Les dépenses militaires dans le monde ne cessent d’augmenter. En 2020, elles se sont accrues de 4 % pour atteindre 1830 milliards de dollars. Et avec l’agression de l’Ukraine par la Russie, c’est au tour de l’Allemagne de rejoindre cette course aux armements avec l’annonce d’un fonds exceptionnel de 100 milliards d’euros. Les marchands d’armes en salivent déjà en pensant aux profits qu’ils pourront en tirer. Les travailleurs n’auront rien à y gagner, sinon de servir de chair à canon des guerres de demain.
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Réfugiés : leur solidarité et la nôtre
Face à l’arrivée massive de réfugiés ukrainiens, les dirigeants européens se sont empressés de leur accorder une protection temporaire. Lorsqu’on pense au sort réservé aux Syriens, la mesure tient plus de la démagogie raciste que d’une bienveillance désintéressée. L’accueil réservé à ces réfugiés est d’ailleurs aussi lamentable : centres d’enregistrement non adaptés, longues files d’attente dans un froid glacial, gestion chaotique de l’hébergement, etc. Heureusement que l’élan de solidarité de la population est là pour pallier cette faillite structurelle !
Crédit Suisse, le secret des riches
Les révélations autour des paradis bancaires et fiscaux se succèdent sans ne plus émouvoir grand monde. La dernière enquête basée sur les comptes cachés du Crédit Suisse confirme une fois de plus les liens étroits qu’entretiennent le système financier international et le blanchiment d’argent dit sale. Que ces fonds viennent de réseaux criminels, de dictateurs, d’évadés fiscaux ou de grosses fortunes prétendument respectables, le capitalisme, son appât du gain et son secret des affaires continueront à les faire fructifier dans la plus grande discrétion.
Labos véreux, profits merveilleux
Une enquête vient de révéler comment les labos de biologie clinique gonflent artificiellement leurs factures aux dépens des patients. Si les prestataires conventionnés ne sont pas autorisés à réclamer des suppléments d’honoraires, ceux-ci contournent habituellement cette interdiction en facturant leurs analyses au nom de prestataires non conventionnés actifs dans le même labo. Ces suppléments, qui atteignent autour des 8 millions d’euros par an, permettent ainsi de remplir un peu plus encore les poches déjà bien fournies de leurs heureux actionnaires.
À bas les guerres de Poutine, de Biden et de l’OTAN contre les peuples !
Villes bombardées, familles réfugiées dans des abris et des stations de métro, ou sur les routes à fuir les combats… l’intervention militaire décidée par Poutine a plongé l’Ukraine dans l’horreur d’une guerre monstrueuse et fratricide.
Ce conflit dresse les uns contre les autres des femmes et des hommes qui partageaient de longue date une culture commune et ont vécu ensemble pendant des décennies au sein de l’Union soviétique. Des familles, où se mélangeaient Russes et Ukrainiens, vivaient de part et d’autre de frontières qui ne constituaient pas alors des obstacles à la circulation. Aujourd’hui, l’exacerbation des nationalismes est en train de creuser des fossés de sang et de haine entre ces peuples.
L’attaque de Poutine contre l’Ukraine est criminelle. Il faut affirmer sa totale solidarité avec les populations en Ukraine, et en Russie où des centaines de manifestants contre la guerre ont été arrêtés.
Poutine est un dictateur aux méthodes brutales et meurtrières. Mais ce n’est pas cela qui est de nature à gêner les dirigeants du monde impérialiste. Au contraire ! Quand des milliers de soldats russes ont été envoyés en janvier au Kazakhstan pour aider à réprimer une révolte populaire contre des augmentations de prix, les prétendus démocrates occidentaux n’ont rien trouvé à y redire. D’autant que les parachutistes envoyés pour soutenir la dictature locale ont aussi protégé les intérêts des grandes sociétés occidentales présentes dans ce pays, comme Exxon, Total et ArcelorMittal.
Biden et ses alliés se moquent bien de la souveraineté de l’Ukraine et de la démocratie qu’ils prétendent défendre pour justifier leur politique. Comme si les dirigeants américains avaient été gênés de violer la souveraineté de l’Afghanistan et de l’Irak, qu’ils ont envahis en inventant les mensonges les plus grossiers !
Depuis la disparition de l’URSS en 1991, les dirigeants américains n’ont pas cessé d’accroître leur pression militaire sur la Russie. Leur bras armé, l’OTAN, cette alliance conçue au temps de la guerre froide pour isoler et affaiblir l’Union soviétique, n’a jamais été dissoute. Au contraire, elle a continué de mener une politique d’encerclement, intégrant les États de l’ex-bloc soviétique limitrophes de la Russie. Les dirigeants occidentaux et ceux qui se font leurs porte-parole nous présentent Poutine comme le seul agresseur pour dissimuler leur responsabilité écrasante dans l’évolution qui a conduit à la guerre. Comment Biden aurait-il réagi si la Russie avait installé des bases militaires au Mexique ou au Canada, aux frontières des États-Unis ? C’est la politique des grandes puissances occidentales qui a fait de l’Ukraine le théâtre de leur bras de fer avec la Russie.
En face, Poutine fait appel au patriotisme de la population russe, mais il ne défend pas ses intérêts. Il est le représentant de la bureaucratie et de la mince couche de privilégiés qui s’est constituée en accaparant des pans entiers de l’économie étatisée lors la disparition de l’Union soviétique. Contrairement à ce que prétend Poutine, l’intervention militaire en Ukraine ne peut en aucune façon renforcer la sécurité du peuple russe. Le chauvinisme agressif du Kremlin alimente en Ukraine le nationalisme antirusse et ne peut que renforcer la position de l’impérialisme occidental dans cette région.
L’ampleur de la répression en Russie contre tous ceux qui expriment leur opposition à la guerre, montre qu’une partie de la population, et en particulier la jeunesse, n’est pas dupe. Les soldats, des conscrits de moins de vingt ans pour la plupart, semblent avoir vraiment cru qu’ils venaient libérer l’Ukraine des nazis et sont surpris de ne pas être accueillis à bras ouverts. Les Ukrainiens qui les interpellent et leur demandent des comptes ont raison de le faire. Tant les dirigeants des pays de l’Otan que Poutine, se livrent une guerre avec la peau des peuples, pour lesquels les uns et les autres partagent le même mépris. Et ils savent parfaitement s’entendre quand il s’agit d’écraser des travailleurs mobilisés ! Il faut refuser de laisser notre sort entre les mains des impérialistes et de leurs gouvernements, avec leurs intrigues et leurs complots contre les peuples. Le capitalisme porte en lui la guerre. Pour sauver l’humanité de la catastrophe, il faudra le renverser. Il y a près de deux siècles, Marx écrivait dans le manifeste communiste « travailleurs de tous les pays, unissez-vous ». C’est toujours d’actualité.
Orpea rentabilise nos aînés…
Un scandale a révélé le sort révoltant réservé aux personnes âgées dans les homes Orpea en France : alors qu’ils paient une fortune leurs chambres, la quantité de nourriture et de soins auxquels ils ont droit est réduite au minimum. Ces économies de charogne ont rapporté gros : Orpea a engrangé 3,9 milliards d’euros en 2020 ! En France comme en Belgique, les politiciens font mine de s’étonner et envoient les services d’inspection. Mais les plaintes des pensionnaires et des travailleurs ne datent pas d’hier, et elles ne se limitent pas à Orpea ! Pour les patrons, le corps des anciens est une marchandise comme une autre et elle vaut de l’or…
Banques centrales : Win for Life des riches
Les milliards injectés par les banques centrales durant la pandémie ont fini dans les poches des milliardaires. Un rapport d’Oxfam montre que leur fortune a plus que doublé, passant de 5000 à 13800 milliards de dollars. Les généreuses aides gouvernementales aux entreprises ont également largement contribué à cette extorsion de fonds publics. Et ce n’est pas une taxe exceptionnelle qui remédiera à ces inégalités flagrantes. Tant que le système capitaliste perdurera, cette vaste escroquerie ne reprendra que de plus belle.
Turquie : l’inflation s’emballe, les classes populaires au plus mal
Le gouvernement turc encourage délibérément la dépréciation de la monnaie nationale pour favoriser les exportations et les profits des entreprises. Cette politique coûte cher aux travailleurs. En décembre, l’inflation était déjà à 36%. Avec l’explosion des prix de l’énergie et les augmentations de taxes, la facture va continuer à grimper. La hausse du salaire minimum de 50% n’y suffira pas. Celui-ci n’atteindra que les 274 dollars alors qu’il s’élevait à 385 dollars au début de l’année passée. Et la différence, c’est bien dans la poche des patrons qu’elle reste !
L’UE solidaire… contre les droits de l’Homme
La Commission européenne a présenté plusieurs mesures « de soutien et de flexibilité » à la Pologne, la Lituanie et la Lettonie concernant l’afflux de migrants à leurs frontières. Elle propose de ralentir l’enregistrement des demandes, de réduire les postes frontières accessibles aux migrants et de leur refuser l’accès aux centres d’accueil, quitte à les laisser geler dans des tentes pendant des semaines ! En fait, la Commission sait pertinemment que ces trois pays refoulent les migrants et ignorent la plupart des demandes d’asile. Son texte les encourage à poursuivre leur sale besogne.
C’est lui qui le dit !
Georges Ugeux, ancien vice-président de la Bourse de New-York, a récemment lâché le morceau : « c’est l’argent public qui soutient les marchés ». Partout, les États ont déversé des milliards dans les poches des capitalistes, soit en les versant directement sur leurs comptes, soit en allégeant leurs impôts. Attirés par le profit maximum, ces derniers ont tout misé dans le casino de la bourse. Et aujourd’hui, même un économiste bourgeois issu du système comme Ugeux se met à craindre le pire : que les dettes publiques et les bulles financières ne fassent vaciller tout l’édifice.