Archives pour la catégorie Entreprises

Ouvriers en pétard à Caterpillar

A Caterpillar, depuis les licenciements en 2013, la pression est de plus en plus forte sur les travailleurs. La semaine passée, l’un d’eux à été licencié pour avoir eu un « problème hiérarchique », dixit la direction (traduisez : avoir envoyé bouler un chef). Du coup, une grève a démarré vendredi. Les piquets ont été levés mardi, mais rien n’est réglé. Pourtant c’était une bonne idée…

Coup de gueule à AB Inbev

Lassés de se plaindre du manque de personnel et de réclamer la régularisation des travailleurs en contrat précaire, les ouvriers de la logistique d’AB Inbev à Jupille sont partis spontanément en grève ce mardi 28 avril. Ils ont été rejoints rapidement par les employés et les ouvriers de la production. A Inbev comme ailleurs, les patrons prévoient volontairement un nombre insuffisant de travailleurs et complètent au jour le jour avec des intérimaires. Certains d’entre eux sont là, à titre temporaire, pendant des années ! Et chez Inbev, 20% des travailleurs sont soumis à ce régime, qui les prive de tout avenir. C’est comme ça que les actionnaires d’Inbev accumulent, année après année, des bénéfices plantureux tandis que les travailleurs usent leur vie et leur santé.
La vitesse avec laquelle le mouvement spontané a fait tâche d’huile montre bien que tout le monde en a marre. Et qu’il ne faut qu’une étincelle pour mettre le feu aux poudres. A Inbev comme ailleurs…

Les loups se mangent entre eux

Les représentants patronaux du secteur de la construction se plaignent du « dumping social » européen. Le système actuel permet à des entreprise issues de pays où les salaires sont bas et la sécurité sociale est limitée, de faire travailler leurs salariés dans les autres pays de l’union européenne. Cela risquerait de faire perdre, toujours selon les patrons, près de 20 000 emplois dans les années qui viennent. Pourtant, les patrons de la construction n’ont jamais été très regardants sur le travail au noir ou le recours à des travailleurs immigrés qu’ils payent avec un lance-pierre. Et la même chose est vraie pour les patrons du transport routier qui se plaignent de la concurrence de plus rapaces qu’eux !
Les travailleurs n’ont pas à entrer dans cette logique qui veut les opposer les uns aux autres pour mieux les exploiter. Il faut des droits égaux pour tous, dans tous les pays. Cela seul mettra fin à la concurrence entre nous.

Il faut une grève générale !

Face à l’attaque en règle contre les revenus des travailleurs, la réaction des directions syndicales est faible et inconséquente. La FGTB a annoncé une grève générale pour le 12 mai, puis a renoncé. Finalement, les directions syndicales se sont rabattues sur une action en justice : un recours en annulation de la loi devant la Cour constitutionnelle. En gros, les syndicats demande à un institution de l’État de défaire ce qu’une autre institution a fait. Mais le conseil constitutionnel n’est pas plus du côté des travailleurs que le gouvernement qui l’a nommé !
Jamais la classe ouvrière n’a obtenu quoi que ce soit par des procédures judiciaires. Nos armes de classe sont les grèves et les manifestations, les seules capables d’inverser le rapport de force avec le patronat et les politiciens à son service.
En renonçant à ces armes, les appareils syndicaux signifient qu’à leurs yeux, la mobilisation serait inefficace et qu’il faudrait chercher des alternatives. Mais la réussite de la grève générale des services publics appelée par la CGSP et rejointe sur le terrain par la CSC et la CGSLB notamment à la SNCB et à la Stib, montrent que les travailleurs sont mécontents et pas prêts à se laisser faire. Et de nombreux militants de la base syndicale demandent une grève générale. Ce ne sera peut-être pas suffisant, mais sans action et sans mobilisation, c’est un boulevard qui sera ouvert pour les prochaines attaques anti-sociales.

Licenciements à MacTac

Le 23 avril, la direction de l’entreprise Mac tac, qui fabrique du papier adhésif, a annoncé lors d’un conseil d’entreprise, qu’elle lançait la procédure Renault car elle voulait restructurer. La direction du groupe veut licencier 131 travailleurs sur le site de Soignies et 44 à Genk. Mac Tac a été racheté en 2014 par un fond d’investissements, c’est-à-dire une société qui par excellence entend augmenter ses profits à tout prix, et tant pis si des familles de travailleurs se retrouvent dans la misère, du moment que les actionnaires empochent un peu plus d’argent. Eux et nous, nous ne sommes pas dans le même bateau !

Delhaize : tout baigne pour les actionnaires

La direction de Delhaize s’est plainte de l’impact négatif des grèves sur les résultats du groupe en Belgique pour l’année 2014. Mais elle a décidé une augmentation de 3 pourcents du dividende versé aux actionnaires. C’est la perspective des dizaines de millions d’euros économisés chaque année que la direction fête avec les actionnaires. Le plan de restructuration accepté par les syndicats prévoit en effet la suppression de 1800 emplois, la mise en franchise de 9 magasins et la suppression d’un supermarché. Dans la société capitaliste, quand les travailleurs pleurent, les actionnaires rient.

Préavis de grève chez Bpost

La colère monte dans l’entreprise publique belge. Des postiers contractuels, même gravement malades, reçoivent quotidiennement leur C4. Un plan « Alpha » d’évaluation de 3500 postes de support administratif va conduire à la suppression de centaines d’emplois avec de nombreux licenciements secs. Le recours à la soustraitance pour assurer notamment la distribution des paquets le week-end augmente. Les normes d’hygiène et de sécurité ne sont pas respectées aux points de départ des tournées. L’État agit comme un patron au service des actionnaires. Bpost est en train d’acheter une participation majoritaire dans la poste roumaine et d’augmenter sa profitabilité par des plans de restructurations avant d’être privatisée. Les travailleurs de Bpost ont tout intérêt à se mobiliser pour s’opposer aux projets du nouveau gouvernement !

Colère des travailleurs à la SNCB

L’annonce des 2,1 milliards d’économies structurelles à la SNCB durant la législature avait provoqué une grève spontanée des cheminots de La Louvière le vendredi 17 octobre. C’est très certainement pour tenter de désamorcer le mouvement que les ministres MR du budget Hervé Jamar et de la mobilité Jacqueline Galand ont prétendu le week end suivant que les économies n’étaient que de 633 millions, omettant sciemment certaines économies supplémentaires à l’amputation de la dotation de l’État. Les cheminots ont quand même arrêté le travail à Charleroi le lundi 20 octobre et à Liège le mardi 21. Les grévistes ont eu bien raison de ne pas attendre de mot d’ordre syndical même si une centaine d’entre eux ont été sanctionnés par une retenue de 12,50 euros sur leurs primes et par une réprimande sévère. C’est un cinquième de la totalité des économies annoncées à hauteur de 11 milliards sur la législature que le gouvernement veut faire peser sur les cheminots et les navettteurs. Le personnel, déjà en sous-effectif, continue de diminuer car les 2000 engagements compensent à peine plus de la moitié des 3500 départs annuels, au point que les salariés sont amenés à exécuter des doubles journées. Le matériel roulant est insuffisant et mal entretenu, provoquant pannes, retards et cohues. La direction de la SNCB planche depuis des mois sur un plan de généralisation du recrutement de contractuels qui ne bénéficient pas de la sécurité d’emploi des statutaires. Les raisons de se mettre en colère s’accumulent; les actions  syndicales prévues en novembre et décembre doivent être l’occasion de se mobiliser plus largement et de prendre confiance en notre force collective pour faire échec au gouvernement.

Nouvelles grèves chez Delhaize

Fin juin, la direction annonçait la suppression de 2500 emplois et la fermeture de 14 magasins. Lors du conseil d’entreprise du mercredi 15 octobre, elle a détaillé des attaques supplémentaires contre les travailleurs: réduction salariale de 90 euros brut par mois, gel des annales barémiques durant quatre ans, prime annuelle baissée au niveau sectoriel, suppression du double quart d’heure de pause quotidien. Vendredi 17 octobre, 103 magazins sur 138 étaient en grève et les centres de distribution à Ninove et Zellik étaient bloqués. Le patron a eu le culot de parler dans la presse d’actions « économiquement dommageables », lui qui s’apprête à jeter des milliers de familles dans la précarité financière. Seule la mobilisation des grévistes est capable de contrer l’agression patronale !

2500 licenciements chez Delhaize et des centaines de millions de profits : les actionnaires doivent payer !

La direction belge de Delhaize vient d’annoncer lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire le licenciement de 2500 travailleurs et la fermeture ou le passage en franchise de 14 magasins dans le pays. Tous les sites seront touchés par les licenciements, pas uniquement les 14 concernés par les fermetures. Mercredi, 17 magasins de Bruxelles sont partis en grève, mais aussi ceux de Eupen, Wavre, La Louvière, Herstal ou Diest en Flandre. Continuer la lecture de 2500 licenciements chez Delhaize et des centaines de millions de profits : les actionnaires doivent payer !