sont des économies criminelles car elles mettent en danger la vie des travailleurs et de la population. Et cela n’arrive pas qu’à la SNCF et pas qu’en France. Dans les hôpitaux et dans les services d’urgence, combien de drames ne sont évités que grâce au dévouement des salariés ?
Cela n’a pas empêché les médias de relayer jusqu’à la nausée la campagne du gouvernement contre les cheminots. À les entendre, les cheminots seraient des irresponsables ayant décidé, sans aucune raison valable, de prendre en otage les voyageurs.
Mais du côté des cheminots, le sentiment qui dominait partout était la surprise et la fierté d’avoir su réagir à l’unisson et d’avoir relevé la tête.

General Motors USA : reprise après six semaines de grève

Après six semaines de grève, les travailleurs de General Motors aux États-Unis ont majoritairement voté pour la reprise du travail.
La grève avait commencé le 15 septembre, à l’appel du syndicat des travailleurs de l’automobile, l’UAW. Elle concernait l’ensemble des 46 000 salariés de GM dans le pays, employés dans 33 usines réparties dans neuf États et dans 22 magasins de pièces détachées.
Elle concernait les horaires de travail et les salaires, mais aussi les pensions, l’assurance maladie, etc. Depuis 2007, en faisant un chantage à la faillite, la direction de GM avait imposé des nouveaux statuts plus désavantageux pour les nouveaux embauchés, dont les salaires sont la moitié de ceux des anciens embauchés.
Ce système, dit à deux vitesses, a été au cœur de la mobilisation des grévistes, en colère contre ce recul pour les plus jeunes, et contre la division qu’elle induit entre travailleurs. Ces quatre dernières années, GM a fait près de 30 milliards de dollars de profits. Elle veut encore fermer quatre usines. Trop, c’était trop !
Les travailleurs ont obtenu jusqu’à 10 000 euros de primes et un recul partiel sur le double statut. Au-delà des gains matériels, le plus important est qu’il y a eu une réaction des travailleurs. Dans l’automobile, c’est la plus longue grève nationale depuis 1970. Et le soutien élevé dont les grévistes ont bénéficié, sur les piquets et ailleurs, montre que les travailleurs d’autres entreprises considéraient que ce combat était le leur

Fermetures chez ING

ING a annoncé la suppression de 22 agences en 2020. Depuis 2016, la direction a licencié le tiers de ses effectifs, soit 3500 emplois ! Elle prétend que la fermeture d’agences et leur fusion à des points de vente ne ferait pas perdre d’emplois. Mais vu le passif des dernières années, on a évidemment du mal à le croire !
Toute l’argumentation du patron pour licencier repose sur le fait que la modernisation permet de diminuer le nombre de travailleurs. La technologie devrait permettre de réduire le travail de chacun, pas de les priver de leur gagne-pain. Cette politique de réduction des effectifs paie puisqu’ING, rien qu’au troisième trimestre de cette année, engrange une augmentation de son bénéfice net de 73%.

Ils assurent leurs bénéfices

Les compagnies d’assurances font des centaines de millions d’euros de profits chaque année. Et elles renouvellent ça tous les ans, depuis des dizaines d’années. Mais elles refusent d’augmenter les salaires de leurs employés ne serait-ce que du 1,1% que réclament les syndicats. Elles consentiraient, disent-elles, à une prime unique, mais s’opposent à une augmentation récurrente. Ces filous n’assurent qu’une chose : leurs bénéfices.

27 000 m2

Entreposage de 75 trams, hall d’entretien, bâtiment administratif, bassin pour récupérer l’eau de pluie, bois africain labellisé, 600 panneaux voltaïques, etc., mais pas de cafétéria au nouveau dépôt de Marconi ! Le patron juge cela probablement non rentable. Il y a bien un distributeur de sandwiches, mais désespérément mous, ça manque de variété et surtout de relations humaines.
Un comité paritaire restaurant (patron-syndicats) existe pourtant mais la direction se moque de l’avis et du bien-être des travailleurs !