L’augmentation de la fréquentation des transports en commun avec le recul de la pandémie s’accompagne d’une recrudescence des agressions contre le personnel. Les directions de la SNCB, De Lijn, la Tec et la Stib ont fait un appel au respect dans les médias. Cela ne peut pas faire de tort mais que font-elles sur le terrain pour empêcher que cela ne se produise ? À la Stib, il faut des accompagnateurs dans les véhicules et les stations ! En attendant des engagements, les contrôleurs peuvent très bien remplir ce rôle. Mais ça coûte beaucoup plus cher qu’un appel dans les médias et la direction donne la priorité aux économies et pas à notre sécurité…
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A bas les entretiens d’absentéisme
Après trois périodes d’absences, chaque travailleur de la Stib est convoqué pour un entretien. La hiérarchie les intimide en montrant le calcul de l’indice de Bradford qui pénalise la fréquence beaucoup plus que la durée des absences. Les maladies professionnelles et même les AT sont pris en considération, comme si c’était nous les responsables et pas le patron qui organise le travail. La santé, ça ne se calcule pas !
Du salaire, pas des primes !
Le statut unifié employé-ouvrier a fait couler beaucoup d’encre mais à la Stib plusieurs primes sont différentes entre les deux catégories. Certaines primes sont ridicules, d’autres sont carrément réactionnaires, comme la prime à la longévité du mariage. Plus généralement, la direction utilise les primes pour diviser les travailleurs entre « méritants » et « non méritants » en fonction de ses intérêts. En plus, ça ne compte pas pour la pension. Ce qu’il faut, c’est augmenter les salaires !
Des miettes…
Le changement barémique dans le calcul du précompte professionnel a fait gagner quelques dizaines d’euros nets par mois aux travailleurs de la Stib… Depuis février, l’indexation de 2% leur a fait gagner à peu près la même chose… Mais c’est une augmentation qui est très loin de compenser la hausse du prix de l’eau, de l’énergie, des loyers, etc. Ce qu’il faut, c’est au minimum 300 euros nets d’augmentation par mois ! Et ce besoin est général pour tous les travailleurs… C’est une lutte à mener ensemble !
Sibelga, une grève réussie !
Les employés de Sibelga, le gestionnaire du réseau de gaz et électricité à Bruxelles, sont partis en grève. Ils exigeaient un alignement de leurs salaires sur ceux pratiqués en Wallonie et une compensation pour les agents chargés des permanences du dimanche. Ils n’ont pas hésité à manifester en ville pour faire plier la direction. Celle-ci a essayé de diviser le camp des travailleurs mais, solidaires, ils ont maintenu leur piquet et ont fini par arracher toutes leurs revendications !
Aviapartner : la grève débarque
Les travailleurs d’Aviapartner à l’aéroport de Liège ont arrêté spontanément le travail la semaine dernière.
Poussés à bout depuis plusieurs semaines, ils n’ont attendu l’avis de personne pour débrayer. En deux mois, ils ont débarqué et chargé autant de marchandises qu’en un an ! En guise de remerciement, la direction leur a offert des menaces et des pressions supplémentaires. Pour elle, les travailleurs ne sont qu’un troupeau de bras tout juste bons à déplacer des tonnes de profits sur son compte. Cette fois-ci, c’est la charge de trop !
Une société condamnée
Ces 3 et 4 janvier, le personnel des prisons était nombreux à faire grève. Ils n’en peuvent plus du sous-effectif et de l’insalubrité de prisons où les détenus s’entassent à trois par cellule, ce qui provoque inévitablement des conflits. Les prisons sont le fruit pourri d’une société rongée par le chômage et la pauvreté, qui n’a rien trouvé de mieux que d’enfermer les « indésirables » qu’elle a elle-même produits. C’est la misère qui conduit les petits criminels dans les geôles et, plus la situation s’aggrave, plus les prisons se remplissent. Quant aux gardiens chargés de s’occuper des détenus, ils sont à peine mieux considérés.
Brussels Airlines : grève de haut vol
Le 20 décembre, la moitié des avions de Brussels Airlines est resté clouée au sol. Les horaires à rallonge, les vols qui s’enchaînent, les temps de repos arbitraires et le manque d’effectifs ont fait déborder le vase et les travailleurs sont partis en grève. La direction avait pourtant essayé de freiner le mouvement en menaçant les travailleurs d’astreintes. Sans succès, car les travailleurs ont été nombreux à débrayer. Une centaine d’entre eux ont même manifesté en uniforme dans le hall d’entrée de l’aéroport. C’était l’occasion de montrer aux voyageurs, eux aussi des travailleurs, que leurs problèmes sont les mêmes, que les patrons sont les seuls responsables et la grève la seule solution.
Logistics Nivelles : une riposte nécessaire
Ce vendredi 3 décembre, une trentaine de travailleurs ont spontanément débrayé à Logistics Nivelles. Alors que la direction souhaite mettre les 500 travailleurs du dépôt à la porte, elle leur demande de prester des heures supplémentaires et embauche des intérimaires pour préparer les fêtes ! Et puis quoi encore ?
Les représentants syndicaux n’y ont rien trouvé à redire et ce sont les grévistes qui montrent la voie à suivre à tous leurs collègues. Espérons qu’ils pourront les entraîner dans la lutte, car la seule limite des patrons, c’est celle que les travailleurs leur imposent.
TEC Liège : les mécanos en ont plein le dos
Une partie du personnel TEC du dépôt de Jemeppe a débrayé ce vendredi 3 décembre. La grève était soutenue par la délégation CSC Technique. Les mécaniciens en ont marre de la pénurie de pièces de rechange pour les bus. Ils exigent également des renforts d’effectifs, leurs conditions de travail étant devenues insupportables. La direction fait la sourde oreille et ment aux usagers en parlant de « mouvement d’humeur ». Une nouvelle grève, rien de mieux pour lui déboucher les oreilles !