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Calais: l’enfer des prolétaires émigrés

Fuyant des pays pauvres d’Afrique et du Moyen Orient où sévissent des dictatures et des guerres civiles, des milliers de prolétaires viennent s’entasser à Calais dans l’espoir de rallier l’Angleterre. Leur nombre a augmenté de 50% en quelques mois pour atteindre 1200 à 1300. Des groupes d’émigrés se livrent à une bataille sanglante pour le contrôle du tunnel et du port. Les autorités françaises menacent de bloquer le port pour forcer les dirigeants anglais à participer au financement de leur “dispositif”. Pour faire bonne figure, elles promettent l’ouverture prochaine d’un centre d’accueil de jour et d’hébergement la nuit pour les femmes et les enfants. La réalité est que les impérialismes français et anglais appauvrissent les populations d’Afrique et d’Asie, mais cherchent à se débarrasser du problème des émigrés sur leurs voisins, sur l’Europe.

L’anarchie capitaliste

Tout sera fait pour éviter le délestage cet hiver disent les politiciens, c’est-à-dire les coupures de courant électrique planifiées pour répondre à l’éventuelle pénurie d’électricité. S’agit-il d’un pays en guerre, d’un pays pauvre? Non, il s’agit de la Belgique, pays industrialisé depuis le XIXe siècle, au cœur de l’Europe! Alors, quelle est la calamité qui y sévit, pour devoir envisager de telles mesures? C’est le capitalisme, basé sur la recherche de profit maximum. Car derrière les phrases sur l’impossibilité de tout prévoir, sur l’inexistence du risque zéro, se cachent les intérêts des actionnaires belges et français de GDF Suez qui veulent tirer les centrales nucléaires obsolètes jusqu´à la corde. Quant à l’appel aux citoyens pour un comportement responsable dans leur consommation d’électricité, c’est une tentative ridicule de faire porter le chapeau par la population. Il faudra bien un jour arracher le pouvoir à ces capitalistes irresponsables, et aux politiciens qui les servent, pour sortir la société de l’anarchie et du sous-développement.

Licenciements prévus à UCB

La direction du groupe UCB a annoncé ce mercredi 10 septembre son intention de supprimer 122 emplois dont 76 à Braine-l’Alleud d’ici un peu plus d’un an. Depuis 2008, deux vagues de licenciements collectifs ont mis plus de 500 travailleurs à la porte dans la Bra-bant wallon. Dans un communiqué, le patron affirme vouloir « adapter son organisation de recherche et de développement pour encore mieux répondre aux nou-veaux besoins des patients ». Quelle hypocrisie et sur-tout quel mépris pour les travailleurs qui sont traités comme des obstacles aux soins des malades ! C’est évidemment le maintien des profits, ou mieux leur augmentation, qui guide la politique patronale.

L’appareil judiciaire contre les travailleurs

Une quinzaine d’ouvriers de la firme BM&S, un sous-traitant chargé du nettoyage des trains et des graffitis à l’atelier SNCB de Schaerbeek, sont en grève depuis le 21 août pour protester contre le licen-ciement de deux délégués syndicaux et l’arrêt du con-trat de trois intérimaires. Le tribunal de première ins-tance a condamné la Ville de Bruxelles et Schaerbeek à une astreinte de 10000 euros par jour où elles ne font pas exécuter par la police une précédente ordon-nance du même tribunal imposant la levée du piquet de grève. Le « droit au travail » est le principe falla-cieux par lequel la bourgeoisie et son pouvoir d’État s’attaque à la liberté d’organisation des travailleurs pour défendre leur intérêt contre le patron.

En coulisses

Rien de démocratique dans ce système de « notes » confidentielles qui doivent servir à mettre d’accord les partis sur un programme de gouvernement. C’est à travers le refus du CDH qu’on apprend que De Wever laissait la porte ouverte aux attaques contre la sécu, à la suppression de l’indexation des salaires, au report de l’âge de la pension au-delà de 65 ans. De l’autre côté, la NVA ne s’engage pas à taxer les plus-values financières. Tout cela n’est pas étonnant de la part d’un parti qui défend ouvertement les intérêts du patronat.

Un collectionneur de mandats fait la leçon aux chauffeurs des TEC

Le 30 mai les TEC Charleroi ont fait une grève pour protester contre la nomination d’une chef sans que les procédures de sélection soient respectées. La direction a dit que c’était une erreur et qu’il ne fallait pas faire grève. Mais les travailleurs savent bien ce que valent les paroles de la direction. Ils ont maintenu la grève. Le président du CA s’est fendu d’une lettre aux 600 chauffeurs pour leur reprocher leur soi-disant irresponsabilité et pour faire du chantage à la privatisation. C’est la direction – et les politiciens qui sont des irresponsables, qui bradent les services publics à la population et ne respectent pas les droits des travailleurs.

Laminoirs de Longtain : la famille Iribecampos doit payer

La société Condesa, 2200 salariés et 1 milliard de chiffre d’affaires, veut fermer les Laminoirs de Longtain. Les syndicats sont persuadés que le groupe est en difficulté et en appelle à la région wallonne pour sauver l’entreprise. Mais où sont passés les bénéfices engrangés pendant des années par le holding ? C’est avec l’argent de la famille Iribecampos-Uribarren qui possède le holding qu’il faut payer les travailleurs et faire tourner l’entreprise.

Brésil : la coupe est plus que pleine

Au Brésil, à l’approche de la Coupe du monde de football qui commencera le 12 juin, manifestations, grèves et coupures de routes se sont multipliées. En effet, il est scandaleux de consacrer une dizaine de milliards d’euros à cette compétition, alors que l’argent manque pour la santé, l’éducation, le logement et les transports des couches populaires.

Des syndicats qui parlent comme des patrons !

Le démantèlement de la cokerie à Ougrée a été décidé par ArcelorMittal. Les syndicats, tant FGTB que CSC, se disent « réalistes » et résignés à la fermeture de la phase à chaud, vue la conjoncture. On croirait entendre des patrons ! C’est bien ça le problème, quand des syndicats commencer à jouer les apprentis entrepreneurs, à manier les chiffres du point de vue des actionnaires. Nous n’avons pas à nous mettre à leur place. Arcelor a fait des milliards de bénéfices sur le dos des ouvriers pendant des années. Ils n’ont qu’à payer. La rentabilité c’est leur problème, pas celui des travailleurs. La seule perspective réaliste aurait été d’organiser le rapport de force !

Les profits du ciment

Holcibel, le holding qui détient la cimenterie Holcim, fait 165 millions de bénéfices en 2013 et licencie 48 travailleurs sur le site d’Obourg. Bien sûr que c’est choquant. Tout comme la réaction de la déléguée Setca qui rejette la comparaison entre profits et licenciements en disant que « ce n’est pas la même chose sur le plan comptable » ! C’est pour ça qu’il faut que les travailleurs imposent le contrôle des comptes des entreprises.